Actualité du nucléaire civil et militaire
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Actualité du nucléaire civil et militaire
Le pic de radiation nucléaire enregistré en janvier en Europe reste un mystère
Au cours de ce mois de janvier 2017, l’Europe a connu des radiations nucléaires inhabituelles. Seulement, déterminer l’origine de ces radiations semble être un véritable casse-tête pour les physiciens et ingénieurs.
Comme l’a annoncé l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), l’établissement chargé de l’expertise sur les risques nucléaires et radiologiques en France, le 13 février dernier, l’iode-131, un radionucléide d’origine humaine, a été détecté à l’état de trace au niveau du sol dans plusieurs pays d’Europe continentale au cours du mois de janvier avant de revenir à la normale.
Déterminer l’origine de ces niveaux de radiations inhabituels relève désormais du casse-tête. Certains avancent que la Russie aurait testé une arme nucléaire à faible puissance explosive dans la région Arctique, possiblement dans la Nouvelle-Zemble. L’Iode-131 est un radioisotope caractéristique des essais atomiques effectués par les États-Unis et la Russie dans les années 50.
Particules d’Iode-131 (valeur +/- incertitude) dans l’atmosphère (µBq/m3). Image : IRSN
Pour d’autres, ces niveaux inhabituels pourraient être à la charge de l’industrie biomédicale où l’iode-131 est fréquemment utilisée pour traiter les maladies de la thyroïde et les cancers. « Seule de l’Iode-131 a été détectée et mesurée, à l’exclusion de toute autre substance radioactive. Nous pensons donc qu’elle provient d’une entreprise pharmaceutique fabricant des médicaments radioactifs. L’Iode-131 est utilisé notamment dans le cadre du traitement du cancer », explique Astrid Liland, chef de la section de préparation des situations d’urgence à la NRPA, l’autorité suédoise de sûreté radiologique à Motherboard. C’est d’ailleurs une version que semble partager la Société britannique pour la protection radiologique (SRP).
Toutefois, l’origine géographique de cette société biomédicale reste indéfinie. « À cause des changements météo rapides et notamment de la direction des vents, il est impossible de repérer avec précision l’origine du phénomène. A priori, il s’agirait d’un site quelque part en Europe de l’Est », imagine Astrid Liland.
Idriss- Messages : 7137
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Re: Actualité du nucléaire civil et militaire
Encore une info passé assez inaperçu il me semble!
Japon : pic de radiation et trou béant dans les entrailles de Fukushima
Par Arnaud Vaulerin, correspondant au Japon — 3 février 2017
La compagnie électrique Tepco dit avoir relevé des taux mortels de plus de 500 sieverts au niveau du réacteur 2 de la centrale nucléaire ravagée par le tsunami du 11 mars 2011.
- Spoiler:
Dans son grand chantier de démantèlement de la centrale de Fukushima-daiichi, Tepco vient de faire des découvertes qui risquent de compliquer sa mission. Jeudi, la compagnie électrique qui gère le site endommagé par le tsunami et l’accident du nucléaire de mars 2011, a dit avoir relevé des taux de radiations records : 530 sieverts par heure dans la partie basse de l’enceinte de confinement du réacteur 2, l’un des plus endommagés sur les six unités du site installé en bordure du Pacifique. Il est possible que ce taux astronomique soit dû au fait qu'une partie du combustible fondu ne soit pas immergé dans les eaux de refroidissement, comme l'avance Miyano Hiroshi, professeur émérite de l’université Hôsei, à la NHK.
Même si, comme l’a précisé Tepco à la presse japonaise, il faut tenir compte d’une marge d’erreur de 30%, le chiffre constaté reste très au-delà du précédent record de 73 sieverts établi en 2012 sur ce même réacteur. Avec de tels niveaux de rayonnement, «inimaginables» selon des experts japonais cités par l’agence Kyodo, la mort est quasi instantanée pour l’être humain.
- Spoiler:
Selon les recommandations de la Commission internationale de protection radiologique (CIPR), les ouvriers du nucléaire en milieu radioactif ne doivent pas être exposés à des doses efficaces et supérieures à 20 millisieverts (mSv) par an, «moyennées sur des périodes définies de cinq ans», indique la CPIR, soit 100 mSv. On s’est rendu compte qu’au-delà de ce seuil, le risque de leucémie s’accroît significativement.
- Un magma très radioactif:
Depuis la fin décembre, Tokyo Electric company a percé une petite ouverture dans l’enceinte de confinement du réacteur 2. La compagnie cherche à déterminer quel est l’état du cœur des réacteurs, ce magma extrêmement radioactif constitué de débris et de barres de combustibles qui ont fondu dans les heures qui ont suivi le 11 mars 2011. Selon des calculs de l’Institut international de recherche sur le démantèlement nucléaire, ce corium représenterait une masse globale de 880 tonnes réparties entre les unités 1,2 et 3 de Fukushima. Tepco cherche également à localiser où se situe précisément ce magma.
Fin janvier, elle a donc envoyé une petite caméra fixée sur un bras télescopique de guidage qui doit parcourir une dizaine de mètres. Avant d’expédier un robot d’ici à la fin du mois, la compagnie électrique a ainsi réalisé une petite vidéo (visible ici) qui permet d’apercevoir une petite partie des entrailles de réacteur.
Dans le flot d’images filmées, Tepco a publié des clichés où l’on voit nettement qu’un piédestal en forme de plateforme grillagée est nettement enfoncé sur une surface carrée d’un mètre sur un mètre environ. Ce trou pourrait être causé par la chute de structures, de barres de combustibles fondus. Si cette hypothèse devait se confirmer, ce serait la première fois que Tepco localise le corium au sein de l’un de ses réacteurs.
