La femme au temps du Second Temple
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La femme au temps du Second Temple
Bonjour à toutes et à tous
Je suis toujours en recherche d'éléments historiques sur la condition féminine avant l'Incarnation du Verbe de D.ieu, béni soit-Il.
Le livre du grand exégète protestant Joachim Jérémias "Jérusalem au temps de Jésus" me paraît daté et finalement assez peu critique.
Jusqu'à présent j'ai le sentiment d'un gigantesque non-dit plutôt complaisant à l'égard des humains mâles.
Dans toutes les civilisations et communautés, nous sommes en effet habituées à ce discours masculin qui idéalise la femme, idéalise les rapports conjugaux de façon proportionnelle à l'asservissement de la femme.
Plus la femme est concrètement avilie, plus elle est honorée dans l'imaginaire.
Plus la femme est réduite à un statut d'infériorité et plus le principe de l'égalité des sexes est hautement proclamé.
Deux éléments ont dernièrement retenu mon attention.
Je savais que l'esclavage des jeunes filles prépubères était pratiqué mais la doctrine officielle est que l'esclavage des femmes juives était interdit.
Mais est-ce vrai ?
Ou bien
n'est ce qu'une astuce de vocabulaire ?
Cette question me taraude depuis que j'ai relu le début de l'Ecclésiaste :
Ecclésiaste 2, 7 J’achetai des serviteurs et des servantes, et j’eus leurs enfants nés dans la maison ; je possédai des troupeaux de bœufs et de brebis, plus que tous ceux qui étaient avant moi dans Jérusalem.
Je note que la Bible Martin met les pieds dans le plat :
7 J’ai acquis des hommes et des femmes esclaves ; et j’ai eu des esclaves nés en ma maison, et j’ai eu plus de gros et de menu bétail que tous ceux qui ont été avant moi dans Jérusalem.
Peut-on imaginer des esclaves païennes dans la maison d'un Juif ?
Alors, au delà des beaux textes, quelle est la réalité historique de l'esclavage des femmes ?
Un autre point concerne tous les ouvrages de vulgarisation sur le Talmud que j'ai pu lire, il abordent eux aussi la condition féminine sous un angle très édulcorant et je croyais naïvement que les Sages ne s'étaient guère préoccuppés que de l'impureté féminine et du divorce .
Mais je découvre qu'il n'en est rien.
Toute la sexualité du couple est décortiquée avec soin et de façon quasi-clinique.
Tout y passe, tout... jusqu'à l'excision facultative (Mîla)
À cet égard, j'ai lu avec attention le texte pointé par le lien suivant : http://fr.scribd.com/doc/103558147/Lois-Feminines
Je dois vous avouer que je n'ai pas eu l'impression que la femme y était traîtée avec le maximum d'égard.
On est loin de la "reine du foyer" qui suscite la vénération...
Évidemment, comme tout texte sur les femmes, on doit s'interroger : Ce texte est-il représentatif d'une situation réelle ou mythique ?
Ce texte peut-il permettre d'évaluer la sexualité et la conjugalité féminine aux temps du Second Temple ?
à vous lire
très cordialement
pauline
Je suis toujours en recherche d'éléments historiques sur la condition féminine avant l'Incarnation du Verbe de D.ieu, béni soit-Il.
Le livre du grand exégète protestant Joachim Jérémias "Jérusalem au temps de Jésus" me paraît daté et finalement assez peu critique.
Jusqu'à présent j'ai le sentiment d'un gigantesque non-dit plutôt complaisant à l'égard des humains mâles.
Dans toutes les civilisations et communautés, nous sommes en effet habituées à ce discours masculin qui idéalise la femme, idéalise les rapports conjugaux de façon proportionnelle à l'asservissement de la femme.
Plus la femme est concrètement avilie, plus elle est honorée dans l'imaginaire.
Plus la femme est réduite à un statut d'infériorité et plus le principe de l'égalité des sexes est hautement proclamé.
