Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ?
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Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ?
Il m'a semblé utile d'extraire ce post du sujet " Le Paraclet " d'une part en raison de l'originalité de cette information très difficile à trouver et d'autre part parce qu'elle est maintenant totalement noyée dans ce sujet.
RESUME
Reprenons la question de Ahouva ci-dessus, un peu amplifiée : « Existait-il une fonction de paraqlitâ dans les synagogues, voire dans les premières communautés chrétiennes, c’est-à-dire au premier siècle de notre ère ? ». Grâce à un texte fortuitement trouvé et rédigé par Yves BEAUPERIN à partir des travaux de Marcel JOUSSE (1886-1961), nous pouvons donner quelques éléments de réponse à cette question.
Le mot hébreu melits (מליץ) dont la racine est phénicienne, est traduit en araméen par metourgemân ou ‘amorâ, voire malfaka qui signifie « enseigneur ». Il en ressort que le melits tel qu’il est traduit dans les Targoûms est tout à la fois : traducteur-interprète, juxta crieur (celui qui proclame à coté de -) et enseigneur.
Plus important : la fonction du melits est inscrite, plus anciennement encore, dans la Torah, il est « interprète » au sens plein : à la fois traducteur et explicateur ; il est aussi l’enseigneur dont le rôle est double : donner accès au texte sacré par la traduction, rendre accessible le sens du texte sacré par des explications. Dans cette fonction le melits est encore un intermédiaire indispensable pour des raisons « théologiques » : le melits ou métourgemâne ou paraqlitâ doit être une personne distincte du lecteur du texte hébreu. C'est une fonction liturgique, donc synagoguale.
Cette fonction d’interprète / intermédiaire serait encore attestée dans les synagogues juives du Maroc : le metourguemân y traduit le texte sacré de l’hébreu en arabe.
L’ancienneté des pratiques concernant le melits peut-être datée en fonction des documents où figure cette fonction et notamment dans l’Exode (hébreu). Pour le reste le mot melits ou ses traductions apparait en araméen dans le Targoûm et le Talmud, ce qui situe au plus tard cet emploi entre le 1er et le 4ème siècle de notre ère. Ces dates sont minimalistes, car les traditions et la loi orale juive de cette période ont sans doute mis plusieurs siècles à être fixées.
Dans les synagogues héllénistiques de la diaspora, le pratique était semblable avec la traduction en grec : le metourgemân est aussi le sunergos accompagnateur du lecteur du texte hébreu. Le sunergos décalque « à la volée » en langue hellénique pour les judaïstes-helléniques qui ne comprenent plus l’araméen. C'est une fonction liturgique qui prolonge la pratique antérieure du Targoûm devant rester exclusivement oral à la différence du texte sacré : hébreu - jusqu'au début de notre ère.
Dans ce premier post, le mot " paraqlitâ " (ou les usages équivalents en hébreu ou araméen) signifie donc aussi : " enseigneur ", " traducteur-interprète ", " avocat " , " langagier " , " juxta-crieur ", " intermédiaire ", " accompagnateur ", etc ...
INTRODUCTION
Je suis (nous sommes) depuis plus d’un an à la recherche de la preuve de la fonction de paraqlitâ à la synagogue et parmi les premières communautés chrétiennes au cours de la liturgie.
J’ai, par chance, trouvé sur internet un texte - sans nom d’auteur - qui parlait de ce sujet. Par l’adresse internet, je suis remonté jusqu’à l’abbaye bénédictine de KERGONAN (Morbihan). Puis passant par l’accueil de cette abbaye je suis arrivé à l’auteur de ce texte : le Père Laurent qui est moine. Il m’a fait un panorama de l’école de Pierre PERRIER, m’a recommandé un autre auteur très érudit en cette matière : Jean-François FROGER, de la même école. Finalement le Père Laurent m’a orienté vers l’auteur d’un cours en mimo-pédagogie : Yves BEAUPERIN fin connaisseur de Marcel JOUSSE (1886-1961), inventeur de cette discipline dans les années 30.
Le texte (une partie d’un cours) qui m’a été transmis par Yves BEAUPERIN traite de plusieurs sujets de façon extrêmement détaillée et précise, mais je re-rédige très peu son texte (inter-titres surtout et quelques commentaires) pour me centrer sur la question : « Existait-il une fonction de paraqlitâ dans les synagogues, voire dans les premières communautés chrétiennes au premier siècle de notre ère ? ».
J'insiste sur le fait que tous les éléments de ce post (commentaire et citations, c'est à dire quelque soit ma présentation du texte) proviennent de Yves BEAUPERIN – Cours de l’Institut – Contenu et organisation enseignement. Rien n'est de moi, sauf les erreurs éventuelles) Le site d’Yves BEAUPERIN est : www.mimopedagogie.com ou sur http://mimopedagogie.pagesperso-orange.fr.
ANTERIEUREMENT DANS LE SUJET SUR " LE PARACLET "
Dans le sujet sur le " Paraclet ", la réflexion sur cette question du paraqlita hors de l’araméen a été déjà soulevée par Ahouva et Ren :
Ahouva (pour l’hébreu) : https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t64p30-le-paraclet#2713. Ahouva nous a en particulier donné une précieuse référence de ce mot hébreu dans la Jewish Encyclopédia renvoyant à un article de Taylor : Sayings of the Jewish Fathers, 1897, p. 69, note 18. Voir : http://jewishencyclopedia.com/view.jsp?artid=64&letter=P. Dans le Talmud, le mot paraqlitâ (פּרקלית) apparait une dizaine de fois. Le terme rabbinique Paraclet est adopté à partir du grec παράκλητός et signifie dans le Talmud : avocat, défenseur ou intercesseur – mais pas consolateur.
Ren (pour le grec) : https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t64p30-le-paraclet#2721 où on trouve ce terme de Paraclet en grec au sens de défenseur ou avocat chez Philon d’Alexandrie.
Pour rappel, voici le bilan de ce qui a pu être antérieurement documenté sur ce sujet du Paraclet : https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t64p210-le-paraclet#9090
A. DANS LES SYNAGOGUES ARAMAÏSTES DE PALESTINE
1. Le mot hébreu mélits et sa traduction dans diverses langues
La racine du mot mélits est phénicienne et désigne l’interprète tel qu’on en trouvait à la cours des Pharaons (cf. Kurz 1989), traduisant les diverses langues employées par les émissaires et par les marchands descendus en Égypte. Le mot hébreu mélits (מליץ) est ensuite traduit en araméen par metourguemân ou ‘amorâ.
Le mélits c’est d’abord l’interprète, mais encore « celui qui parle en bien, qui dit le bien », une sorte d’avocat de la défense lorsqu’il est mélits yocher (celui qui atteste, en mots choisis, de l’intégrité, de la droiture (yocher) de son prochain (cf. Jb 16, 20 et Jb 32, 23). Dans l’hébreu rabbinique le mélits est surtout celui qui parle bien ou écrit bien qui a un beau style (1). Le mélits n’est pas uniquement traducteur, mais aussi un professionnel qui« réexprime » le message du locuteur et le met en forme rhétorique, au sens moderne du « langagier » au Canada.
Dans les Targoûms, le mot hébreu mélits est traduit par le mot aramaïsé paraqlitâ (פּרקלית / ܦܪܩܠܛܐ ) : en Jb 16, 20 et Jb 33, 23. Le mot hébreu mélits est traduit en araméen par metourguemân en Gn 42, 23 et Is 43,27 (meletsekâ). En 2 Ch 32,31 une autre traduction qui nous donne malfaka, c’est-à-dire un « enseigneur ». Le melits, tel qu’il apparait dans les targoûms, est donc tout à la fois : traducteur-interprète, juxta-crieur et enseigneur.
2. La fonction du mélits biblique
a. Le mélits met en forme, explicite voire développe la parole « bégayée » ou suggérée par le locuteur original comme Moïse. De ce fait le melits est un intermédiaire comme Aaron par rapport à Moîse qui lui répète les mots silencieux de Dieu.
Ce metourguemân ou paraqlitâ devait être une personne distincte du lecteur du texte hébraïque ou du mishnaïseur en hébreu. Nous en trouvons la confirmation et l’explication dans cet épisode :
c. Le Rabbi ou l’Abbâ murmure son enseignement tandis que le metourguemân ou paraqlitâ répète à haute voix à toute l’assemblée
d. Le midrashite passe aussi par l’intermédiaire du metourguemân ou paraqlitâ
Le midrash est une méthode d’exégèse herméneutique, comparative et homilétique. Le commentaire en midrash d’un texte peut donc comporter une forme d’improvisation.