En début de semaine, la compagnie avait déjà publié des images - difficiles à lire pour des novices - tendant à montrer l’existence de ce combustible fondu. On y voyait des sortes de pâtés noirs éparpillés sur une structure métallique grillagée dans la partie inférieure de l’enceinte de confinement. Cela pourrait indiquer que le carburant a fondu et s’est répandu sur le plancher de cette enceinte.
- Robots en rade:
Le robot que Tepco prévoit d’envoyer dans les prochains jours dans cette partie de l’unité 2 permettra peut-être d’en apprendre plus. Censé supporter des radiations de l’ordre de 1000 sieverts, l’engin pourra fonctionner environ deux heures si l’on se fie au niveau de 530 sieverts relevés ces derniers jours. Ces derniers mois, deux robots expédiés en mission au sein des réacteurs sont déjà tombés en panne à cause de trop fortes radiations.
Celles-ci risquent de faire ralentir les travaux de démantèlement. Tepco ambitionne de commencer à retirer les combustibles fondus à partir de 2021. Mais elle doit encore finaliser la méthode pour y parvenir.
Selon une étude du ministère de l’Economie, du commerce et de l’industrie (Meti) publiée en décembre, le seul démantèlement des réacteurs devrait coûter au minimum 8 trillions de yens (autour de 65,9 milliards d’euros), soit quatre fois ce qui était initialement envisagé. Au final, la facture atteindrait les 177 milliards d’euros pour démanteler, indemniser les riverains et décontaminer l'environnement. Ce retrait des combustibles reste la plus risquée de toutes les opérations de ce grand nettoyage de Fukushima-daiichi, prévu pour durer au moins quarante ans.
http://www.liberation.fr/planete/2017/02/03/japon-pic-de-radiation-et-trou-beant-dans-les-entrailles-de-fukushima_1546005
Idriss- Messages : 7137
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Re: Actualité du nucléaire civil et militaire
Le nucléaire est un sujet tabou en France... jusqu'à ce que ça nous pète à la figure.Idriss a écrit:Encore une info passé assez inaperçu il me semble!
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Re: Actualité du nucléaire civil et militaire
possible mais si l'on veut développer les voitures électriques il faudra construire de nouvelles centrales nucléaires.-Ren- a écrit:Le nucléaire est un sujet tabou en France... jusqu'à ce que ça nous pète à la figure.Idriss a écrit:Encore une info passé assez inaperçu il me semble!
sortir du nucléaire est une utopie, les énergies dites renouvelables ne peuvent en aucun cas s'y substituer.
le vrai danger n'est pas dans la technologie, même si on sait bien que la sureté n'est jamais garantie à 100%, le danger est dans la négligence de la sécurité pour des motifs de rentabilité.
je ne dis pas qu'il ne faut pas développer les énergies renouvelables, mais en l'état actuel de la technologie, elle ne peuvent pas remplacer le nucléaire.
rosarum- Messages : 1021
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Re: Actualité du nucléaire civil et militaire
C'est mal poser le problème.rosarum a écrit:possible mais si l'on veut développer les voitures électriques il faudra construire de nouvelles centrales nucléaires
La question n'est pas "comment continuer à vivre comme nous vivons" ; car continuer est de toute façon impossible, nous sommes sur une pente descendante pour le pétrole, élément vital de notre mode de vie (et pas que pour l'énergie)
La véritable question est "comment gérer l'après"
Bien sûr que si.rosarum a écrit:le vrai danger n'est pas dans la technologie
A la limite, un nucléaire plus sûr aurait été possible ( https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9acteur_nucl%C3%A9aire_%C3%A0_sels_fondus ) mais il a été délaissé car ne permettant pas la production du plutonium nécessaire pour fabriquer des armes.
Le nucléaire est de toute façon fondé sur une logique à court-terme qui arrive actuellement à échéance : pour quelques dizaines d'années d'énergie, nous nous retrouvons désormais avec un problème qui se pose pour des milliers d'années.
EDF n'a pas les moyens de gérer les coups actuels, et a encore moins les moyens de gérer les problèmes qui vont nous tomber dessus désormais dans un très proche avenir.
La seule réponse pour l'instant est la fuite en avant : "on fait durer, on fait durer" ; aucun démantèlement n'a jamais été véritablement terminé.
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Re: Actualité du nucléaire civil et militaire
Idriss a écrit:Le pic de radiation nucléaire enregistré en janvier en Europe reste un mystère
Au cours de ce mois de janvier 2017, l’Europe a connu des radiations nucléaires inhabituelles. Seulement, déterminer l’origine de ces radiations semble être un véritable casse-tête pour les physiciens et ingénieurs.
La source a été identifié en Norvége ! Certain dramatisent d'autres minimisent , mais comme il n' y a pas de transparence comment savoir la réalité du probléme?
http://enenews.com/alarm-radioactive-leak-at-nuclear-plant-damaged-fuel-in-reactor-workers-immediately-evacuated-from-site-reactor-in-a-very-special-condition-dangerous-neutron-flux-in-core-reported
http://echelledejacob.blogspot.fr/2017/03/danger-contamination-du-nord-de-leurope.html
Idriss- Messages : 7137
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Re: Actualité du nucléaire civil et militaire
Cuve de l'EPR de Flamanville : l'incroyable légèreté d'Areva et EDF
La forge du Creusot est dans le collimateur de l'industrie nucléaire pour avoir fabriqué des pièces douteuses. Des documents prouvent qu'EDF et Areva étaient alertées dès 2005.