Deux éléments ont dernièrement retenu mon attention.
Je savais que l'esclavage des jeunes filles prépubères était pratiqué mais la doctrine officielle est que l'esclavage des femmes juives était interdit.
Mais est-ce vrai ?
Ou bien
n'est ce qu'une astuce de vocabulaire ?
Cette question me taraude depuis que j'ai relu le début de l'Ecclésiaste :
Ecclésiaste 2, 7 J’achetai des serviteurs et des servantes, et j’eus leurs enfants nés dans la maison ; je possédai des troupeaux de bœufs et de brebis, plus que tous ceux qui étaient avant moi dans Jérusalem.
Je note que la Bible Martin met les pieds dans le plat :
7 J’ai acquis des hommes et des femmes esclaves ; et j’ai eu des esclaves nés en ma maison, et j’ai eu plus de gros et de menu bétail que tous ceux qui ont été avant moi dans Jérusalem.
Peut-on imaginer des esclaves païennes dans la maison d'un Juif ?
Alors, au delà des beaux textes, quelle est la réalité historique de l'esclavage des femmes ?
Un autre point concerne tous les ouvrages de vulgarisation sur le Talmud que j'ai pu lire, il abordent eux aussi la condition féminine sous un angle très édulcorant et je croyais naïvement que les Sages ne s'étaient guère préoccuppés que de l'impureté féminine et du divorce .
Mais je découvre qu'il n'en est rien.
Toute la sexualité du couple est décortiquée avec soin et de façon quasi-clinique.
Tout y passe, tout... jusqu'à l'excision facultative (Mîla)
À cet égard, j'ai lu avec attention le texte pointé par le lien suivant : http://fr.scribd.com/doc/103558147/Lois-Feminines
Je dois vous avouer que je n'ai pas eu l'impression que la femme y était traîtée avec le maximum d'égard.
On est loin de la "reine du foyer" qui suscite la vénération...
Évidemment, comme tout texte sur les femmes, on doit s'interroger : Ce texte est-il représentatif d'une situation réelle ou mythique ?
Ce texte peut-il permettre d'évaluer la sexualité et la conjugalité féminine aux temps du Second Temple ?
à vous lire
très cordialement
pauline
Invité- Invité
Re: La femme au temps du Second Temple
Voici les règles et 'es pratiques "d'esclavages décrites" dans la Torah (Exode Michpatim ch.21 versets 1 à 22):
"Et voici les statuts que tu leur exposeras. Si tu achètes un esclave hébreu, il restera six années esclave et à la septième il sera remis en liberté sans rançon. S'il est venu seul, seul il sortira; s'il était marié, sa femme sortira avec lui.
Si son maître lui a donné une femme, laquelle lui ait enfanté des fils ou des filles, la femme, avec les enfants, appartiendra à son maître et lui se retirera seul. 5 Que si l'esclave dit: "J'aime mon maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas être affranchi", son maître l'amènera par-devant le tribunal, on le placera près d'une porte ou d'un poteau; et son maître lui percera l'oreille avec un poinçon et il le servira indéfiniment. Si un homme vend sa fille comme esclave, elle ne quittera pas son maître à la façon des esclaves. Si elle lui déplaît et qu'il ne la réserve point à lui-même, il la laissera s'affranchir; il n'aura pas pouvoir de la vendre à une famille étrangère, après l'avoir déçue. Que s'il la fiance à son fils, il procédera à son égard selon la règle des filles. S'il lui en adjoint une autre, il ne devra point la frustrer de sa nourriture, de son habillement, ni du droit conjugal."
....
"Et s'il ne procède pas à son égard de l'une de ces trois manières, elle se retirera gratuitement, sans rançon. "
....
Celui qui aura enlevé un homme et l'aura vendu, si on l'a pris sur le fait, sera mis à mort.
....