Il y a donc deux composantes, complémentaires et indissociables, dans la fonction de Paraqlitâ ou Metourguemân :
1. C’est d’abord un interprète, en donnant à ce mot toute sa signification. Un interprète ce n’est pas seulement un traducteur, c’est aussi un interprétateur, un explicateur. Le Paraqlitâ, en effet, n’a pas seulement pour but de traduire l’hébreu en araméen de façon décalque, il a aussi pour but de rendre intelligible l’hébreu en expliquant. C’est pourquoi, nous avons vu que le targoûm n’est pas uniquement décalque, mais est très souvent midrashisant. Le Paraqlitâ est donc plus qu’un traducteur, c’est un enseigneur dont le rôle est double : donner accès au texte sacré par la traduction, rendre accessible le sens du texte sacré par des explications.
2. C’est ensuite un intermédiaire : l’épisode de Rabbi Samuel bar Rab Isaak (plus haut) montre que le paraqlitâ est à la fois inutile et indispensable, inutile puisque le crieur de texte hébreu était capable de targoûmiser, mais indispensable pour des motifs “ théologiques ”: la Torâh a été donnée par des intermédiaires, elle doit continuer à être donnée par des intermédiaires. Ces intermédiaires, ce n’est pas seulement la chaîne : Moïse - Aaron - Fils d’Aaron, ce sont d’abord les anges (Ac 7, 38, Ga 3, 19 et He 2, 2).
Le miqrâ est une récitation rythmo-mélodique de formule hébraïques sues par cœur, mais lues sur le rouleau ou la récitation rythmo-mélodique de la traduction araméenne (ou grecque) décalquante et paraphrasante du texte hébreu original.
1. Théologique, car paraqlitâ est un titre et une fonction attribués à l’Esprit Saint par Jésus ;
2. Anthropologique et ethnique, parce que les Apôtres pour transmettre l’Evangile en grec ont eu recours à cette mécanique du metourguemân.
Sources :
1. Ben Sira X, 2, Rouleau des hymnes 4, 9-10 ;
2. Francine KAUFMAN, Contribution à l’histoire de l’interprétation consécutive : Le Metourguemane dans les synagogues de l’Antiquité. Paru dans la revue canadienne de traductologie : META, vol 50 (3), août 2005, pp. 972-986 ;
3. Edmond STAPFER, La Palestine au temps de Jésus-Christ. p. 295 ;
4. Daniel ROPS, Vie quotidienne en Palestine, p. 349 ;
5. Marcel JOUSSE, Hautes Études, 4 juin 1941, 24ème cours, Le redécalque formulaire et non la retraduction, pp. 341-342 ;
6. Marcel JOUSSE, Hautes Études, 21 mai 1941, 22ème cours, L’envoie par écrit des leçons antérieures, p. 317 ;
7. Marcel JOUSSE , Hautes Études, 12 mars 1935, 15ème cours, Les gestes palestiniens dans la parabole ; P. 295 ;
8. Marcel JOUSSE, Le Parlant, La Parole et le Souffle, Gallimard, 1978, pp.247-248 ;
9. Marcel JOUSSE, Le Parlant, La Parole et le Souffle, Gallimard, 1978, p. 248 ;
10. Marcel JOUSSE, Hautes Études, 30 avril 1941, 19ème cours, Le décalque grec des metourguemans-sunergoi, p. 267 ;
11. Marcel JOUSSE, Le Parlant, La Parole et le Souffle, Gallimard, 1978, p. 249.
https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t64p30-le-paraclet#2732Ahouva a écrit:Je me demande d'ailleurs si nous pouvons réellement nous permettre d'extrapoler le sens de paraqlita sur base du Targum pour l'appliquer à une fonction synagogale.
RESUME
Reprenons la question de Ahouva ci-dessus, un peu amplifiée : « Existait-il une fonction de paraqlitâ dans les synagogues, voire dans les premières communautés chrétiennes, c’est-à-dire au premier siècle de notre ère ? ». Grâce à un texte fortuitement trouvé et rédigé par Yves BEAUPERIN à partir des travaux de Marcel JOUSSE (1886-1961), nous pouvons donner quelques éléments de réponse à cette question.
Le mot hébreu melits (מליץ) dont la racine est phénicienne, est traduit en araméen par metourgemân ou ‘amorâ, voire malfaka qui signifie « enseigneur ». Il en ressort que le melits tel qu’il est traduit dans les Targoûms est tout à la fois : traducteur-interprète, juxta crieur (celui qui proclame à coté de -) et enseigneur.
Plus important : la fonction du melits est inscrite, plus anciennement encore, dans la Torah, il est « interprète » au sens plein : à la fois traducteur et explicateur ; il est aussi l’enseigneur dont le rôle est double : donner accès au texte sacré par la traduction, rendre accessible le sens du texte sacré par des explications. Dans cette fonction le melits est encore un intermédiaire indispensable pour des raisons « théologiques » : le melits ou métourgemâne ou paraqlitâ doit être une personne distincte du lecteur du texte hébreu. C'est une fonction liturgique, donc synagoguale.
Cette fonction d’interprète / intermédiaire serait encore attestée dans les synagogues juives du Maroc : le metourguemân y traduit le texte sacré de l’hébreu en arabe.
L’ancienneté des pratiques concernant le melits peut-être datée en fonction des documents où figure cette fonction et notamment dans l’Exode (hébreu). Pour le reste le mot melits ou ses traductions apparait en araméen dans le Targoûm et le Talmud, ce qui situe au plus tard cet emploi entre le 1er et le 4ème siècle de notre ère. Ces dates sont minimalistes, car les traditions et la loi orale juive de cette période ont sans doute mis plusieurs siècles à être fixées.
Dans les synagogues héllénistiques de la diaspora, le pratique était semblable avec la traduction en grec : le metourgemân est aussi le sunergos accompagnateur du lecteur du texte hébreu. Le sunergos décalque « à la volée » en langue hellénique pour les judaïstes-helléniques qui ne comprenent plus l’araméen. C'est une fonction liturgique qui prolonge la pratique antérieure du Targoûm devant rester exclusivement oral à la différence du texte sacré : hébreu - jusqu'au début de notre ère.
Dans ce premier post, le mot " paraqlitâ " (ou les usages équivalents en hébreu ou araméen) signifie donc aussi : " enseigneur ", " traducteur-interprète ", " avocat " , " langagier " , " juxta-crieur ", " intermédiaire ", " accompagnateur ", etc ...
INTRODUCTION
Je suis (nous sommes) depuis plus d’un an à la recherche de la preuve de la fonction de paraqlitâ à la synagogue et parmi les premières communautés chrétiennes au cours de la liturgie.
J’ai, par chance, trouvé sur internet un texte - sans nom d’auteur - qui parlait de ce sujet. Par l’adresse internet, je suis remonté jusqu’à l’abbaye bénédictine de KERGONAN (Morbihan). Puis passant par l’accueil de cette abbaye je suis arrivé à l’auteur de ce texte : le Père Laurent qui est moine. Il m’a fait un panorama de l’école de Pierre PERRIER, m’a recommandé un autre auteur très érudit en cette matière : Jean-François FROGER, de la même école. Finalement le Père Laurent m’a orienté vers l’auteur d’un cours en mimo-pédagogie : Yves BEAUPERIN fin connaisseur de Marcel JOUSSE (1886-1961), inventeur de cette discipline dans les années 30.
Le texte (une partie d’un cours) qui m’a été transmis par Yves BEAUPERIN traite de plusieurs sujets de façon extrêmement détaillée et précise, mais je re-rédige très peu son texte (inter-titres surtout et quelques commentaires) pour me centrer sur la question : « Existait-il une fonction de paraqlitâ dans les synagogues, voire dans les premières communautés chrétiennes au premier siècle de notre ère ? ».
J'insiste sur le fait que tous les éléments de ce post (commentaire et citations, c'est à dire quelque soit ma présentation du texte) proviennent de Yves BEAUPERIN – Cours de l’Institut – Contenu et organisation enseignement. Rien n'est de moi, sauf les erreurs éventuelles) Le site d’Yves BEAUPERIN est : www.mimopedagogie.com ou sur http://mimopedagogie.pagesperso-orange.fr.
ANTERIEUREMENT DANS LE SUJET SUR " LE PARACLET "
Dans le sujet sur le " Paraclet ", la réflexion sur cette question du paraqlita hors de l’araméen a été déjà soulevée par Ahouva et Ren :
Ahouva (pour l’hébreu) : https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t64p30-le-paraclet#2713. Ahouva nous a en particulier donné une précieuse référence de ce mot hébreu dans la Jewish Encyclopédia renvoyant à un article de Taylor : Sayings of the Jewish Fathers, 1897, p. 69, note 18. Voir : http://jewishencyclopedia.com/view.jsp?artid=64&letter=P. Dans le Talmud, le mot paraqlitâ (פּרקלית) apparait une dizaine de fois. Le terme rabbinique Paraclet est adopté à partir du grec παράκλητός et signifie dans le Talmud : avocat, défenseur ou intercesseur – mais pas consolateur.
Ren (pour le grec) : https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t64p30-le-paraclet#2721 où on trouve ce terme de Paraclet en grec au sens de défenseur ou avocat chez Philon d’Alexandrie.