La forge du Creusot a fourni des pièces non conformes à la réglementation à plusieurs centrales. Parmi elles, la cuve de l'EPR de Flamanville qui attend toujours d'être validée par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Pourtant, deux documents obtenus par France Inter, et plusieurs témoignages démontrent qu'EDF et Areva avaient été alertées dès 2005 des dysfonctionnements de cette usine. Malgré cela, les deux industriels ont continué à lui confier des fabrications sensibles.
https://www.franceinter.fr/sciences/cuve-de-l-epr-de-flamanville-l-incroyable-legerete-d-areva-et-edf
La forge du Creusot est dans le collimateur de l'industrie nucléaire pour avoir fabriqué des pièces douteuses. Des documents prouvent qu'EDF et Areva étaient alertées dès 2005.
La forge du Creusot a fourni des pièces non conformes à la réglementation à plusieurs centrales. Parmi elles, la cuve de l'EPR de Flamanville qui attend toujours d'être validée par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Pourtant, deux documents obtenus par France Inter, et plusieurs témoignages démontrent qu'EDF et Areva avaient été alertées dès 2005 des dysfonctionnements de cette usine. Malgré cela, les deux industriels ont continué à lui confier des fabrications sensibles.
https://www.franceinter.fr/sciences/cuve-de-l-epr-de-flamanville-l-incroyable-legerete-d-areva-et-edf
Idriss- Messages : 7137
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Re: Actualité du nucléaire civil et militaire
Edouard Philippe, impliqué dans le pillage de l’uranium du Niger par Areva et dans un conflit d’intérêt
L’Observatoire du nucléaire dénonce la nomination au poste de premier ministre de M. Edouard Philippe qui n’est en rien le personnage "modéré" que la communication macronienne tente de mettre en scène. Bien au contraire, M. Philippe a les mains très sales, ou plutôt… radioactives. En effet, lorsqu’il travaillait pour la multinationale atomique Areva, il a participé à de sombres manœuvres dans les coulisses uranifères de la Françafrique.
.
En octobre 2007, Edouard Philippe est nommé directeur de la communication et directeur des affaires publiques d’Areva. Son activité principale est alors de s’assurer de la collaboration de parlementaires acquis au lobby de l’atome. Il est ainsi en contact rapprochés avec Marc Vampa, député de l’Eure et président du groupe d’amitié France-Niger à l’Assemblée Nationale (*).
.
C’est précisément pendant cette période, le 13 janvier 2008, qu’un accord est signé entre Areva et le pouvoir du Niger concernant l’exploitation de l’uranium, accord immédiatement contesté par le Mouvement des Nigériens pour la justice, mouvement touareg en rébellion contre le pouvoir central de Niamey (**).
.
En effet, les maigres revenus de l’uranium, largement sous payé depuis des décennies par Areva, ne bénéficient en rien à la population, et encore moins aux Touaregs, alors que les mines d’uranium sont situées dans leurs zones traditionnelles de vie.
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Il est donc logique de considérer que les manoeuvres en coulisse de M Philippe ne sont pas étrangères aux graves troubles qui ont eu lieu par la suite dans la zone sahélienne (Niger/Mali) et dans le fait que, poussés par la misère, des groupes Touaregs aient fini par s’allier à des mouvements djihadistes.
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Mais, surtout, il est légitime de se demander pour qui agit M Philippe lorsqu’il est en charge des affaires publiques, que ce soit auparavant comme maire du Havre et désormais comme premier ministre.
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Une première réponse est apportée par le fait que, à peine assis dans le fauteuil de maire du Havre (aimablement offert par son prédécesseur qui a démissionné en cours de mandat !), Edouard Philippe a offert un pont d’or… à son ancien employeur Areva, pour qu’il installe deux usines d’éoliennes off-shore, projet finalement abandonné piteusement en septembre 2016 : il serait intéressant d’enquêter pour voir ce que la sympathie d’Edouard Philippe pour Areva a finalement coûté aux citoyens-contribuables…
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On notera d’ailleurs que, de 2007 à 2010, M. Philippe a cumulé sans état d’âme son poste chez Areva et son mandat d’adjoint au maire du Havre mais, aussi, que la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) lui a infligé un blâme pour avoir refusé de fournir des informations sur sa déclaration de patrimoine de 2014, pourtant exigées par la loi.
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(*) cf Charlie Hebdo, 29 avril 2009
(**) cf AFP, 17 janvier 2008
L’Observatoire du nucléaire dénonce la nomination au poste de premier ministre de M. Edouard Philippe qui n’est en rien le personnage "modéré" que la communication macronienne tente de mettre en scène. Bien au contraire, M. Philippe a les mains très sales, ou plutôt… radioactives. En effet, lorsqu’il travaillait pour la multinationale atomique Areva, il a participé à de sombres manœuvres dans les coulisses uranifères de la Françafrique.
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En octobre 2007, Edouard Philippe est nommé directeur de la communication et directeur des affaires publiques d’Areva. Son activité principale est alors de s’assurer de la collaboration de parlementaires acquis au lobby de l’atome. Il est ainsi en contact rapprochés avec Marc Vampa, député de l’Eure et président du groupe d’amitié France-Niger à l’Assemblée Nationale (*).
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C’est précisément pendant cette période, le 13 janvier 2008, qu’un accord est signé entre Areva et le pouvoir du Niger concernant l’exploitation de l’uranium, accord immédiatement contesté par le Mouvement des Nigériens pour la justice, mouvement touareg en rébellion contre le pouvoir central de Niamey (**).
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En effet, les maigres revenus de l’uranium, largement sous payé depuis des décennies par Areva, ne bénéficient en rien à la population, et encore moins aux Touaregs, alors que les mines d’uranium sont situées dans leurs zones traditionnelles de vie.
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Il est donc logique de considérer que les manoeuvres en coulisse de M Philippe ne sont pas étrangères aux graves troubles qui ont eu lieu par la suite dans la zone sahélienne (Niger/Mali) et dans le fait que, poussés par la misère, des groupes Touaregs aient fini par s’allier à des mouvements djihadistes.
