La musique, c'est haram ?
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Re: La musique, c'est haram ?
C'est que les Occidentaux ne semblent pas avoir compris qu'un Hadith authentique a la même valeur d'obligation qu'un verset du Coran. Il convient donc de les étudier si on veut un tant soit peu appréhender l'Islam.
HANNAT- Messages : 1103
Date d'inscription : 21/10/2011
Re: La musique, c'est haram ?
HANNAT a écrit:C'est que les Occidentaux ne semblent pas avoir compris qu'un Hadith authentique a la même valeur d'obligation qu'un verset du Coran. Il convient donc de les étudier si on veut un tant soit peu appréhender l'Islam.
Non c'est une dérive très contemporaine...
Un hadith authentique c'est pour nos salafistes contemporains (qui ont trois livres saint le Coran et les deux sahih de Boukhari et de Muslim,) un hadith qui se trouve dans un des deux sahih. C'est dans Boukhari! donc c'est authentique! En fait c'est faux, cela ne marche pas comme cela ...c'est pourquoi il y a des spécialistes du Hadith et que le hadith est une science compliquée (et je parle d'un point de vu sunnite orthodoxe) .
Mais il y a eu des traductions, des abrégés...etc et surtout il y a eu internet et ses moteur de recherche:
je fait musique + "Boukhari et j'interoge cheikh Google...Et me voilà moi-même par la magie d'internet l'égale d'un spécialiste qui a passer 10 ans à étudier les hadiths...
C'est un peu comme avec l'invention de l'imprimerie et la traduction de la bible qui a contribué à l’essor du protestantisme , balayant des siècles d’exégèse traditionnelle...Rarement pour le meilleur, souvent pour le pire.
- exemple d'étude d'un hadith réputé authentique:
Idriss- Messages : 7081
Réputation : 35
Date d'inscription : 25/05/2012
Re: La musique, c'est haram ?
HANNAT a écrit:C'est que les Occidentaux ne semblent pas avoir compris qu'un Hadith authentique a la même valeur d'obligation qu'un verset du Coran. Il convient donc de les étudier si on veut un tant soit peu appréhender l'Islam.
L'islam a été avant tout une culture ou une certaine éthique primait sur le juridisme...
La musique fait parti de la civilisation islamique, la musique dans sa diversité et sa richesse, la musique savante Iranienne , le qawwali pakistanais, la musique arabo andalouse...etc
les néo salafistes nous explique que c'est une dégénérescence, une déviation de l'islam primitif qui lui était austére, rigide...etc et c'est cette dégénérescence qui serait la cause de l’affaiblissement et de la décadence de la société islamique...Mais cette vison fantasmée du passé est purement idéologique et ne correspond pas a la réalité:
- Se divertir au Ier siècle de l’islam:
- Se divertir au Ier siècle de l’islam[/b]
Par Seyfeddine Ben Mansour
Lundi 6 Mai 2013
En Arabie Saoudite, il est désormais légal pour les femmes de faire du vélo. C’est ce qu’a décidé la « Commission de la commanderie du Bien et du pourchas du Mal » du pays, selon une information rapportée par l’agence américaine United Press International le 1er avril dernier.
Pour autant, il s’agit d’une liberté sous conditions. Dont notamment celle de ne se servir du vélo que pour faire du sport ou pour se divertir. Il s’agit néanmoins d’une avancée sociale, dans un pays où le cinéma et le théâtre n’ont été réautorisés qu’en 2009, après quelques trois décennies d’interdiction. Plus généralement, ce sont les diverses formes de divertissement d’essence artistique qui sont frappées de suspicion, sinon d’interdiction, dans un pays dominé depuis le XVIIIe siècle par le wahhabisme, une idéologie politico-religieuse qui impose une lecture étriquée, littérale du Coran et de la Tradition.
Pourtant, sur cette même terre du Hedjaz, ‒ et, plus précisément dans ces deux cités berceaux de l’islam que sont La Mecque et Médine ‒, à peine un siècle après l’Hégire (VIIe siècle de l’ère chrétienne), une telle austérité n’était pas de mise. Les musulmans d’alors se divertissaient, et leur goût pour les arts gagnait en délicatesse à mesure qu’il s’affirmait.
Des femmes tenaient des cénacles littéraires
Le divertissement, en effet, quand il ne prenait pas la forme du jeu ‒ des jeux de société, notamment ‒ prenait celle, artistique, du chant, de la poésie, de la musique ou de la littérature. Comme dans l’aristocratie française du Grand Siècle, des femmes tenaient des cénacles littéraires où des personnes de qualité venaient écouter des poèmes, avant de se livrer à une critique littéraire avant la lettre.