Pour rappel, voici le bilan de ce qui a pu être antérieurement documenté sur ce sujet du Paraclet : https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t64p210-le-paraclet#9090
A. DANS LES SYNAGOGUES ARAMAÏSTES DE PALESTINE
1. Le mot hébreu mélits et sa traduction dans diverses langues
La racine du mot mélits est phénicienne et désigne l’interprète tel qu’on en trouvait à la cours des Pharaons (cf. Kurz 1989), traduisant les diverses langues employées par les émissaires et par les marchands descendus en Égypte. Le mot hébreu mélits (מליץ) est ensuite traduit en araméen par metourguemân ou ‘amorâ.
Le mélits c’est d’abord l’interprète, mais encore « celui qui parle en bien, qui dit le bien », une sorte d’avocat de la défense lorsqu’il est mélits yocher (celui qui atteste, en mots choisis, de l’intégrité, de la droiture (yocher) de son prochain (cf. Jb 16, 20 et Jb 32, 23). Dans l’hébreu rabbinique le mélits est surtout celui qui parle bien ou écrit bien qui a un beau style (1). Le mélits n’est pas uniquement traducteur, mais aussi un professionnel qui« réexprime » le message du locuteur et le met en forme rhétorique, au sens moderne du « langagier » au Canada.
Dans les Targoûms, le mot hébreu mélits est traduit par le mot aramaïsé paraqlitâ (פּרקלית / ܦܪܩܠܛܐ ) : en Jb 16, 20 et Jb 33, 23. Le mot hébreu mélits est traduit en araméen par metourguemân en Gn 42, 23 et Is 43,27 (meletsekâ). En 2 Ch 32,31 une autre traduction qui nous donne malfaka, c’est-à-dire un « enseigneur ». Le melits, tel qu’il apparait dans les targoûms, est donc tout à la fois : traducteur-interprète, juxta-crieur et enseigneur.
2. La fonction du mélits biblique
a. Le mélits met en forme, explicite voire développe la parole « bégayée » ou suggérée par le locuteur original comme Moïse. De ce fait le melits est un intermédiaire comme Aaron par rapport à Moîse qui lui répète les mots silencieux de Dieu.
b. Le metourguemân ou paraqlitâ est une personne distincte du lecteur du texte hébreu« On comprend sans mal l’évolution sémantique du concept lorsqu’on considère la fonction qu’occupait Aaron auprès de son frère Moïse. Selon la tradition, Moïse était bègue, et c’est le prétexte qu’il invoque pour refuser sa mission lorsque Dieu le charge d’aller parler aux Hébreux et au Pharaon : « De grâce Seigneur, je ne suis pas habile à parler… car j’ai la bouche pesante et la langue embarrassée » (Ex IV, 10). Dieu lui adjoint alors un « interprète » :
« Eh bien ! ton frère Aaron, le lévite, je sais que lui il parlera ! (…) Tu lui parleras, tu mettras les paroles dans sa bouche, et moi je serai avec ta bouche et avec sa bouche (…) C’est lui qui parlera pour toi au peuple ; ainsi il te tiendra lieu de bouche, et toi tu lui tiendras lieu de elohim (Seigneur, dieu) » (Ex 4, 14 à 16).
« Il est probable qu’Aaron s’adressait en hébreu au peuple d’Israël et en langue égyptienne au Pharaon (cf. Ex VII, 2). Mais sa fonction essentielle consistait moins à traduire qu’à réexprimer de manière éloquente ce que son frère Moïse, handicapé du langage, n’aurait pu formuler de manière convaincante. Contrairement à l’interprète contemporain dont le « contrat » de fidélité lui enjoint de reproduire la parole avec un maximum d’exactitude, en s’effaçant derrière son mandant au point d’en devenir invisible, le mélits biblique semble avoir pour visée de mettre en forme, d’améliorer, d’expliciter voire de développer la parole « bégayée » ou suggérée par le locuteur original. »
« A l’époque talmudique on retrouve dans la fonction du metourguemane (appelé aussi ‘amora) cette particularité d’un discours recomposé, où s’opère une distinction entre « l’original », proféré par le maître, le chef, celui qui sait et qui guide (« tu lui tiendras lieu de elohim »), et entre sa réexpression adaptée au public cible (« il te tiendra lieu de bouche ») une doctrine doublement médiatisée dans le cas d’Aaron. « Tu lui tiendras lieu de elohim » peut également se comprendre comme : et il interprétera ce que tu diras toi, Moïse, au lieu de la parole d’Elohim. En tout cas, les rabbins et le Midrach justifient l’institution du metourguemane par le précédent biblique d’Aaron :
« Je t’ai donné pour Elohim à Pharaon et Aaron ton frère sera ton prophète (Ex VII,1). De même que le prédicateur (hadoresh) s’assied et prêche tandis que l’amora parle devant lui, de même toi (Moïse), « Toi, tu parleras tout ce que je t’ordonnerai, et Aaron ton frère, parlera, etc. (Tan’houma Va’era 10, Exode Rabbah 8, 3)(2). »
Ce metourguemân ou paraqlitâ devait être une personne distincte du lecteur du texte hébraïque ou du mishnaïseur en hébreu. Nous en trouvons la confirmation et l’explication dans cet épisode :
La mishna (en hébreu משנה, "répétition") est la première et la plus importante des sources rabbiniques obtenues par compilation écrite des lois orales juives, projet défendu par les pharisiens, et considéré comme le premier ouvrage de littérature rabbinique. J'ajoute (à vérifier ?) ce n'est pas un commentaire improvisé, elle est lue ou récitée.« Rabbi Samuel bar Rab Isaa entra dans une synagogue, et il vit un Hounâh se tenant debout targoûmisant et point ne se tenait un homme à son côté. Et il dit à lui : « C’est lié pour toi : car comme fut répétée la Tôrâh par les mains d’un intermédiaire, ainsi nous devons nous comporter envers la Tôrâh par les mains d’un intermédiaire ». » (Meguila, folio 74, colonne D)
c. Le Rabbi ou l’Abbâ murmure son enseignement tandis que le metourguemân ou paraqlitâ répète à haute voix à toute l’assemblée
« Le docteur, du haut de la chaire, murmurait son enseignement à l’oreille d’un interprète qui, ensuite, le répétait à haute voix à toute l’assemblée. Cette singulière habitude nous explique la parole de Jésus : « Ce que je vous dis à l’oreille, prêchez-le sur les toits (3) ».
« A côté des rabbis qui devaient enseigner, mais à qui le talent de la parole avait été refusé, il y avait des sortes de hérauts, de répétiteurs, de haut-parleurs qui transmettaient à des auditoires ce que les maîtres désiraient dire. Usage qui explique peut-être la parole de Jésus : « Ce que je dis à l’oreille, prêchez-le sur les toits (4) » (Mt 10, 27). »
« Est-ce que cet enseigneur, dans la synagogue, va enseigner directement ? Il le pourrait, il le fait quelquefois, mais il ne le fait pas parce que précisément, disent certains Rabbis, de même que sur le mont Sinaï, il y avait un intermédiaire et c’était Moïse, ainsi il faut qu’il y ait un intermédiaire à la synagogue entre le Parlant et le Récepteur. C’est pour cela que vous avez le collaborateur, le sunergos, le décalqueur, le juxta-appelé, c’est-à-dire le paraqlitâ dispersé dans nos textes (5). »
« Le Rabbi est donc là. Il pourrait - et il le fait quelquefois - parler à haute voix, mais pour des raisons liturgiques - car nous sommes là en pleine liturgie, la pédagogie ne se dissociant pas de la liturgie - il va parler tout bas et il va avoir à côté de lui le Haut Parleur qui va l’écouter à l’oreille et crier à haute voix ce qu’il a entendu tout bas (Babyl. Sanhédrin fol 7,2 ; Babyl. Joma fol 82,2)(6). »
« Cet Abbâ en Israël ne parle pas à voix haute, il murmure ses récitatifs en hébreu, la langue sainte, la langue des anges (nous savons que, seul, Gabriel connaissait l’araméen), lui, Abbâ d’Israël parle en hébreu tout bas. A côté de lui, un personnage, qu’on n’a jamais étudié jusqu’ici, se tient debout, envoyé si j’ose dire, par l’Abbâ pour proférer mégaphoniquement sa parole silencieuse. »
« C’est un outil extrêmement curieux en Israël que ce juxta-crieur. Il reçoit dans son oreille la parole murmurée de l’Abbâ, et il la propulse à haute voix, il saisit les balancements imperceptibles de l’Abbâ et il les rend d’une façon allongée et amplifiée à tout l’auditoire, mais il ne parle pas la langue sacrée, l’hébreu, il parle la langue des hommes : l’araméen (7). »
d. Le midrashite passe aussi par l’intermédiaire du metourguemân ou paraqlitâ
Le midrash est une méthode d’exégèse herméneutique, comparative et homilétique. Le commentaire en midrash d’un texte peut donc comporter une forme d’improvisation.
e. Conclusion sur la fonction de melits ou metourguemân ou paraqlitâ« Midrâshiser exige une intelligence adulte, du moins chez celui qui, même en formules traditionnelles, improvise « avec autorité » un Midrash nouveau et ne se contente pas de répéter « au nom d’un improvisateur » célèbre.