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Mais, surtout, il est légitime de se demander pour qui agit M Philippe lorsqu’il est en charge des affaires publiques, que ce soit auparavant comme maire du Havre et désormais comme premier ministre.
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Une première réponse est apportée par le fait que, à peine assis dans le fauteuil de maire du Havre (aimablement offert par son prédécesseur qui a démissionné en cours de mandat !), Edouard Philippe a offert un pont d’or… à son ancien employeur Areva, pour qu’il installe deux usines d’éoliennes off-shore, projet finalement abandonné piteusement en septembre 2016 : il serait intéressant d’enquêter pour voir ce que la sympathie d’Edouard Philippe pour Areva a finalement coûté aux citoyens-contribuables…
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On notera d’ailleurs que, de 2007 à 2010, M. Philippe a cumulé sans état d’âme son poste chez Areva et son mandat d’adjoint au maire du Havre mais, aussi, que la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) lui a infligé un blâme pour avoir refusé de fournir des informations sur sa déclaration de patrimoine de 2014, pourtant exigées par la loi.
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(*) cf Charlie Hebdo, 29 avril 2009
(**) cf AFP, 17 janvier 2008
Idriss- Messages : 7137
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Re: Actualité du nucléaire civil et militaire
Non, vraiment non. Cette accusation tarte à la crème de colonialisme français cherchant à capter les ressources minière de l'Afrique est vraie, mais extrêmement générale (comme la détérioration des termes de l'échange des matières premières depuis 40 ans). Ça revient sans cesse mais ça n'explique pas grand chose ... Cette vision survolante est en partie fausse car trop loin des événements sur le terrain : la logique des groupes Touaregs maliens est en partie celle du narco djihadisme. Je veux dire que c'est une vision assez fausse de croire que ces groupes se sont constitués en vue d'une lutte en quelque sorte anti-coloniale. Les groupes Touaregs du Niger autour d'Agadez et d'Arlit ne sont à ma connaissance pas organisé en groupe armé. Certains peuvent effectivement faire partie de la chaîne logistique du narco trafic vers la Lybie, bien entendu. Lors de l'attentat du MUJAO en 2013 contre Areva à Arlit les assaillants étaient certainement bien informés par des sources locales mais leur base de repli a était au Mali. Bien sûr les Touareg autour d'Arlit voient passer " beaucoup d'argent " dans Areva sans en profiter directement (comme les guyanais avec la fusée Ariane, comme les Igbos dans le delta du Niger avec le pétrole), mais ils ont - pour l'instant - confiés leurs intérêts au gouvernement nigérien dans ses tractations difficiles avec Areva et le gouvernement français (pas tout mélanger ...).Idriss a écrit:Il est donc logique de considérer que les manoeuvres en coulisse de M Philippe ne sont pas étrangères aux graves troubles qui ont eu lieu par la suite dans la zone sahélienne (Niger/Mali) et dans le fait que, poussés par la misère, des groupes Touaregs aient fini par s’allier à des mouvements djihadistes.
- Spoiler:
Un détail de cet attentat de 2013 : un djihadiste s'est improvisé imam auto-proclamé comme ça se fait souvent au Niger et ailleurs dans l'espace sub-saharien. Il a pris l’habitude de diriger les prières et s'est installé devant la porte d'Areva. Comme cela arrive fréquemment les employés musulmans d'Areva ont pris l'habitude de se joindre à cette prière bien organisée à la porte du lieu de travail. Le jour dit et au moment de la prière du matin, l'imam auto-proclamé s'est fait exploser avec tout son groupe de fidèles dont quelques gardes de l'entrée d'Areva. Immédiatement après est arrivé une voiture qui a pénétré dans la camp et à mitraillé à tout va avant de fuir vers le Mali. Bilan : vingtaine de morts (Source : une nièce tchadienne faisant son stage chez Areva, mais étant à Niamey au moment de l'attentat).
Il me semble que ces Touages du Mali (divers groupes) se sont développés grâce au trafic de la drogues et des armes sur l'axe ouest-est menant au sud Lybien et à la faveur de relations mafieuses entre le pouvoir de Bamako (cf. : ATT ou Amadou Toumani Touré, militaire très populaire rappelé par le peuple en 2007 après avoir remis le pouvoir aux civils en 1992, on l'appellera le " soldat de la démocratie ", mais cela ne l'a pas empêché d'être très corrompu). Cet axe de trafic trans Saharien est illustré par l'écrasement d'un Boeing bourré de drogue dans la désert malien à 15 km de Gao en 2009.
Pour son caractère et sa gestion passé, je ne sais pas. Ce qui est sûr est qu'il enfourche le cheval qui passe : Rocard, PS, Juppé, LR ...
Par contre, il faudrait savoir s'il a une quelconque implication dans l'affaire d'acquisition au prix fort - par Anne Lauvergeon - d'un mine qui finalement ne valait pas un clou et qui a mis en difficulté financière Areva - notre fleuron de l'exploitation de l'uranium. On a parlé de scandale d'Etat, mais dans ce cas les " grands patrons " responsables sont soigneusement protégés :
elle achète au prix fort en 2007, pour 1,7 milliard, la société canadienne UraMin, censée disposer de plusieurs mines d'uranium en Namibie, Centrafrique et Afrique du Sud, alors qu'il ressort assez vite du dossier qu'il s'agit d'une vaste arnaque dans laquelle la présidente d'Areva se serait laissé piéger. En plus, elle ajoute un investissement de 1,2 milliard dans une usine de dessalement également en Namibie : au total, 3 milliards d'euros dilapidés en Afrique, mais sans doute pas pour tout le monde !