" Si un homme frappe du bâton son esclave mâle ou femelle et que l'esclave meure sous sa main, il doit être vengé. 21 Si pourtant il survit un jour ou deux, il ne sera pas vengé, parce qu'il est sa propriété."
.....
"Si un homme blesse l'œil de son esclave ou de sa servante de manière à lui en ôter l'usage, il le renverra libre à cause de son œil et s'il fait tomber une dent à son esclave ou à sa servante, il lui rendra la liberté à cause de sa dent."
.....
"Si ce bœuf heurte un esclave ou une esclave, on paiera à leur maître une somme de trente sicles et le boeuf sera lapidé."
Vous pouvez lire:
Le statut de l'esclave hébreue :
http://www.rabbinat.qc.ca/nsite/dvar/chemot/michepatim1.html
Dans la Ketouba acte de mariage il est stipulé les obligation de l'homme envers la femme:
Interdiction de diminuer nourriture, habillement et devoir conjugal à celle qu'il a épousée.
le non respect d'une de ces clauses peut entraîner une demande de divorce.
Je ne rentrerai dans les détails, que si vous le demandez.
Je met en grade contre ce lien qui est truffé d'inexactitudes faussetés et délires en tout genre :
Quelques exemples :
La femme peut aussi bien porter un tampon qu'une serviette hygiénique. Une source parmi tant d'autres.
http://cheela.org/popread.php?id=49518
(Vayikra, 18, 19): "Tu ne te rapprocheras pas d'une femme en état d'impureté"
Il est strictement interdit de toucher sa femme niddah
Propos fantaisistes. il est interdit d'approcher sa femme Niddah. De plus la perte de semence volontaire est interdite.
L'homme a pour obligation de retourner vers sa femme sauf si elle n'en exprime pas le désir.
Quant à l’excision, l'auteur fait une confusion entre des pratiques tribales qui restent à vérifier et des prescriptions religieuses. Aucun écrit juif ou rabbinique ne mentionne de telles pratiques.
"Et voici les statuts que tu leur exposeras. Si tu achètes un esclave hébreu, il restera six années esclave et à la septième il sera remis en liberté sans rançon. S'il est venu seul, seul il sortira; s'il était marié, sa femme sortira avec lui.
Si son maître lui a donné une femme, laquelle lui ait enfanté des fils ou des filles, la femme, avec les enfants, appartiendra à son maître et lui se retirera seul. 5 Que si l'esclave dit: "J'aime mon maître, ma femme et mes enfants, je ne veux pas être affranchi", son maître l'amènera par-devant le tribunal, on le placera près d'une porte ou d'un poteau; et son maître lui percera l'oreille avec un poinçon et il le servira indéfiniment. Si un homme vend sa fille comme esclave, elle ne quittera pas son maître à la façon des esclaves. Si elle lui déplaît et qu'il ne la réserve point à lui-même, il la laissera s'affranchir; il n'aura pas pouvoir de la vendre à une famille étrangère, après l'avoir déçue. Que s'il la fiance à son fils, il procédera à son égard selon la règle des filles. S'il lui en adjoint une autre, il ne devra point la frustrer de sa nourriture, de son habillement, ni du droit conjugal."
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"Et s'il ne procède pas à son égard de l'une de ces trois manières, elle se retirera gratuitement, sans rançon. "
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Celui qui aura enlevé un homme et l'aura vendu, si on l'a pris sur le fait, sera mis à mort.
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" Si un homme frappe du bâton son esclave mâle ou femelle et que l'esclave meure sous sa main, il doit être vengé. 21 Si pourtant il survit un jour ou deux, il ne sera pas vengé, parce qu'il est sa propriété."
.....
"Si un homme blesse l'œil de son esclave ou de sa servante de manière à lui en ôter l'usage, il le renverra libre à cause de son œil et s'il fait tomber une dent à son esclave ou à sa servante, il lui rendra la liberté à cause de sa dent."