« C’est donc à un Abbâ (ou Rabbi ou Mâri) que le chef de la Synagogue s’adressait de préférence pour faire « auditionner » le Midrash-Explication. Ce Midrâsh pouvait être formulé en formules araméennes et directement mishnaïsé, rythmo-catéchisé aux autitionneurs de la Maison de l’Assemblée. Mais quand l’Abbâ (ou Rabbi ou Mâri) était un enseigneur scolastique, sa langue normale d’enseignement était l’hébreu scolastique. Aussi voyons-nous ici encore, intervenir le Paraqlitâ-Metourguemân.
« L’Abbâ, assis dans sa chaire professorale, « dans la chaire de Moîse », improvise formulairement, en hébreu scolastique et à voix basse, son Midrâsh-explication. Le Paraqlitâ-Metourguemân, debout auprès de l’Abbâ assis, se penche vers lui, pour entendre chaque formule « chuchotée » en hébreu à son oreille. Alors, le Paraqlitâ -Metourguemân se redresse et répète, à haute voix, en écho, mais en écho araméen et rythmo-mélodiquement, aux oreilles des auditionneurs-appreneurs, la « leçon de paraqlitage » de l’Abbâ improvisateur et chuchoteur.
« C’est à ce contraste entre les deux gestes traditionnistes de « chuchoter » et de « haut parler » que Rabbi Iéshoua de Nazareth emprunte son parallélisme antithétique dans la formule bien connue, mais naturellement incomprise parmi nous :
« Ce que vous auditionnez à l’oreille, haut-parlez cela jusqu’aux terrasses. »
« En certaines circonstances, par exemple, en cas de deuil chez l’Abbâ-Midrâshiste, on peut même avoir cette curieuse « trinité-unité » traditionnante de l’Abbâ et du Berâ et du Paraqlitâ. L’Abbâ chuchote en hébreu la leçon à son Berâ placé près de lui. En écho hébraïque, le Berâ le transmet au Paraqlitâ-Metourguemân. Le Paraqlitâ-Metourguemân, en écho araméen et à haute voix rythmomélodiée, fait entendre la « leçon de paraqlitage » aux oreilles des auditionneurs-appreneurs (8 ). »
Il y a donc deux composantes, complémentaires et indissociables, dans la fonction de Paraqlitâ ou Metourguemân :
1. C’est d’abord un interprète, en donnant à ce mot toute sa signification. Un interprète ce n’est pas seulement un traducteur, c’est aussi un interprétateur, un explicateur. Le Paraqlitâ, en effet, n’a pas seulement pour but de traduire l’hébreu en araméen de façon décalque, il a aussi pour but de rendre intelligible l’hébreu en expliquant. C’est pourquoi, nous avons vu que le targoûm n’est pas uniquement décalque, mais est très souvent midrashisant. Le Paraqlitâ est donc plus qu’un traducteur, c’est un enseigneur dont le rôle est double : donner accès au texte sacré par la traduction, rendre accessible le sens du texte sacré par des explications.
2. C’est ensuite un intermédiaire : l’épisode de Rabbi Samuel bar Rab Isaak (plus haut) montre que le paraqlitâ est à la fois inutile et indispensable, inutile puisque le crieur de texte hébreu était capable de targoûmiser, mais indispensable pour des motifs “ théologiques ”: la Torâh a été donnée par des intermédiaires, elle doit continuer à être donnée par des intermédiaires. Ces intermédiaires, ce n’est pas seulement la chaîne : Moïse - Aaron - Fils d’Aaron, ce sont d’abord les anges (Ac 7, 38, Ga 3, 19 et He 2, 2).
B. DANS LES SYNAGOGUES HELLENISTIQUES DE LA DIASPORAPourquoi la tradition juive a-t-elle affirmé l’existence de ces intermédiaires qui semble contredire le texte sacré lui-même puisqu’il est dit : « YHWH conversait avec Moïse face à face comme un homme converse avec un ami. » (Ex 33, 11). Sans aucun doute pour souligner la transcendance de Dieu et plus spécialement le fait « qu’il habite une lumière inaccessible » (1 Tm 6, 16) c’est-à-dire inaccessible à l’intelligence humaine. Pour se rendre accessible à l’intelligence des hommes, Dieu est obligé de se manifester par des intermédiaires : les anges, Moïse, les prophètes, et surtout Jésus, le Verbe du Père, fait chair.
Dans cet ordre d’idées, en tant qu’intermédiaire, le paraqlitâ est plus qu’un traducteur de l’hébreu en araméen, c’est un interprète de la langue de Dieu (l’hébreu) en la langue de hommes (l’araméen). C’est pourquoi aussi il est plus qu’un intermédiaire, c’est un juxta-appelé, un envoyé de Dieu.
Pour le miqrâ :« Ce qui, en Palestine, n’était que rite purement liturgique et symbolique, sans grande utilité pratique, devenait d’une réelle nécessité linguistique dans les synagogues mixtes hors de Palestine où les auditionneurs étaient presque toujours de langue différente, les uns ne comprenant que l’araméen, les autres ne comprenant que le grec. (9) »
Le miqrâ est une récitation rythmo-mélodique de formule hébraïques sues par cœur, mais lues sur le rouleau ou la récitation rythmo-mélodique de la traduction araméenne (ou grecque) décalquante et paraphrasante du texte hébreu original.
Pour le midrash :« L’instructeur, assis (sedebat docens...) récite à voix basse, en hébreu, le texte sacré. Le Metourguemân ou Traducteur, debout, à côté de lui, répète oralement à haute voix... Il décalque l’hébreu en grec, tout comme maintenant encore, dans les synagogues juives du Maroc, le Metourguemân traduit le texte sacré de l’hébreu en arabe. (10) »
Marcel JOUSSE attache beaucoup d’importance à cette fonction de paraqlitâ à un double titre :« Le Midrâshiste « haut-parlait », rythmo-catéchisait à haute voix le Midrâsh en langue araméenne pour les judaïstes-aramaïstes. Au fur et à mesure, son Metourgemân-sunergos, accompagnateur fidèle et indispensable, le décalquait « à la volée » en langue hellénique pour les judaïstes-helléniques qui ne comprenaient plus l’araméen.
« Il aurait d’ailleurs été peu sage de procéder autrement et d’élaborer de toutes pièces un midrâsh spécial pour les hellénistes. De gaieté de cœur, on se serait privé de toute la formidable technique traditionnelle et formulaire lentement élaborée, en hébreu scolastique et en araméen, par les Abbâs palestiniens. (11) »
1. Théologique, car paraqlitâ est un titre et une fonction attribués à l’Esprit Saint par Jésus ;
2. Anthropologique et ethnique, parce que les Apôtres pour transmettre l’Evangile en grec ont eu recours à cette mécanique du metourguemân.
Sources :
1. Ben Sira X, 2, Rouleau des hymnes 4, 9-10 ;
2. Francine KAUFMAN, Contribution à l’histoire de l’interprétation consécutive : Le Metourguemane dans les synagogues de l’Antiquité. Paru dans la revue canadienne de traductologie : META, vol 50 (3), août 2005, pp. 972-986 ;
3. Edmond STAPFER, La Palestine au temps de Jésus-Christ. p. 295 ;
4. Daniel ROPS, Vie quotidienne en Palestine, p. 349 ;
5. Marcel JOUSSE, Hautes Études, 4 juin 1941, 24ème cours, Le redécalque formulaire et non la retraduction, pp. 341-342 ;
6. Marcel JOUSSE, Hautes Études, 21 mai 1941, 22ème cours, L’envoie par écrit des leçons antérieures, p. 317 ;
7. Marcel JOUSSE , Hautes Études, 12 mars 1935, 15ème cours, Les gestes palestiniens dans la parabole ; P. 295 ;
8. Marcel JOUSSE, Le Parlant, La Parole et le Souffle, Gallimard, 1978, pp.247-248 ;
9. Marcel JOUSSE, Le Parlant, La Parole et le Souffle, Gallimard, 1978, p. 248 ;
10. Marcel JOUSSE, Hautes Études, 30 avril 1941, 19ème cours, Le décalque grec des metourguemans-sunergoi, p. 267 ;
11. Marcel JOUSSE, Le Parlant, La Parole et le Souffle, Gallimard, 1978, p. 249.
Dernière édition par Roque le Jeu 23 Mai - 8:29, édité 2 fois (Raison : Modification du titre)
Roque- Messages : 5064
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Re: Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ?
Pierre Perrier indique quant à lui que le Paraqlitâ correspond à un usage courant dans les synagogues qui est lié à la récitation de la Parole (récitée, et non lue) : Tandis que le "lecteur" récite, le paraqlitâ, non loin de lui, est là pour lui souffler le texte, en cas d'oubli. Il est donc un soutien pour celui qui proclamme.