Deux grands noms se détachent ici : celui de Sukayna, fille de Hussein (et arrière-petite-fille du Prophète), et Aïcha, fille de Talha Ibn Ubayd Allah, un des compagnons de Muhammad. Trônant dans son salon, à Médine, au milieu de plantes odoriférantes, de fleurs, de fruits et de parfums, Aïcha recueillait les hommages des poètes. A la fois critique et mécène, elle jugeait leurs productions les plus récentes et leur faisait bénéficier de ses largesses. Si la poésie, art majeur de la Jahiliyya (époque antéislamique), n’était pas une nouveauté dans la péninsule, ce rapport à la création littéraire, d’un raffinement tout urbain, l’est assurément.
Les concours de chant d’Azza Maïla
Ainsi la vogue des concerts, inaugurée par la grande chanteuse et luthiste Azza Maïla (VIIe siècle). Louée tant pour son art que pour sa grande moralité, Azza, Médinoise rattachée aux Ansars, organisait de véritables concours, ‒ avec distributions de prix ‒, au cours desquels une stricte discipline était exigée du public : quiconque se permettait de parler était immédiatement rappelé à l’ordre. L’affluence était grande lors de ces manifestations où étaient parfois interprétées des chansons à danser.
Mais si Azza Maïla était réputée émouvoir jusqu’aux larmes deux des plus grands poètes de l’époque, Omar Ibn Abi Rabi‘a et Hassan Ibn Thabit, si elle a été formée par les maîtres persans Sa’ib Khatir et Nashit, elle ne créera pas, contrairement à sa contemporaine et rivale Jamila, une véritable école de chant. Elle formera néanmoins quelques-uns des plus grands chanteurs de la génération suivante, dont notamment Ibn Muhriz et Ibn Surayj.
A côté de ces divertissements proprement artistiques, les formes simplement ludiques n’étaient pas absentes, loin s’en faut : dans les faubourgs de La Mecque, les gens se réunissaient dans une sorte de club, où l’on trouvait des jeux d’échecs, de tric-trac et de dames, et où chacun pouvait à loisir inviter un partenaire à jouer.
Première parution de cet article le 22 avril 2013 dans Zaman France
http://www.saphirnews.com/Se-divertir-au-Ier-siecle-de-l-islam_a16706.html
Idriss- Messages : 7081
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Date d'inscription : 25/05/2012
Re: La musique, c'est haram ?
HANNAT a écrit:A l'heure où l'Etat Islamique vient de s'illustrer en brûlant des instruments de musique, je suis surprise de voir les enseignements donnés à Brest par cet homme :
Les instruments brûlés étaient modernes
J'imaginais leurs instruments un peu plus traditionnels :
HANNAT a écrit:Parmi les divertissements qui réjouissent les âmes, qui égaient les cœurs et qui font plaisir à l’ouïe, il y a effectivement le chant. L’Islam considère le chant comme licite tant qu’il ne contient pas de propos grossiers, obscènes ou incitant à la débauche.
le chant (enfin si on peut nommer cela ainsi lol) incitant à l'abandon des études grrrrrrrrrrrrr
Dernière édition par titou2 le Ven 27 Fév - 17:21, édité 2 fois
titou2- Messages : 325
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Date d'inscription : 01/08/2012
Re: La musique, c'est haram ?
Idriss a écrit:
les néo salafistes nous explique que c'est une dégénérescence, une déviation de l'islam primitif qui lui était austére, rigide...etc et c'est cette dégénérescence qui serait la cause de l’affaiblissement et de la décadence de la société islamique...Mais cette vison fantasmée du passé est purement idéologique et ne correspond pas a la réalité:
coucou Idriss
Bien dit !
titou2- Messages : 325
Réputation : 0
Date d'inscription : 01/08/2012
Re: La musique, c'est haram ?
Musique pour la paix : Daniel Barenboim et le West-eastern divan orchestra
- Spoiler:
- Faire de la musique ensemble pour apprendre à se connaitre et à dépasser les peurs et les conflits du Moyen Orient, c'est le projet de Daniel Barenboim et de Edward Said : le West-eastern divan Orchestra, composé de Palestiniens, d'Israéliens, d'Egyptiens, Jordaniens, Turcs, Libanais, Syriens, Iraniens... un défi qui dure depuis plus de dix ans http://www.west-eastern-divan.org
Idriss- Messages : 7081
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