.....
"Si ce bœuf heurte un esclave ou une esclave, on paiera à leur maître une somme de trente sicles et le boeuf sera lapidé."
Vous pouvez lire:
Le statut de l'esclave hébreue :
http://www.rabbinat.qc.ca/nsite/dvar/chemot/michepatim1.html
Je dois vous avouer que je n'ai pas eu l'impression que la femme y était traîtée avec le maximum d'égard.
On est loin de la "reine du foyer" qui suscite la vénération...
Dans la Ketouba acte de mariage il est stipulé les obligation de l'homme envers la femme:
Interdiction de diminuer nourriture, habillement et devoir conjugal à celle qu'il a épousée.
le non respect d'une de ces clauses peut entraîner une demande de divorce.
Je ne rentrerai dans les détails, que si vous le demandez.
À cet égard, j'ai lu avec attention le texte pointé par le lien suivant : http://fr.scribd.com/doc/103558147/Lois-Feminines
Je met en grade contre ce lien qui est truffé d'inexactitudes faussetés et délires en tout genre :
Quelques exemples :
Il est interdit d’utiliser des tampons périodiques (serviettes seulement)
La femme peut aussi bien porter un tampon qu'une serviette hygiénique. Une source parmi tant d'autres.
http://cheela.org/popread.php?id=49518
Même durant les ‘jours sanglants’, les époux peuvent continuer de se montrer de l’affectionmutuelle, de dormir dans le même lit (avec les parties génitales couvertes), caresses (sanstoucher par devant en dessous du nombril jusqu’aux genoux), baisers, enlacement (mais lesbas du corps de face doivent rester éloignés),
etc
.Par contre, durant les ‘jours propres’, lesépoux peuvent profiter sexuellement l’un de l’autre (c.-à-d. le mari de sa femme), tant qu’ilss’abstiennent du coït vaginal.
(Vayikra, 18, 19): "Tu ne te rapprocheras pas d'une femme en état d'impureté"
Il est strictement interdit de toucher sa femme niddah
En cas de désir sexuel trop pressant du mari, [même] durant les ‘jours sanglants’, pour luiéviter une perte séminale ( zera‘ levaṭṭâla
) ou un rapport sexuel illicite, la femme nidda accomplit une grande charité ( ḥésed ) en lui laissant assouvir son désir (oralement [elle doitavaler, sinon c’est
zera‘ levaṭṭâla ] ou analement). Le mari doit alors jeûner 1 jour entier.
Propos fantaisistes. il est interdit d'approcher sa femme Niddah. De plus la perte de semence volontaire est interdite.
Les rapports sexuels vaginaux sont obligatoires la nuit après la purification (
lêl ṭevîla), une fois que la femme retourne à son mari.
L'homme a pour obligation de retourner vers sa femme sauf si elle n'en exprime pas le désir.
Quant à l’excision, l'auteur fait une confusion entre des pratiques tribales qui restent à vérifier et des prescriptions religieuses. Aucun écrit juif ou rabbinique ne mentionne de telles pratiques.
Tov- Messages : 80
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Re: La femme au temps du Second Temple
L'historienne israélienne Tan Ilan a traité de la question de la femme à l'époque du Second Temple. La consultation de ses publications pourrait peut-être se révéler intéressante dans le cadre de votre recherche.
-Ahouva-- Messages : 881
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Re: La femme au temps du Second Temple
Bonjour Tov
Merci pour ce lien très intéressant.
Il suggère que la marge d'interprétation n'est pas négligeable.
Dès lors, peut-on exploiter ces considérations talmudiques nécessairement tardives à l'égard des premiers siècles avant et après Jésus-Christ ?
Là encore, il semble que la marge d'interprétation soit conséquente et qu'il soit difficile d'exploiter les documents à vocation normative pour apprécier la réalité du vécu des femmes quelques siècle auparavant.