Par association, lors des procès juifs, qui ne prévoient pas d'avocat comme nos procès à nous, aujourd'hui, on appelle la personne qui assiste néanmoins l'accusé pour témoigner avec lui, un "paraqlitâ".
De là le nom donné à l'Esprit par Jésus, parce qu'il rappellera aux disciples tout ce qu'ils auront à enseigner, comme le paraqlitâ de la synagogue, et saura les assister pour leur défense devant les juges, comme le paraqlitâ des procès.
Par association, lors des procès juifs, qui ne prévoient pas d'avocat comme nos procès à nous, aujourd'hui, on appelle la personne qui assiste néanmoins l'accusé pour témoigner avec lui, un "paraqlitâ".
De là le nom donné à l'Esprit par Jésus, parce qu'il rappellera aux disciples tout ce qu'ils auront à enseigner, comme le paraqlitâ de la synagogue, et saura les assister pour leur défense devant les juges, comme le paraqlitâ des procès.
Libremax- Messages : 1367
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Re: Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ?
Cher Libremax, tu as parfaitement raison. Le premier post va être suivi d'une tentative de synthèse sur toutes les appellations ou les qualificatifs appliqués au Saint Esprit dans le sujet " Le Paraclet. " Ce qu'en a dit Pierre Perrier va bien y figurer.
Récemmment, j'a eu subitement l’idée que ce Saint Esprit était susceptible de recevoir de multiples qualificatifs (substantifs, adjectifs, etc …) - éventuellement plus que pour les autres personnes de la Trinité : le Père et le Fils. Cette multiplicité serait liée à ce qui peut être « perçu » ou « expérimenté » du Saint Esprit. Il me semble, en effet, que - sous l'angle de l'expérience - le Saint Esprit est foncièrement déroutant, changeant, insaississable, multiple, étonnant ... (mon expérience).
Les deux textes de la Sagesse (Sg 1 et 7) m'ont donné cette idée subite (!) sont dans le spoiler. A première lecture, j'avais pris cette énumération pour un exercice littéraire assez gratuit - ennuyeux même, mais je me demande maintenant si ce n'est pas la meilleure et la seule solution pour donner une idée de ce que pourrait être l'Esprit Saint quand on n'en a pas personnellement l'expérience sensible.
La multiplication des qualificatifs (substantifs, adjectifs, etc.) dans ces textes de la Sagesse induirait une multiplicité des traductions possibles du mot « Paraclet » en français. J'ai l'impression que ces multiples traductions oblitèrent complètement la compréhension de certains lecteurs de la Bible, surtout ceux qui au départ ne parviennent même pas à concevoir (je ne parle même pas de " croire "), ce que pourrait être un esprit incréé. C’est ma conviction après un récent débat qui m’a finalement plus éclairé, moi, sur l'Esprit Saint que mon interlocuteur !
Alors, l’idée à la base de ce sujet est qu’il est erroné de limiter la traduction de paraqlitâ à la seule signification : « consolateur » comme on le voit dans pas mal de traductions modernes en français. Il faut être bien clair paraclet est la seule traduction française littérale de paraqlitâ - le sens " consolateur " n'est pas LA traduction de paraqlitâ, c'est juste une des traductions possibles, et encore assez tardive. Cette signification unique de paraclet réduite à " consolateur " est à la limite tellement fausse qu’il serait préférable de ne pas traduire du tout : garder « Paraclet » comme le faisaient les textes anciens - mais en expliquant au mieux ce mot.
Enfin, je vais ici essayer de faire - à la suite ci-dessous - la synthèse des différents sens du mot paraqlitâ qui apparaissent d’une part dans la Torah, mais ensuite dans les Targoûm et le Talmud, etc. Enfin, les premiers qualificatifs déjà retenus (enseigneur, traducteur-interprète, avocat, juxta-crieur, langagier, intermédiaire, accompagnateur, etc. ) ne sont pas exhaustifs, il y en a quelques autres ... Le parti pris est de décrire l'Esprit Saint non dans son unicité, mais dans sa multiplicité. (à suivre)
Récemmment, j'a eu subitement l’idée que ce Saint Esprit était susceptible de recevoir de multiples qualificatifs (substantifs, adjectifs, etc …) - éventuellement plus que pour les autres personnes de la Trinité : le Père et le Fils. Cette multiplicité serait liée à ce qui peut être « perçu » ou « expérimenté » du Saint Esprit. Il me semble, en effet, que - sous l'angle de l'expérience - le Saint Esprit est foncièrement déroutant, changeant, insaississable, multiple, étonnant ... (mon expérience).
Les deux textes de la Sagesse (Sg 1 et 7) m'ont donné cette idée subite (!) sont dans le spoiler. A première lecture, j'avais pris cette énumération pour un exercice littéraire assez gratuit - ennuyeux même, mais je me demande maintenant si ce n'est pas la meilleure et la seule solution pour donner une idée de ce que pourrait être l'Esprit Saint quand on n'en a pas personnellement l'expérience sensible.
- Spoiler:
- « Aimez la justice, vous qui gouvernez la terre, entretenez de droites pensées sur le Seigneur [Adonaï], avec simplicité de cœur cherchez-le. Car il se laisse trouver par qui ne le tente pas, il se manifeste à qui ne manque pas de foi en lui. Les pensées tortueuses séparent de Dieu, et la Puissance mise à l’épreuve confond les insensés. Dans une âme malfaisante la Sagesse n’entre pas, elle n’habite pas dans un corps grevé par le péché. Car le saint esprit qui éduque fuit la duplicité, il écarte les pensées folles, il est mis en échec quand survient l’injustice. La Sagesse est un esprit bienveillant t elle ne laissera pas impuni celui dont les lèvres médisent, puisque Dieu est le témoin de ses reins, scrute son cœur selon la vérité et se tient à l’écoute de sa langue. Oui, l’Esprit du Seigneur remplit la terre et comme il contient l’univers, il a connaissance de chaque son. Aussi quiconque parle méchamment ne passe pas inaperçu, et la justice accusatrice ne le manquera pas. Sur les intentions de l’impie, enquête sera faite, le bruit de ses paroles ira jusqu’au Seigneur [Adonaï] comme preuve de ses forfaits. Une oreille zélée écoute tout même les chuchotements des murmures ne lui échappe pas. » (Sg 1, 1-10)« Aussi ai-je prié, et le discernement m'a été donné. J’ai imploré et l'esprit de la Sagesse est venu en moi. […]Plus que la santé et la beauté je l’ai aimée, et je décidais de l’avoir pour lumière car sa clarté ne connait pas de déclin. Mais avec elle, elle m’a apporté tous les biens à la fois, elle tenait dans ses mains une richesse incalculable. J’ai profité de tous ses biens, les sachant dirigés par la Sagesse, j’ignorais pourtant qu’elle-même en était l’auteur. […] Car il y a en elle un esprit intelligent, saint, unique, multiple, subtil, mobile, distinct, sans tache, clair, inaltérable, aimant le bien, diligent, indépendant, bienfaisant, ami de l’homme, ferme, assuré, tranquille, qui peut tout, surveille tout et pénètre tous les esprits les plus intelligents, les purs, les plus subtils.Aussi la Sagesse est-elle plus mobile qu’aucun mouvement, à cause de sa pureté, elle passe et pénètre à travers tout. Elle est une effluve de la puissance de Dieu [Elohim], une pure irradiation de la gloire du Dieu [Elohim] souverain ; c’est pourquoi nulle souillure ne se glisse en elle. Elle un reflet de la lumière éternelle, un miroir sans tache de l’activité de Dieu [Elohim] et une image de sa bonté. Comme elle est unique elle peut tout ; demeurant en elle-même elle renouvelle l’univers et, au long des âges, elle passe dans les âmes saintes pour former des amis de Dieu [Elohim] et des prophètes. Car seuls sont aimés de Dieu [Elohim] ceux qui partagent l’intimité de la Sagesse, Elle est plus radieuse que le soleil et surpasse toute constellation. Comparée à la lumière sa supériorité éclate : la nuit succède à la lumière, mais le mal ne prévaut pas sur la Sagesse. Elle s’étend avec force d’une extrémité du monde à l’autre, elle gouverne l’univers avec bonté. »(Sg 7, 7. 10-12.22-30. 8, 1).
La multiplication des qualificatifs (substantifs, adjectifs, etc.) dans ces textes de la Sagesse induirait une multiplicité des traductions possibles du mot « Paraclet » en français. J'ai l'impression que ces multiples traductions oblitèrent complètement la compréhension de certains lecteurs de la Bible, surtout ceux qui au départ ne parviennent même pas à concevoir (je ne parle même pas de " croire "), ce que pourrait être un esprit incréé. C’est ma conviction après un récent débat qui m’a finalement plus éclairé, moi, sur l'Esprit Saint que mon interlocuteur !