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-nouailhac/nouailhac-areva-scandale-d-etat-ou-scandale-lauvergeon-18-08-2015-1957337_2428.php
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Roque- Messages : 5064
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Re: Actualité du nucléaire civil et militaire
Les étranges affaires d’Areva en Afrique
Aux sources du scandale UraMin
Championne mondiale du nucléaire, Areva peine à sortir de la tourmente. Aux inquiétudes sur l’avenir de la filière depuis l’accident de Fukushima s’ajoutent les retards des réacteurs de troisième génération en Finlande et à Flamanville. Mais, surtout, l’entreprise publique française est mise en cause pour des investissements suspects dans trois gisements d’uranium africains.
suite : http://www.monde-diplomatique.fr/2016/11/BRANCO/56798
Aux sources du scandale UraMin
Championne mondiale du nucléaire, Areva peine à sortir de la tourmente. Aux inquiétudes sur l’avenir de la filière depuis l’accident de Fukushima s’ajoutent les retards des réacteurs de troisième génération en Finlande et à Flamanville. Mais, surtout, l’entreprise publique française est mise en cause pour des investissements suspects dans trois gisements d’uranium africains.
- Le monde diplomatique:
C’est une fine rivière rouge sang qui traverse un empire de verdure. Cent trente-quatre kilomètres de piste oubliés de la modernité et du monde. Tracée en toute hâte il y a cinq ans par d’immenses machines, la route en latérite brûlante relie Bangassou à Bakouma, en République centrafricaine. Elle devait apporter la prospérité à tout le pays — l’un des plus pauvres du monde —, la fortune à ses travailleurs, et de l’énergie pour un siècle à la France. On lui avait promis qu’elle deviendrait l’aorte d’un Nouveau Monde, conçu en toute hâte entre l’Afrique du Sud, Toronto, Paris et les îles Vierges. Aujourd’hui dévorée par une végétation féroce et insatiable, criblée de crevasses, colonisée par les papillons et les fourmis rouges, elle ne nourrit plus que le silence — et l’un des plus grands scandales industriels du siècle naissant.
On accède à Bakouma depuis Bangui, la capitale. Après deux jours de voyage au milieu de la misère et des groupes armés, il faut encore passer quelques heures sur une motocyclette sujette aux pannes. Une chaussée toujours plus étroite, les branches, l’humidité et un soleil de plomb forcent en définitive à mettre pied à terre pour traverser les derniers fleuves, rivières et ruisseaux qui nourrissent la forêt vierge de la préfecture de Bangassou. Enfin apparaît un ensemble de cases faites de la même terre que le sol, aux toits couverts de branches sèches et aux intérieurs garnis de lits sans matelas. Un lieu sans odeur ni couleur particulière, que le soleil habite de 6 heures du matin à 6 heures du soir toute l’année ; un lieu dont l’autarcie est régulièrement rompue par un flot d’étranges pèlerins arrivant les yeux pleins de lucre et repartant toujours asséchés, repoussés par le poison doré qu’ils recherchaient. Un lieu encerclé par un minerai qui avait promis à l’Occident l’éternité et qui prend chaque jour un peu plus la forme de son ultime malédiction : l’uranium. Ces cases abritent les secrets de l’effondrement du plus grand groupe nucléaire du monde : Areva.
Huit millions de dollars versés au Trésor centrafricain
En 2007, le groupe français avait racheté l’entreprise UraMin, détentrice depuis l’année précédente des droits miniers de Bakouma (voir « De promesses en abandon »). La « découverte » (lire « Une mine connue de longue date ») d’immenses gisements d’uranium dans l’est de la Centrafrique avait suscité de tels espoirs que le général François Bozizé, qui présidait alors aux destinées du pays, exigea d’Areva la construction d’une centrale nucléaire près d’un village où n’étaient encore arrivés ni l’eau potable, ni l’électricité, ni le téléphone. Les dirigeants du groupe préférèrent montrer les plans d’écoles, de stades et d’hôpitaux qu’ils s’apprêtaient — disaient-ils — à construire dans la région pour un montant qui aurait dû atteindre le milliard d’euros.
Assorti d’importants bonus financiers, l’accord signé le 10 août 2008 permit le décaissage un mois plus tard de 8 millions de dollars versés au Trésor centrafricain, en provenance des fonds spéciaux de l’entreprise française. Les voitures, avions et engins de construction géants envahirent peu après une capitale habituée au rythme précautionneux et engourdi des trafiquants de diamants. Un peu plus de cent employés furent recrutés à travers le pays, l’université de Bangui fut mobilisée pour former des géologues et des topographes. Le « général » lui-même se rendit en mars 2011 dans le petit village de Bakouma pour annoncer l’arrivée des temps glorieux.
L’étrange rêve qu’avait fait naître Areva a rapidement pris l’allure d’un des cauchemars habituels de la mondialisation. À Bakouma, les premiers salaires frôlaient à peine les 70 euros par mois, pour des journées de treize heures, sept jours par semaine, « sans pause déjeuner », précise M. Sylvain Ngueké, un ancien foreur : « Nous n’avions droit qu’à un jour de repos toutes les deux semaines, passé sur le site minier lui-même, sous une chaleur intense et soumis à ces rayonnements radioactifs permanents. » Le cadre centrafricain le mieux rémunéré, le directeur adjoint du site, touchait « 700 000 francs CFA [environ 1 050 euros] par mois », indique un autre ancien membre du personnel, qui lutte depuis trois ans à Bangui pour obtenir des indemnités de licenciement.