Dans quelles conditions l'épouse peut-elle refuser l'un des trois actes sexuels décrits par ce document sans courir le risque de la répudiation (avec ou sans ketubba) ?
Merci pour votre attention.
très cordialement
pauline
Tov a écrit:Vous pouvez lire:
Le statut de l'esclave hébreue :
http://www.rabbinat.qc.ca/nsite/dvar/chemot/michepatim1.html
Merci pour ce lien très intéressant.
Il suggère que la marge d'interprétation n'est pas négligeable.
Dès lors, peut-on exploiter ces considérations talmudiques nécessairement tardives à l'égard des premiers siècles avant et après Jésus-Christ ?
J'ai conscience que ce texte, qui n'a pas manqué de blesser ma sensibilité, n'est sûrement pas représentatif de toute l'orthodoxie juive.Tov a écrit:Je met en grade contre ce lien qui est truffé d'inexactitudes faussetés et délires en tout genre :
À cet égard, j'ai lu avec attention le texte pointé par le lien suivant : http://fr.scribd.com/doc/103558147/Lois-Feminines
Là encore, il semble que la marge d'interprétation soit conséquente et qu'il soit difficile d'exploiter les documents à vocation normative pour apprécier la réalité du vécu des femmes quelques siècle auparavant.
Concrètement on n'imagine guère que l'époux puisse garder très longtemps une femme qui se refuse souvent.Tov a écrit:
L'homme a pour obligation de retourner vers sa femme sauf si elle n'en exprime pas le désir.
Dans quelles conditions l'épouse peut-elle refuser l'un des trois actes sexuels décrits par ce document sans courir le risque de la répudiation (avec ou sans ketubba) ?
Merci pour votre attention.
très cordialement
pauline
Invité- Invité
Re: La femme au temps du Second Temple
Bonjour Ahouva
Merci pour votre contribution.
Mais je peine à trouver des références sur cette auteure, en savez-vous un peu plus ?
Très cordialement
pauline
-Ahouva- a écrit:L'historienne israélienne Tan Ilan a traité de la question de la femme à l'époque du Second Temple. La consultation de ses publications pourrait peut-être se révéler intéressante dans le cadre de votre recherche.
Merci pour votre contribution.
Mais je peine à trouver des références sur cette auteure, en savez-vous un peu plus ?
Très cordialement
pauline
Invité- Invité
Re: La femme au temps du Second Temple
pauline.px a écrit:
Concrètement on n'imagine guère que l'époux puisse garder très longtemps une femme qui se refuse souvent.
Dans quelles conditions l'épouse peut-elle refuser l'un des trois actes sexuels décrits par ce document sans courir le risque de la répudiation (avec ou sans ketubba) ?
pauline
Je ne sais pas de quelle pratique on parle exactement et je ne suis pas un expert de la condition féminine. Mais il y a plusieurs points importants à rappeler:
- il ne doit pas y avoir d’épanchement volontaire de semence en dehors des voies vaginales.
- le plaisir doit être partagé. A ce sujet vous pouvez lire un bref résumé qui exprime cette pensée à travers Rabbi Abraham ben David ( Talmudiste et halakhiste, il étudia sous la tutelle des Rabbanim Moshe ben Yossef Ha-Levi, Mechoulam ben Yaaqov de Lunel et Rabad II ):
http://books.google.fr/books?id=fWVQuSghe_kC&lpg=PA132&dq=Rabbi%20Abraham%20ben%20David%20sexualit%C3%A9&hl=fr&pg=PA132#v=onepage&q=Rabbi%20Abraham%20ben%20David%20sexualit%C3%A9&f=false
- Quant au divorce, depuis Rebenou Guerchom, le divorce doit se faire par consentement mutuel.
Tov- Messages : 80
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Re: La femme au temps du Second Temple
L'European Association for Jewish Studies livre son curriculum vitae.pauline.px a écrit:Mais je peine à trouver des références sur cette auteure, en savez-vous un peu plus ?