Alors, l’idée à la base de ce sujet est qu’il est erroné de limiter la traduction de paraqlitâ à la seule signification : « consolateur » comme on le voit dans pas mal de traductions modernes en français. Il faut être bien clair paraclet est la seule traduction française littérale de paraqlitâ - le sens " consolateur " n'est pas LA traduction de paraqlitâ, c'est juste une des traductions possibles, et encore assez tardive. Cette signification unique de paraclet réduite à " consolateur " est à la limite tellement fausse qu’il serait préférable de ne pas traduire du tout : garder « Paraclet » comme le faisaient les textes anciens - mais en expliquant au mieux ce mot.
Enfin, je vais ici essayer de faire - à la suite ci-dessous - la synthèse des différents sens du mot paraqlitâ qui apparaissent d’une part dans la Torah, mais ensuite dans les Targoûm et le Talmud, etc. Enfin, les premiers qualificatifs déjà retenus (enseigneur, traducteur-interprète, avocat, juxta-crieur, langagier, intermédiaire, accompagnateur, etc. ) ne sont pas exhaustifs, il y en a quelques autres ... Le parti pris est de décrire l'Esprit Saint non dans son unicité, mais dans sa multiplicité. (à suivre)
Dernière édition par Roque le Mer 22 Mai - 18:51, édité 1 fois
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Re: Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ?
Parfaitement d'accordRoque a écrit:Alors, l’idée à la base de ce sujet est qu’il est erroné de limiter la traduction de paraqlitâ à la seule signification : « consolateur »
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Re: Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ?
Cette source est en ligne depuis 4 jours : https://www-erudit-org.sargasses.biblio.msh-paris.fr/revue/meta/2005/v50/n3/011608ar.pdfRoque a écrit:2. Francine KAUFMAN, Contribution à l’histoire de l’interprétation consécutive : Le Metourguemane dans les synagogues de l’Antiquité. Paru dans la revue canadienne de traductologie : META, vol 50 (3), août 2005, pp. 972-986 ;
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Re: Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ?
Libremax, ce que tu dis est tout à fait exact.Libremax a écrit:Pierre Perrier indique quant à lui que le Paraqlitâ correspond à un usage courant dans les synagogues qui est lié à la récitation de la Parole (récitée, et non lue) : Tandis que le "lecteur" récite, le paraqlitâ, non loin de lui, est là pour lui souffler le texte, en cas d'oubli. Il est donc un soutien pour celui qui proclame.
Par association, lors des procès juifs, qui ne prévoient pas d'avocat comme nos procès à nous, aujourd'hui, on appelle la personne qui assiste néanmoins l'accusé pour témoigner avec lui, un "paraqlitâ".
En ouvrant ce fil et avec le premier post d'Yves Beaupérin, j'avais surtout voulu éviter de perdre dans le cumul des débats contradictoires ce lien de sens entre des termes hébreux, araméens et grecs quasi-synonymes : mélits, ('amora), métourgemâne ou paraklètos, paraqlitâ et sunergos. Ce point est habituellement totalement méconnu et à vrai dire il a été très difficile à trouver, Pierre Perrier en parle ... mais de là à retrouver la source cela n'a pas été simple !
Mais j'ai laissé tomber ce sujet depuis longtemps ... j'aurais du compléter. Pierre Perrier explique que le terme grec : παράκλητός est introduit chez les Parthes de langue araméenne avec la conquête d'Alexandre. Le concept de παράκλητός (avocat, défenseur) change de sens du fait que chez les Parthes, ce sont les principes des " procès oraux " qui prévalent. L'avocat du procès oral se doit d'être muet, ce sont les témoins qui ont seuls la parole, le défenseur intervenant en préparant le témoin, en le soutenant pas le mime ou quelques mots soufflés dans le déroulement de le confrontation et en réconfortant après. D'après Pierre Perrier cet usage juridique du mot paraqlitâ dans les procès oraux des parthes qui explique sa présence dans la littérature talmudique et dans la liturgie synagogale. Ce passage a été facilité par le faits qu'au décours de l'exil les Juifs se sont mis à parler, à écrire et à prier en araméen et que les Juifs pratiquent également les " procès oraux " selon les mêmes principes que les Parthes.
Le paraqlitâ araméen est donc : aide-mémoire, mime ou souffleur - ce qui aurait correspondu à une pratique synagogale au temps de Jésus et c'est dans un de sens que Jésus aurait employé le mot hébreu ou araméen de paraqlitâ (Paraclet) - lequel est transmis par Jean. J'ai retrouvé un vieux post sur ce sujet :
Le terme : Paraclet (paraqlita, ܩܠܛܐ ܠܐ , παρακλητος, paraclitus).
Maintenant c’est la présentation développée des idées de Pierre Perrier.
A l’origine, le mot grec παρακλητος veut dire : avocat, défenseur, c'est-à-dire celui qui parle devant le tribunal au nom de son client.
Mais dans la procédure judiciaire parthe, le mot grec est repris avec un sens légèrement différent. Les parthes pratiquent le « procès oral », c'est-à-dire que ce sont obligatoirement les plaignants qui doivent parler eux-mêmes, et non l'avocat. Dans les civilisations de tradition orale, ces « témoignages » contradictoires par la parole et la gestuation sont considérés comme indispensable pour reconstituer la réalité des faits. L’avocat qui n’a pas le droit de parler en est réduit à préparer son client avant et à le réconforter après le procès. Il a donc un rôle de coach, de manager et de consolateur, pendant le procès il peut néanmoins souffler ou lui mimer quelques réponses par gestes. Le mot devient un mot araméen : paraqlita avec le même sens que le mot grec, mais avec un sens supplémentaire : coach, consolateur, mais on pourrait dire aussi : mime ou souffleur.
Ensuite, il faut savoir que la culture hébraïque-araméenne (langue hébreu et araméen) est une civilisation orale avec des pratiques de « témoignage oral » assez proche des pratiques judiciaires parthes. Par elle-même, la langue araméenne est une langue gestuée, c'est-à-dire que les gestes sont renforcent le sens des mots et dans certains cas sont des compléments nécessaires des mots prononcés. Cette caractéristique fait aussi que les témoignages doivent nécessairement être « oraux », c'est-à-dire faits par le témoin lui-même et gestués.
Donc, la culture hébraïque contemporaine de Jésus est une culture de tradition orale. Ceci signifie que la « lecture » de l’Ancien Testament à la synagogue était en fait une récitation. C'est à dire qu'elle se déroulait de la façon suivante. Le récitant récitait par cœur le passage de l’Ancien Testament du jour. En face de lui se tenait avec le rouleau en main le « paraqlita » qui se chargeait de corriger le récitant quand il faisait une erreur ou bredouillait un mot. Ce « paraqlita » est donc un souffleur-aide-mémoire qui n’intervient qu’en cas d’erreur ou d’oubli. La récitation est d’abord orale. Rien à voir avec la culture écrite qui va lui succèder avec la suprématie du grec et du latin - dans l'glise catholique elle-même (2ème siècle).
Le mot « paraqlita » est donc un mot araméen utilisé dans le culte juif à la synagogue au premier siècle. Pierre Perrier affirme non seulement que ce mot « paraqlita » se trouverait dans le dictionnaire mot se trouve araméen-latin de Cambridge, dans le Targum et le Talmud de Babylone, mais également un mot en usage dans la liturgie chrétienne de l’Eglise judéo-chrétienne au premier siècle, celle de Jacques le mineur, frère de Jésus. Ce mot reste un mot d’araméen au même sens que pour les juifs de souffleur-aide-mémoire, parce que ces judéo-chrétiens – des juifs convertis – sont restés dans la culture de tradition orale rabbinique du premier siècle. Toute la thèse de Pierre Perrier tend à la prouver et Jésus a utilisé ce mot araméen, paraqlita au sens d’aide mémoire comme dans :
- « Je vous ai dit ces choses tandis que je demeurais auprès de vous ; le Paraclet, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit ». (Jn 14.25-26) ;
- " Lorsque viendra le Paraclet que je vous enverrai d'auprès du Père, l'Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra lui-même témoignage de moi ; et à votre tour, vous me rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi depuis le commencement. (Jn 15.26-27) ;
- « J'ai encore bien des choses à vous dire mais vous ne pouvez les porter maintenant ; lorsque viendra l'Esprit de vérité, il vous fera accéder à la vérité tout entière. Car il ne parlera pas de son propre chef, mais il dira ce qu'il entendra et il vous communiquera tout ce qui doit venir. Il me glorifiera car il recevra de ce qui est à moi et il vous le communiquera. Tout ce que possède mon Père est à moi; c'est pourquoi j'ai dit qu'il vous communiquera ce qu'il reçoit de moi ». (Jn 16.12-15) ;
Par contre on peut penser que les deux autres occurrences du mot παρακλητος en Jn 14.26 et 1 Jn 2.1, Jean a voulu plutôt conserver le sens avocat.