Huit ans et une guerre civile plus tard, M. Bozizé est parti en exil, le gisement de Bakouma a été abandonné, l’espérance de vie ne dépasse toujours pas 50 ans dans le pays et le produit intérieur brut par habitant, 350 dollars. Les routes, les hôpitaux et les écoles promis n’ont jamais été construits. Le ventre gonflé, des dizaines d’enfants souffrant de malnutrition sévère hantent les cases en terre cuite d’un village qui n’avait jamais connu la faim et qui vient de perdre son dernier médecin. L’électricité, l’eau potable et le réseau téléphonique, qui y avaient brièvement fait leur apparition, ont complètement disparu.
e basculement est intervenu en 2012, à la veille de l’élection présidentielle française. Comme tous les premiers dimanches du mois, après avoir pris une avionnette pour parcourir les huit cents kilomètres qui séparent Bakouma de la capitale du pays, M. Gianfranco Tantardini, dit « le géant », se rend à la messe de la paroisse. Ancien officier de marine italien naturalisé français, ce colosse au crâne rasé d’une cinquantaine d’années, qui fume cigarette sur cigarette, a commandé entre 2002 et 2004 un sous-marin nucléaire d’attaque. Il entre dans l’église financée par l’Opus Dei espagnol, s’installe sur une banquette en bois sans dossier, entouré de ses ouvriers et de leurs familles, et suit pieusement la cérémonie.
La maire de Bakouma, Mme Eugénie Damaris Nakité Voukoulé, se souvient parfaitement de ce grand homme munzu — blanc — qui a dirigé en 2011 et 2012 le site minier de son village. Celui-ci employait 133 personnes, dont 127 Centrafricains. Elle se souvient surtout de ce jour où, à l’issue de la messe, M. Tantardini a réuni l’ensemble des personnels du site pour leur annoncer, après un long silence, que Bakouma serait « mis en sommeil ». Peu après le rachat d’UraMin par Areva, ses représentants avaient promis aux employés cinquante ans de travail, et leur avaient fait signer des contrats qui prévoyaient augmentations et primes régulières.
« Bip, bip, bipbipbipbip… » Le compteur Geiger crépite. À travers les hautes herbes, les chemises se détrempent et la respiration devient difficile. 35, 36, 37… 40 degrés. Le camp minier de Bakouma ressemble au no man’s land de Stalker, le film d’Andreï Tarkovski : un espace maudit où verdure, ruines et rouille se mêlent en un amas de moins en moins différencié. Quarante ans d’expéditions faillies et de relations françafricaines se concentrent dans cette immense cuvette radioactive où une épaisse couche de boue et de feuillages a déjà recouvert les constructions abandonnées il y a moins de quatre ans. À terre gisent des centaines de boîtes en plastique qui ont servi au stockage d’échantillons de minerai, tandis que, quelques mètres plus loin, des sacs hermétiques en aluminium jonchent le sol. Utilisés pour transporter des morceaux de minerai radioactifs, ils n’ont jamais été évacués par Areva et sont aujourd’hui tous éventrés : « Les Peuls les ont probablement confondus avec des sachets d’alimentation », nous dit un ancien foreur ayant travaillé sur place.
suite : http://www.monde-diplomatique.fr/2016/11/BRANCO/56798
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Re: Actualité du nucléaire civil et militaire
Fukushima : Tepco va déverser dans l'océan 770 000 tonnes d'eau radioactive
20 Juillet 2017
L'information est parue dans la presse japonaise. Tepco (Tokyo Electric Power Energy) a reçu l'autorisation de déverser de l'eau radioactive dans l'océan, au large de Fukushima.
http://www.actunautique.com/2017/07/fukushima-tepco-va-deverser-dans-l-ocean-770-000-tonnes-d-eau-radioactive.html
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Re: Actualité du nucléaire civil et militaire
Incroyable : on vous demande votre avis sur le nucléaire !
Le 25 juillet 2017
Sous la pression d’EDF et d’Areva, et au mépris des impératifs de sûreté nucléaire, l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) est sur le point de donner le feu vert aux pièces défectueuses de l'EPR : sa cuve et son couvercle. Une fois n’est pas coutume : jusqu’au 12 septembre prochain, l’ASN consulte les Français sur cette décision. Nous devons répondre à ce passage en force qui marque une nouvelle étape dans la mise en danger des populations par EDF. La tâche est un peu ardue, mais on vous explique comment faire !
https://www.greenpeace.fr/incroyable-on-demande-avis-nucleaire/
Fait!
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Re: Actualité du nucléaire civil et militaire
C'est à quelques toutes petites dizaines de kilomètres de chez moi! Enfant mes parents m'ont emmené aux nanifs contre sa construction . Je travaille régulièrement à proximité.
France : Cruas : Pollution de l’eau au tritium, un taux 20 fois supérieur à la normale dans le captage d’eau potable du site et dans les eaux souterraines à proximité
http://www.sortirdunucleaire.org/France-Cruas-Pollution-de-l-eau-au-tritium-un-taux-20-fois-superieur-a-la-normal-dans-le-captage-d-eau-potable-du-site-et-dans-les-eaux-souterraines-a-proximite
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Re: Actualité du nucléaire civil et militaire
L’accord signé en catimini par nos politiques qui va permettre à l’Australie de venir polluer les terres françaises
1 août 2018
On ne sait pas quoi faire de nos déchets, et on prend ceux des autres. Les décisions stupides s’accumulent.
Un décret signé le 6 juillet, en catimini, par Emmanuel Macron, Edouard Philippe, Jean-Yves Le Drian et l’ambassadeur de France en Australie vient d’autoriser l’importation en France de près de 4 tonnes de déchets radioactifs de plutonium et d’uranium australiens.
https://www.cadoitsesavoir.fr/laccord-signe-en-catimini-par-nos-politiques-qui-va-permettre-a-laustralie-de-venir-polluer-les-terres-francaises/
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Re: Actualité du nucléaire civil et militaire
Canicule: un réacteur de la centrale nucléaire de Fessenheim mis à l'arrêt
Par Challenges.fr le 04.08.2018 à 11h41
Au total, samedi à 11H00, quatre réacteurs de centrales nucléaires en France étaient arrêtés en raison de la canicule: un à Fessenheim, deux à la centrale de Bugey dans l'Ain et un dans celle de Saint-Alban en Isère, a détaillé un porte-parole d'EDF.
https://www.challenges.fr/entreprise/energie/canicule-un-reacteur-de-la-centrale-nucleaire-de-fessenheim-mis-a-l-arret_605328
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Re: Actualité du nucléaire civil et militaire
Les centrales nucléaires peuvent-elles survivre au changement climatique ?