L'Université libre de Berlin la liste de ses publications.
http://www.geschkult.fu-berlin.de/e/judaistik/publikationen/pubilan.htmlDans l'espoir que cela vous permettra d'avancer dans votre connaissance de la condition féminine à l'époque du Second Temple.
-Ahouva-- Messages : 881
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Re: La femme au temps du Second Temple
Bonjour Tov
Merci pour votre atttention.
Et j'ai l'impression qu'elle a aussi une géographie puisque selon les communautés et les contrées les références normatives et les décisionnaires varient.
Par exemple : L'encyclopédie du Judaïsme évoque les difficultés rencontrées par le nouvel État d'Israël avec de vénérables communautés polygames et Joachim Jérémias évaluait le pourcentage des foyers juifs polygames à 10 % au début du XXème siècle...
Je crains que les textes normatifs tardifs reflètent mal la réalité vécue il y a 2000 ans.
Très cordialement
pauline
Merci pour votre atttention.
Comme vous le soulignez la condition féminine a une histoire.Tov a écrit:- Quant au divorce, depuis Rebenou Guerchom, le divorce doit se faire par consentement mutuel.
Et j'ai l'impression qu'elle a aussi une géographie puisque selon les communautés et les contrées les références normatives et les décisionnaires varient.
Par exemple : L'encyclopédie du Judaïsme évoque les difficultés rencontrées par le nouvel État d'Israël avec de vénérables communautés polygames et Joachim Jérémias évaluait le pourcentage des foyers juifs polygames à 10 % au début du XXème siècle...
Je crains que les textes normatifs tardifs reflètent mal la réalité vécue il y a 2000 ans.
Très cordialement
pauline
Invité- Invité
Re: La femme au temps du Second Temple
Bonjour Ahouva,
Merci pour ces références, je crains néanmoins que du fond de ma campagne et avec ma piètre maîtrise de l'allemand je peine à les exploiter.
Mais je vais essayer !
Avec mes remerciements
pauline
-Ahouva- a écrit:http://eurojewishstudies.org/redirect.php?url=http://www.geschkult.fu-berlin.de/e/judaistik/mitarbeiter/01ProfessorInnen/ilan.htmlL'European Association for Jewish Studies livre son curriculum vitae.pauline.px a écrit:Mais je peine à trouver des références sur cette auteure, en savez-vous un peu plus ?L'Université libre de Berlin la liste de ses publications.http://www.geschkult.fu-berlin.de/e/judaistik/publikationen/pubilan.htmlDans l'espoir que cela vous permettra d'avancer dans votre connaissance de la condition féminine à l'époque du Second Temple.
Merci pour ces références, je crains néanmoins que du fond de ma campagne et avec ma piètre maîtrise de l'allemand je peine à les exploiter.
Mais je vais essayer !
Avec mes remerciements
pauline
Invité- Invité
Re: La femme au temps du Second Temple
pauline.px a écrit:Bonjour Tov
Merci pour votre atttention.Comme vous le soulignez la condition féminine a une histoire.Tov a écrit:- Quant au divorce, depuis Rebenou Guerchom, le divorce doit se faire par consentement mutuel.
Et j'ai l'impression qu'elle a aussi une géographie puisque selon les communautés et les contrées les références normatives et les décisionnaires varient.
Par exemple : L'encyclopédie du Judaïsme évoque les difficultés rencontrées par le nouvel État d'Israël avec de vénérables communautés polygames et Joachim Jérémias évaluait le pourcentage des foyers juifs polygames à 10 % au début du XXème siècle...
Je crains que les textes normatifs tardifs reflètent mal la réalité vécue il y a 2000 ans.
Très cordialement
pauline
La polygamie n'est pas un sujet tabou dans la judaïsme. La plupart des patriarches ont d'ailleurs eu plusieurs épouses. les 10% cités doivent concerner en très grande majorité quelques séfarades ou encore les communautés isolées comme les yéménites. Lors des différentes vagues d’immigrations il y a eu quelques exceptions pour les mariages contractés à l'étranger.