Au final le mot paraqlita est chargé de plusieurs sens : avocat, défenseur, consolateur, coach et souffleur-aide-mémoire. C’est pourquoi le traduire par le mot consolateur est un peu un faux sens dans son contexte de culture orale hébraïco-araméenne.
https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t64p30-le-paraclet#2692
Le seul problème résiduel est que Pierre Perrier ne donne pas ses sources sur ce passage du terme παρακλητος à paraqlita qui passerait par l'empire Parthe avant d'arriver dans le judaïsme. Il faut encore chercher. De toute façon, retrouver ce terme grec dans le talmud n'est pas anodin et mérite une explication ...
Il faut absolument que je prenne le temps de lire ce lien de KAUFMAN ci-dessus qui semble très bien converger avec ce que dit Yves Beaupérin (premier post) ...
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Re: Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ?
Je ne te le fais pas direRoque a écrit:mais de là à retrouver la source cela n'a pas été simple !
C'est bien ce qui me chagrine pour le petit travail de synthèse que j'ai fait début juilletRoque a écrit:Le seul problème résiduel est que Pierre Perrier ne donne pas ses sources sur ce passage du terme παρακλητος à paraqlita qui passerait par l'empire Parthe avant d'arriver dans le judaïsme
(petit travail qui attend d'ailleurs toujours tes remarques : https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t2389-e-book-paraclet )
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Re: Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ?
Le paraclet est l'esprit de vérité.
L'esprit de vérité s'est manifesté à travers Jésus-Christ.
L'esprit de vérité s'est manifesté au prophète Mohamad.
L'esprit de vérité se manifeste à travers les hommes qu'il choisit.
Il peut vous ouvrir les yeux et l'esprit sur beaucoup de mystères contenus dans les saintes écritures.
Il se manifeste de nos jours à travers Delamour, l'un des membres de ce forum.
Donc, si vous croyez en ce paraclet, vérifiez ce que dit Delamour.
L'esprit de vérité s'est manifesté à travers Jésus-Christ.
L'esprit de vérité s'est manifesté au prophète Mohamad.
L'esprit de vérité se manifeste à travers les hommes qu'il choisit.
Il peut vous ouvrir les yeux et l'esprit sur beaucoup de mystères contenus dans les saintes écritures.
Il se manifeste de nos jours à travers Delamour, l'un des membres de ce forum.
Donc, si vous croyez en ce paraclet, vérifiez ce que dit Delamour.
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Re: Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ?
Si on résume ce que Pierre Perrier dit précisément du paraqlita. Il y a deux points :
- D’une part « paraqlita » est une aramaïsation du terme grec « paraklêtos ». Mais le transfert interculturel des tribunaux parthes hellénisés à la liturgie synagogale aramaïsée a changé la fonction du terme. De l’avocat, en fait « conseiller souffleur » des procès oraux on est passé au « souffleur aide –mémoire » de la liturgie synagogale ;
- D’autre part, en tradition orale juive, le paraqlita est précisément :
1. Celui qui « aide le récitant à cantiler exactement la Torah en hébreu »,
2. « Le souffleur aide-mémoire qui aide le récitant des écritures à la synagogue, en suivant sur les rouleaux écrits de référence » [en hébreu] ou
3. celui qui aide « à réciter le targum » [en fait, une traduction " à la volée " en araméen] ; et
4. celui qui a aidé les disciples [les 12 et les 72, après les avoir formés et enseignés] « dans leurs premières prédications de la Bonne Nouvelle, en les faisant s’essayer à la prédication ».
Est-ce que ce rôle de paraqlita, tel qu'il est conçu par Pierre Perrier, correspond à ce que l'Evangile de Luc dit de Jésus à la synagogue de Nazareth ?
" On lui donna le livre du prophète Ésaïe, et en le déroulant il trouva le passage où il était écrit : L'Esprit du Seigneur est sur moi parce qu'il m'a conféré l'onction pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres. Il m'a envoyé proclamer aux captifs la libération et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer les opprimés en liberté, proclamer une année d'accueil par le Seigneur. Il roula le livre, le rendit au servant et s'assit; tous dans la synagogue avaient les yeux fixés sur lui. Alors il commença à leur dire : " Aujourd'hui, cette écriture est accomplie pour vous qui l'entendez. " (Lc 4, 17-21)
Jésus trouve le passage et lit lui-même le texte hébreu du livre, ce qui ne correspond pas au rôle du paraqlita selon Pierre Perrier. Par contre, il le traduit en araméen pour l'assistance araméophone, c'est à dire qu'il " targumise ", puis il le commente et enseigne ce qui correspond, cette fois, au rôle du paraqlita selon Pierre Perrier. Cependant la conception de Pierre Perrier peut se situer dans le même contexte d'un dédoublement entre celui qui profère la Parole entendue de Dieu et l'intermédiaire, c'est à dire celui qui répète à l'assemblé la Parole proférée (Cf; : le développement d'Yves Beauperin plus haut). On peut interprèter le comportement de Jésus à la synagogue de Nazareth comme correspondant à un double rôle : l'auteur et le paraqlita qui la répète :
- Jésus est celui qui lit et donc qui profère la Parole de Dieu - en tant qu'auteur même de la Parole, mais aussi ;
- Jésus est celui qui traduit-transmet la Parole au peuple et qui l'enseigne, c'est bien le rôle du paraqlita.
CONCLUSION : Jésus réunit donc en lui-même deux rôles disjoints à la synagogue. Jésus n'a besoin d'aucun autre intermédiaire ou melits que l'Esprit Saint, Lui-même, Lequel se substituera à Jésus après Sa résurrection et Son Ascension. Dans cette interprétation, l'explication de Pierre Perrier peut être considérée comme cohérente avec le texte d'Evangile.[/color]
- D’une part « paraqlita » est une aramaïsation du terme grec « paraklêtos ». Mais le transfert interculturel des tribunaux parthes hellénisés à la liturgie synagogale aramaïsée a changé la fonction du terme. De l’avocat, en fait « conseiller souffleur » des procès oraux on est passé au « souffleur aide –mémoire » de la liturgie synagogale ;
- D’autre part, en tradition orale juive, le paraqlita est précisément :
1. Celui qui « aide le récitant à cantiler exactement la Torah en hébreu »,
2. « Le souffleur aide-mémoire qui aide le récitant des écritures à la synagogue, en suivant sur les rouleaux écrits de référence » [en hébreu] ou
3. celui qui aide « à réciter le targum » [en fait, une traduction " à la volée " en araméen] ; et
4. celui qui a aidé les disciples [les 12 et les 72, après les avoir formés et enseignés] « dans leurs premières prédications de la Bonne Nouvelle, en les faisant s’essayer à la prédication ».
- LE TEXTE DE PIERRE PERRIER DANS " LA TRANSMISSION DES EVANGILES ":
- Pierre Perrier a écrit:« Notons que le terme paraqlita est issu du grec par aramaïsation de paraklètos, qui signifie avocat. Mais, comme généralement dans ces transferts interculturels, il n’y a plus exactement le sens grec fonctionnellement équivalent. En civilisation de tradition orale en effet, l’accusé doit se défendre personnellement, nul ne peut parler à sa place d’un témoin et, a fortiori, de l’accusé. Mais il peut être assisté d’un témoin muet qui le conseillera en lui soufflant que dire au mieux ! Aussi ce mot a-t-il été repris dans le service liturgique de la synagogue pour désigner le souffleur : celui-ci aide le récitant à cantiler exactement la Torah en hébreu. Ce rôle de récitant, pris parmi les assistants majeurs à tour de rôle, est aidée par le meilleur connaisseur du texte, devenu le souffleur habituel, le paraqlita qui suit le texte écrit de référence. Il peut aussi aider à réciter le targum, le texte en araméen compris par tous et donné en traduction simultanée phrase à phrase, ou après quelques mots du début en hébreu. Ce texte en araméen n’a pas, en Palestine, le droit d’être canoniquement écrit comme texte de référence, il est donc un texte conservé de façon purement orale » (page 102)
Source : La Transmission des Evangiles. Ed. Jubilé. 2006. ISBN : 2-86679-4222Pierre Perrier a écrit:« Le Paraqlita n’est plus en effet un mot grec (« paraklêtos ») depuis qu’il a été repris par les Parthes pour distinguer non l’avocat parlant à la place de l’accusé (interdit en procès oral), mais le « souffleur ». D’abord le mot est utilisé pour celui qui aide discrètement l’accusé, qui seul peut parler pour présenter sa défense (cf. Act 22,1). Puis le mot en Israël va désigner le souffleur aide-mémoire qui aide le récitant des écritures à la synagogue, en suivant sur les rouleaux écrits de référence. Dans ce texte, on voit que Jésus répétait souvent ses instructions à ses disciples, qui avaient peur de perdre ce paraqlita qui les aidait dans leurs premières prédications de la Bonne Nouvelle, en les faisant s’essayer à la prédication (Mc 6, 7 ; Mc 6, 30 ; Lc 10, 1). Aussi Jésus les rassure en leur annonçant la venue du Saint-Esprit qui leur fera se souvenir de tout (Jn 14, 26). » (page 104)
-o-o-o-o-o-o-o-
Est-ce que ce rôle de paraqlita, tel qu'il est conçu par Pierre Perrier, correspond à ce que l'Evangile de Luc dit de Jésus à la synagogue de Nazareth ?