En raison de la canicule, EDF a arrêté un réacteur nucléaire le long du Rhône, et réduit la puissance de deux autres la semaine dernière.
LE MONDE | 06.08.2018
- Spoiler:
Les centrales nucléaires peuvent-elles survivre au changement climatique ? La production d’électricité par des réacteurs nucléaires ne produit pas de dioxyde de carbone (CO2) et ne contribue pas au réchauffement climatique, ce qui explique que le nucléaire est souvent présenté par l’industrie comme un atout pour la France dans le domaine.
Cependant, les centrales sont elles-mêmes victimes du climat, les étés étant appelés à devenir de plus en plus chauds, avec des températures extrêmes. Jeudi 2 août, EDF a annoncé avoir arrêté un réacteur nucléaire et réduit la puissance de deux autres le long du Rhône afin de limiter l’impact sur la température de l’eau. Le lendemain, l’un des réacteurs de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) était à son tour stoppé.
Cette eau, utilisée pour refroidir les réacteurs, n’est pas polluée, mais elle est rejetée à une température bien supérieure à celle de son prélèvement. Une situation qui concerne aussi des zones qui, jusqu’à présent, étaient protégées de ce type de phénomène climatique. Ainsi, fin juillet, la Finlande a dû ralentir la production d’un réacteur, qui rejetait dans la mer de l’eau à 32 oC. Des centrales allemandes et suédoises ont également été contraintes de réduire leur production à cause de la vague de chaleur.
Privilégier une localisation en bord de mer
De fait, le parc nucléaire actuel a été conçu à une époque où la compréhension du changement climatique était bien moins développée. Or l’impact de températures élevées peut poser d’autres difficultés aux centrales. Si l’eau pompée dans un fleuve ou dans la mer est à une température trop élevée, elle ne joue plus de manière efficace son rôle de refroidissement. De même, si le cours d’un fleuve devient trop bas, la centrale ne peut plus prélever suffisamment d’eau, car elle risque d’assécher le fleuve en question. Un problème qui ne concerne pas la Loire ou le Rhône, mais qui peut toucher la Vienne, sur les bords de laquelle se trouve la centrale de Civaux.
Pierre-Franck Chevet, le président de l’Autorité de sûreté nucléaire, a estimé en juin, devant la commission d’enquête parlementaire sur le nucléaire, que « les risques liés au changement climatique global, notamment en cas de canicule et de sécheresse, [avaient] bien été envisagés ». « Les sites en bord de rivière identifiés comme les plus sensibles sont ceux de Civaux, Bugey, Saint-Alban, Cruas, Tricastin, Blayais, Golfech et Chooz », précisait-il toutefois.
La commission d’enquête a d’ailleurs expressément demandé à EDF d’apporter « la preuve que les réacteurs sont en mesure de résister à tout aléa climatique combinant plusieurs facteurs (canicule, sécheresse, etc.) et affectant plusieurs centrales simultanément ».
https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/08/06/les-centrales-nucleaires-peuvent-elles-survivre-au-changement-climatique_5339708_3234.html
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Re: Actualité du nucléaire civil et militaire
La centrale nucléaire de Tihange 1 est «vétuste et dangereuse», selon un expert allemand
Mis en ligne le 8/11/2018
Dans un rapport qu’il a élaboré à la demande des Verts européens, il souligne que les exigences internationales en matière de sûreté ne sont pas remplies.
https://www.lesoir.be/188875/article/2018-11-08/la-centrale-nucleaire-de-tihange-1-est-vetuste-et-dangereuse-selon-un-expert
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Re: Actualité du nucléaire civil et militaire
L'article serait passionnant si il n'était pas si inquiétant! Je bosse dans le bâtiment sur des chantiers industriel , parfois en activité ( j'ai fait des arrêts de tranche à Rhone Poulenc dans les année 90 avec masque à gaz à la ceinture au cas où...) je croise pas mal de monde qui travaille ou a travaillé pour le nucléaire ! Ma boite travail parfois en sous traitance pour le nucléaire...J'ai trouvé les récits de ses techniciens crédibles et sans doute sincère ...Un point de vu de l’intérieur de personne du terrain !
« C’est incroyable qu’on n’ait pas encore fondu un cœur de réacteur » : des techniciens EDF s’inquiètent
PAR NOLWENN WEILER 23 JANVIER 2018
Les centrales nucléaires françaises sont-elle sûres ? Basta ! a rencontré des techniciens qui travaillent ou ont travaillé dans leur centre névralgique : la salle de commande, et ses dizaines de circuits, diodes ou panneaux lumineux censés avertir du moindre problème. C’est de là qu’est surveillé le bon déroulement de la fission nucléaire, et que peuvent être activées les protections et dispositifs de secours en cas d’accident. Mais les centrales s’abîment, alertent ces agents EDF. Les objectifs de rentabilité et un management absurde ont affaibli les collectifs de travail et la transmission des compétences... Ils décrivent une situation inquiétante.