Je suis intéressé par votre source. Pouvez vous me fournir un lien svp ?
Contrairement à ce que beaucoup pensent le Judaïsme n'est pas figé. Au cours des siècles, les différentes autorités juives et/ou rabbiniques ont pris de nombreuses décisions qui font office de décrets et lois encore aujourd'hui. Comme vous le soulignez La dispersion du peuple juif (galout) ne permet pas de titrer des généralités.
Par ailleurs, il me semble que la polygamie fut toujours une "épine" dans les trois grandes relogions monothéistes. Elle ne fut interdite dans le monde chrétien qu'en 1585. Et il n'a pas toujours été facile de l'imposer chez les nouveau convertis.
Pour en revenir plus précisément au sujet, vous pourrez peut être glaner quelques informations :
http://books.google.fr/books?id=lWbxqHJzPo8C&lpg=PP1&hl=fr&pg=PP1#v=onepage&q&f=false
Tov- Messages : 80
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Age : 44
Re: La femme au temps du Second Temple
Bonjur Tov,
Merci pour votre collaboration.
Il s'agit du
Dictionnaire encyclopédique du Judaïsme
sous la direction de Geoffrey Wigoder
collection "Bouquins"
CERF / Robert Laffont.
L'article sur "monogamie-polygamie" est le suivant :
Très cordialement
pauline
Merci pour votre collaboration.
Tov a écrit:Je suis intéressé par votre source. Pouvez vous me fournir un lien svp ?
Il s'agit du
Dictionnaire encyclopédique du Judaïsme
sous la direction de Geoffrey Wigoder
collection "Bouquins"
CERF / Robert Laffont.
L'article sur "monogamie-polygamie" est le suivant :
Avec mes excuses pour les éventuelles fautes de numérisation.
MONOGAMIE ET POLYGAMIE
Au début de l’histoire biblique, le mariage est présenté comme monogamique. Lamekh, descendant de Caïn, est le premier à enfreindre la norme en épousant deux femmes (Gn 4,19). C’est seulement lorsqu’il s’avère que *Sarah est stérile qu’Abraham se décide, sur son conseil, à prendre Agar pour épouse (Gn 16,1-3). Ésaü a trois femmes; * Jacob, son frère, épouse les deux filles de Laban, *Léah et •Rachel, qui lui donnent en concubines leurs servantes respectives. Le Deutéronome (21,15-17) admet la légitimité de la bigamie (la polygamie étant, à cette époque, généralement admise et pratiquée au Proche-Orient).
À l’époque des Juges, la polygamie était chose courante. Mais, dès la fin de cène époque, la monogamie semble redevenir la norme, à l’exception d’Elqanah, père de Samuel et des rois. À Hébron, *David n’avait que six épouses, mais une fois installé à Jérusalem, il en prit un grand nombre. Jéroboam en avait dix-huit (selon le Talmud, un roi ne doit pas avoir plus de dix-huit épouses). Salomon entretenait le plus célèbre des harems royaux qui (si l’on en croit 1 R 11,3) ne comprenait pas moins de sept cents épouses et trois cents concubines. Néanmoins, le Deutéronome (17,17) met en garde les Hébreux contre les conséquences prévisibles de l’acquisition d’un trop grand nombre d’épouses.
Lorsque les livres sapientiaux parlent du mariage, ils ont toujours en vue la monogamie (cf. Pr 5,15-19; 31,10-31; et Qo 9,9). Il en est de même dans les apocryphes (Siracide ou Ecclésiastique 26,1-4; Tobit). Le lien entre D. et Israël est souvent représenté, dans la littérature prophétique, par la métaphore de l’époux et de l’épouse: D. étant l’époux et Israël l’épouse, bien souvent infidèle (Os 2,4 s. ; Is 50,1 ;Jr 3,1).
