Le Sutra du Diamant (100 mots maximum !)

[Roque]

Je découvre ce qu’on appelle le « Sutra du Diamant » : « Le Bouddha n’est pas le Bouddha, c’est pourquoi je l’appelle le Bouddha ». Ayant compris ce que cela signifie par la lecture du livre d’Alexandre Jollien : « Petit traité de l’abandon », je m’aperçois que cette pensée est ancienne, intuitive et viscérale chez moi.

C’est dans la mesure où je connais la limite et l’infirmité des mots que je peux utiliser justement le langage. Pratiquement aucune idolâtrie des mots ou des idées en moi, c’est pourquoi je privilégie la prière seule voie véritable pour rencontrer Dieu.

[GILBERT-MICHEL]

"... avec le temps, le mot se forme à partir de la signification.

Le mot ne confère pas à une chose sa signification, mais au contraire,
c’est de la signification que résulte le mot."

[Idriss]

Je découvre ce qu’on appelle le « Sutra du Diamant » : « Le Bouddha n’est pas le Bouddha, c’est pourquoi je l’appelle le Bouddha ». Ayant compris ce que cela signifie par la lecture du livre d’Alexandre Jollien : « Petit traité de l’abandon », je m’aperçois que cette pensée est ancienne, intuitive et viscérale chez moi.

Pour mémoire: https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t1887-alexandre-jollien-philosophe-chretien-et-zen

[Materia]

Seule la pratique mène à l'expérience spirituelle. Non l'intellect

[GILBERT-MICHEL]

Seule la pratique mène à l'expérience spirituelle. Non l'intellect

Ce qui rejoint:

" Seule l’expérience vécue, inconnue de l’intellect, lui permet d’atteindre la conviction qui devient alors
sienne pour toujours. Celle-ci est désormais devenue une partie de lui-même. Cette résonance dans
le mot, ou plutôt dans le contenu du mot, est l’élixir de vie de l’esprit. C’est ce que voulait dire le
Christ quand il déclara : « Je vous nourris avec du pain spirituel. »

[Roque]

"Le mot ne confère pas à une chose sa signification"

Bien évidemment, mais le contraire n'est pas vrai non plus d'après le Sutra du Diamant.

En effet, le méditant assis sur son « zafu » réalise qu'il n'est ni l'origine du mot, ni l'origine du sens ou du monde. L’homme jouit cependant d’un immense terrain de jeu pour son plaisir et de prospection pour son intellect : c’est l’univers – sans qu’il sache comment « cela lui est donné » par cette origine.

Et c'est uniquement quand l’homme est bien conscient de cette part d'inconnaissance, d'illusion et d'erreur dans tout ce qu’il nomme - qu’il peut utiliser le langage avec justesse.

[Roque]

inconnue de l’intellect

De même que l’œil ne voit pas sa propre rétine, l’homme est aveugle à son origine. L’homme ne peut en même temps être sujet observateur et objet observé. Il ne peut être son propre objet qu’en changeant - à de multiples reprises - de technique d’analyse.

C’est pourquoi le décadrage qui signifie : « choisir l’angle et la distance d’analyse les plus adaptés à chaque réalité » est la fonction intellectuelle la plus élevée de l’âme. Cependant l’homme n’aura, au final, qu’une vision kaléidoscopique ou désintégrée de lui-même – tout en restant dans la plus grande incertitude quant à son origine.

[Roque]

C’est ce que voulait dire le Christ quand il déclara : « Je vous nourris avec du pain spirituel. »

Quel bonheur Dieu vient à moi, alors qu’il m’est complètement impossible aller vers Dieu. Ma paralysie et mon aveuglement sont une seule et même réalité, ma réalité.

Le cheminement et la vérité sont aussi une seule et même réalité, qui vient de Dieu.

J’ai soif sans pouvoir boire. Je ne vis que de ce goutte à goutte, que de ce pain inaccessible descendu du ciel. « Je suis le pain descendu du ciel, si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas en vous la vie ».

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