" On lui donna le livre du prophète Ésaïe, et en le déroulant il trouva le passage où il était écrit : L'Esprit du Seigneur est sur moi parce qu'il m'a conféré l'onction pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres. Il m'a envoyé proclamer aux captifs la libération et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer les opprimés en liberté, proclamer une année d'accueil par le Seigneur. Il roula le livre, le rendit au servant et s'assit; tous dans la synagogue avaient les yeux fixés sur lui. Alors il commença à leur dire : " Aujourd'hui, cette écriture est accomplie pour vous qui l'entendez. " (Lc 4, 17-21)
Jésus trouve le passage et lit lui-même le texte hébreu du livre, ce qui ne correspond pas au rôle du paraqlita selon Pierre Perrier. Par contre, il le traduit en araméen pour l'assistance araméophone, c'est à dire qu'il " targumise ", puis il le commente et enseigne ce qui correspond, cette fois, au rôle du paraqlita selon Pierre Perrier. Cependant la conception de Pierre Perrier peut se situer dans le même contexte d'un dédoublement entre celui qui profère la Parole entendue de Dieu et l'intermédiaire, c'est à dire celui qui répète à l'assemblé la Parole proférée (Cf; : le développement d'Yves Beauperin plus haut). On peut interprèter le comportement de Jésus à la synagogue de Nazareth comme correspondant à un double rôle : l'auteur et le paraqlita qui la répète :
- Jésus est celui qui lit et donc qui profère la Parole de Dieu - en tant qu'auteur même de la Parole, mais aussi ;
- Jésus est celui qui traduit-transmet la Parole au peuple et qui l'enseigne, c'est bien le rôle du paraqlita.
CONCLUSION : Jésus réunit donc en lui-même deux rôles disjoints à la synagogue. Jésus n'a besoin d'aucun autre intermédiaire ou melits que l'Esprit Saint, Lui-même, Lequel se substituera à Jésus après Sa résurrection et Son Ascension. Dans cette interprétation, l'explication de Pierre Perrier peut être considérée comme cohérente avec le texte d'Evangile.[/color]
Dernière édition par Roque le Dim 12 Oct - 13:07, édité 3 fois
Roque- Messages : 5064
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Re: Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ?
Que j'aimerais savoir où il a vu ça chez les Parthes...Pierre Perrier a écrit:Le Paraqlita n’est plus en effet un mot grec (« paraklêtos ») depuis qu’il a été repris par les Parthes pour distinguer non l’avocat parlant à la place de l’accusé (interdit en procès oral), mais le « souffleur »
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Re: Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ?
C'est fait via son éditeur ... étant donné que j'ai essayé sur le site eecho.fr sans avoir de réponse.-Ren- a écrit: ... cette affirmation de Pierre Perrier. Si je prends mon courage à deux mains, il faudrait que je lui écrive ...
Dernière édition par Roque le Dim 12 Oct - 20:16, édité 2 fois
Roque- Messages : 5064
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Re: Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ?
Tout à fait d'accord ; ce n'est pas pour rien que je penche pour la thèse de P.Perrier, moi aussiRoque a écrit:Alors, maintenant, si on rejette - à bon droit - son explication, il faudrait expliquer où, quand et comment le terme grec " paraklêtos " du 4ème siècle avant notre ère (Démosthène) est venu hébraïsé ou aramaïsé dans le Talmud - c'est quand même une bizarrerie qui nécessiterait une explication. Non ?
...Mais voilà, j'ai toujours ce besoin de trouver la source primaire pour ne pas me faire piéger par les
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Re: Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ?
A la lecture des livres saints, on s'aperçoit qu'à la différence des anciens et du futur prophète, Jésus était en permanence porteur de cet esprit de vérité.
Mohammad lui, était assisté et non porteur de cet esprit de vérité qui se fait appeler "Gabriel".
Mohammad lui, était assisté et non porteur de cet esprit de vérité qui se fait appeler "Gabriel".
Hakim- Messages : 206
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Re: Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ?
J'ai lu votre post, mais je n'ai pas répondu parce que : 1. Vos affirmations sont grati=uites, c'est à dire soutenues par aucune citation appropriée et surtout : 2. Vous êtes en dehors du sujet qui, je le rappelle est : " Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ? "Hakim a écrit:L'esprit de vérité s'est manifesté à travers Jésus-Christ.
L'esprit de vérité s'est manifesté au prophète Mohamad.
L'esprit de vérité se manifeste à travers les hommes qu'il choisit.
Si vous voulez parler de " l'esprit de vérité ", il faudrait ouvrir un autre sujet.
Ce n'est pas que je ne crois pas au Paraclet - lequel n'existe à ma connaissance que dans les Evangiles - mais pas dans le Coran, ni dans aucun des écrits des autres religions ... c'est plutôt que je ne crois pas du tout en Delamour.Hakim a écrit:Donc, si vous croyez en ce paraclet, vérifiez ce que dit Delamour.
Roque- Messages : 5064
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Re: Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ?
Je suis tout à fait dans le sujet, puisque je vous dit que le paraclet est l'esprit de vérité (Gabriel).
Le paraclet est l'intermédiaire entre Dieu et les hommes.
Le paraclet est l'intermédiaire entre Dieu et les hommes.
Hakim- Messages : 206
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Re: Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ?
Non vous n'avez pas bien lu ce qui précède et par conséquent vous n'avez pas bien compris. Il y a eu sur ce forum un long et difficile débat - heureusement fructueux - qui a duré plusieurs mois sur la question de l'esprit dans la Coran et dans la Bible et aussi sur le Paraclet (ce sont des sujets différents). Voyez donc :Hakim a écrit:Je suis tout à fait dans le sujet, puisque je vous dit que le paraclet est l'esprit de vérité (Gabriel).
Le paraclet est l'intermédiaire entre Dieu et les hommes.
https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t159-conceptions-islamiques-du-mot-esprit
https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t399-conception-biblique-du-mot-esprit#10050
https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t64-le-paraclet
Le sujet n'est même pas du tout sur le concept théologique Paraclet, mais sur l'origine et l'évolution du substantif grec " paraklêtos " devenu en hébreu et araméen " paraqlita " avant Jésus et repris par Jésus dans l'Evangile et la première Epitre de Jean.
Ouvrez donc un sujet dédié à votre question. Merci de votre compréhension.
Roque- Messages : 5064
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Re: Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ?
Paraklytos en grec signifie :
Spirituel et intègre.
Vous vous compliquez la vie dans des débats sans fin.
Gabriel est l'ange de vérité, à la fois spirituel et intègre car immuable.
Spirituel et intègre.
Vous vous compliquez la vie dans des débats sans fin.
Gabriel est l'ange de vérité, à la fois spirituel et intègre car immuable.
Hakim- Messages : 206
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Re: Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ?
Si ce débat ne vous intéresse pas, n'en dégoûtez pas les autres. Notre sujet est finalement historique et il ne brasse pas du tout du vide - contrairement à ce que vous prétendez. Mais je vois bien que notre type de questionnement vous dépasse.Hakim a écrit:Paraklytos en grec signifie :
Spirituel et intègre.
Vous vous compliquez la vie dans des débats sans fin.
Gabriel est l'ange de vérité, à la fois spirituel et intègre car immuable.
Paraklytos n'existe pas en grec ... vous confondez probablement avec périklytos qui appartient à l'interprétation musulmane du mot grec " paraklêtos " et comme le sujet est " Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ? " vous voila de nouveau hors sujet !
Par contre le petit jeu des posts hors sujet, des étymologies approximatives et des affirmations gratuites est effectivement sans fin et sans intérêt. Je vous laisse continuer sans moi.
Roque- Messages : 5064
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Date d'inscription : 15/02/2011
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Re: Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ?
Hakim, si vous voulez parlez du Paraclet, rendez-vous sur https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t64-le-paraclet ; ici, vous êtes en effet totalement hors-sujet (ne parlons même pas de vos fautes de grec...)
Nous supprimerons tout message de votre part poursuivant ce HS ici.
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Re: Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ?
Oui, je voulais dire parakletos.
Hakim- Messages : 206
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Date d'inscription : 03/08/2014
Re: Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ?
C'est fait via son éditeur ... étant donné que j'ai essayé sur le site eecho.fr sans avoir de réponse.-Ren- a écrit: ... cette affirmation de Pierre Perrier. Si je prends mon courage à deux mains, il faudrait que je lui écrive ...
Roque- Messages : 5064
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Re: Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ?
Trugarez ! Pour ma part, j'ai un mal fou à trouver des choses sur les Arsacides...
Peut-être un début de piste ici : http://criminocorpus.revues.org/2587
Peut-être un début de piste ici : http://criminocorpus.revues.org/2587
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Re: Quelle juste compréhension chrétienne du mot Paraclet ?
Quant au système des procès oraux chez les Parthes ..... je ne sais absolument pas comment chercher sur internet.
Roque- Messages : 5064
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