À l’époque du Talmud, les avis divergeaient : tandis que l’amora babylonien *Rava n’élevait contre la polygamie aucune objection légale, à condition, bien entendu, que le mari puisse subvenir aux besoins de chacune de ses épouses, un amora palestinien de la troisième génération, R. Ammi, légiféra qu’un homme n’a le droit de prendre une seconde épouse que si sa première femme y consent expressément ( Yev 65a). Ces mariages ne peuvent s’achever que par le divorce ou le décès de l’épouse. Deux facteurs importants étaient aussi à prendre en considération : l’obligation du *lévirat et la stérilité prolongée de la femme. Tandis que certains sages pensaient que le yibboum (mariage léviratique) était obligatoire pour le frère d’un défunt ayant laissé une épouse sans enfant, d’autres recommandaient la cérémonie de la halitsah (divorce léviratique) qui déliait aussi bien la jeune veuve que le(s) frère(s) du défunt de leur devoir. En revanche, tout le monde s’accordait sur le fait que si une femme était encore stérile après dix ans de mariage, son mari pouvait prendre une seconde épouse. Cependant, les sages finirent par décréter que dans ce cas, le mari devait d’abord divorcer de sa première épouse.
Bien qu’extrêmement rare, la polygamie n’est pas, halakhiquement parlant, interdite chez les Juifs orientaux, influencés, sans nul doute, par l’environnement islamique. En revanche, dans l’Occident chrétien médiéval où la monogamie était la règle, le lévirat qui ne pouvait être appliqué finit par être aboli. Dès le XIIIe siècle, la polygamie avait pratiquement disparu au sein des communautés juives d’Occident. L’un des facteurs décisifs de cette disparition fut incontestablement la *taqqanah (« amendement ») attribuée à Rabbénou *Gerchom Meor ha-Golah, amendement par lequel la polygamie était totalement prohibée dans le monde juif achkenaze ; quiconque se soustrayait à cet amendement étant passible d’excommunication (hèrem). Le même sort était réservé à tout homme ayant divorcé de son épouse sans son consentement, sauf cas exceptionnel tel que la démence de l’épouse. Dans ce cas, le mari pouvait obtenir, par une dispense de cent rabbins, le droit de prendre une autre épouse.
En Israël, les autorités civiles et religieuses doivent affronter des problèmes de toutes sortes, inhérents à la multiplicité des traditions communautaires. Si les immigrants venus avec plusieurs épouses n’ont pas eu à subir de sanctions légales, le grand rabbinat a substitué, en 1950, la halitsah au lévirat et en 1959, l’État a formellement interdit la pratique de la polygamie. Il arrive parfois, cependant, que les tribunaux ne s’opposent pas à la décision des autorités religieuses de permettre à un homme dont la femme serait internée, ou n’aurait pas accepté un get (contrat de divorce religieux) fait en bonne et due forme, de prendre une autre épouse.
Très cordialement
pauline
Invité- Invité
Re: La femme au temps du Second Temple
Bonjour Tov
Un très bon livre, en vérité.
J'ai dû zapper le passage correspondant, mais cela fait longtemps que je l'ai lu, je n'étais pas attentive aux mêmes informations.
Aussi vais-je le reprendre avec un regard neuf.
Merci encore
pauline
Tov a écrit:Pour en revenir plus précisément au sujet, vous pourrez peut être glaner quelques informations :
http://books.google.fr/books?id=lWbxqHJzPo8C&lpg=PP1&hl=fr&pg=PP1#v=onepage&q&f=false
Un très bon livre, en vérité.
J'ai dû zapper le passage correspondant, mais cela fait longtemps que je l'ai lu, je n'étais pas attentive aux mêmes informations.
Aussi vais-je le reprendre avec un regard neuf.
Merci encore
pauline
Invité- Invité
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