https://www.bastamag.net/C-est-incroyable-qu-on-n-ait-pas-encore-fondu-un-coeur-de-reacteur-des?fbclid=IwAR3hgLK2ndejV-8yUaPejM0oO47xpx1OuIQVKlzOIyC1TII7rTTDq_IpeCI
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Re: Actualité du nucléaire civil et militaire
Fuites massives à la centrale nucléaire de Fessenheim : la cour d’appel confirme la condamnation d’EDF
COMMUNIQUÉ DE PRESSE COMMUN - RÉSEAU "SORTIR DU NUCLÉAIRE", ALSACE NATURE, COMITÉ POUR LA SAUVEGARDE DE FESSENHEIM ET DE LA PLAINE DU RHIN, STOP FESSENHEIM, STOP TRANSPORTS-HALTE AU NUCLÉAIRE, LES CITOYENS VIGILANTS DES ENVIRONS DE FESSENHEIM
Communiqué du 21 novembre 2018
Début 2015, la centrale de Fessenheim avait dissimulé l’ampleur d’une fuite de 100 m3 d’eau sur le réacteur n° 1, qui avait endommagé des équipements et imposé un arrêt d’urgence. Pour le relancer au plus vite, EDF s’était contentée de réparations effectuées à la va-vite qui avaient débouché sur une nouvelle fuite.
Suite à la plainte déposée par 5 associations, le tribunal de police de Guebwiller avait sanctionné EDF le 8 mars 2017. EDF avait alors interjeté appel.
Ce 21 novembre 2018, la cour d’appel de Colmar a confirmé la condamnation d’EDF. Les associations se réjouissent de cette décision et en profitent pour rappeler que la centrale devrait être fermée immédiatement. À ce titre, le recul de l’ASN face à EDF laisse craindre de nouveaux incidents.
https://www.sortirdunucleaire.org/Fuites-massives-a-la-centrale-nucleaire-de
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Re: Actualité du nucléaire civil et militaire
Les piscines de combustibles nucléaires menacées de saturation ?
Par L'Obs
Publié le 27 novembre 2018
Les immenses piscines où refroidissent les combustibles irradiés des centrales nucléaires françaises, s'approchent d'une dangereuse saturation, alerte Greenpeace.
On est au bord de l'occlusion intestinale", s'alarme Greenpeace ce mardi 27 novembre. Les immenses piscines de la Hague, dans la Manche, où refroidissent les combustibles irradiés dans les centrales nucléaires françaises, s'approchent d'une saturation qui peut bloquer progressivement tous les réacteurs français, avertit l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) dans un rapport.
"Avec 5 à 7% maximum d'espace disponible, on est au bord de l'occlusion intestinale" dans les piscines Orano de la Hague, prévient le chargé des questions nucléaires de Greenpeace France, Yannick Rousselet. Dans ces bassins, environ 10.000 tonnes de combustibles irradiés pour fabriquer de l'électricité, refroidissent avant, pour la plupart, d'être retraités sur place.
https://www.nouvelobs.com/planete/20181127.OBS6082/les-piscines-de-combustibles-nucleaires-menacees-de-saturation.html
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Re: Actualité du nucléaire civil et militaire
Fuites à la centrale nucléaire de Cruas : une association d’experts démissionne
14 décembre 2018
La Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) a démissionné de la commission locale d’information (Cli) [1] de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse (Ardèche), lundi 10 décembre, par une lettre adressée au président de la Cli, Pascal Terrasse. La Criirad avait annoncé son intention de partir lors du dernier conseil d’administration de la Cli, le 26 octobre, et refusé de participer à la plénière de novembre. « Nous souhaitons pouvoir intervenir auprès de la Cli en tant qu’expert mais nous ne voulons plus participer à cette mascarade. Nous avons constaté des dysfonctionnements lourds, qui pourraient engendrer des expositions injustifiées à la radioactivité, menaçant les travailleurs, les riverains et l’environnement », a déclaré à Reporterre Sylviane Poulenard, administratrice de la Criirad et ex-membre de la Cli.
https://reporterre.net/Fuites-a-la-centrale-nucleaire-de-Cruas-une-association-d-experts-demissionne
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Re: Actualité du nucléaire civil et militaire
Incident à la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme) : Le questionnement alarmiste de la Criirad
Un nouvel incident, survenu le 3 février sur le réacteur N°2 de la centrale nucléaire du Tricastin, suscite l'inquiétude de la Criirad. Cet incident, qui a entraîné la fermeture du réacteur, pourrait "entraîner, selon elle, un relâchement de substances hautement radioactives".
https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/drome/incident-centrale-nucleaire-du-tricastin-drome-questionnement-alarmiste-criirad-1620409.html
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Re: Actualité du nucléaire civil et militaire
Combustible nucléaire bloqué à la centrale du Tricastin : un danger grave pèse sur les travailleurs et la population - Face à l’opacité, nous interpellons les autorités
COMMUNIQUÉ COMMUN CAN 84, FRAPNA DRÔME NATURE ENVIRONNEMENT, COLLECTIF HALTE AUX NUCLÉAIRES GARD (ADN), GREENPEACE FRANCE, MA ZONE CONTRÔLÉE, RÉACTION EN CHAÎNE HUMAINE, RÉSEAU “SORTIR DU NUCLÉAIRE“, SORTIR DU NUCLÉAIRE SUD ARDÈCHE, STOP NUCLÉAIRE 26-07 (ADN), STOP TRICASTIN
Communiqué du 15 février 2019
Depuis le 3 février, un assemblage de combustible est bloqué dans le réacteur n°2 du Tricastin et menace de chuter. Cette situation fait peser un risque important pour les travailleurs et les riverains. Or EDF SA n’a pas informé les populations de sa gravité. Pire, l’entreprise maintient l’organisation d’ateliers pour enfants sur le site nucléaire pendant les vacances de février ! Nos associations dénoncent cette opacité et interpellent les autorités.
https://www.sortirdunucleaire.org/Combustible-nucleaire-bloque-a-la-centrale-du
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