"Interfaith Tour"
2 participants
Page 1 sur 1
"Interfaith Tour"
Dernier projet "Coexister" en date...
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: "Interfaith Tour"
http://www.fait-religieux.com/monde/religions_1/2013/01/18/_les_religions_peuvent_rendre_service_a_la_societe_Âgé de 20 ans, Samuel Grzybowski a créé il y a quatre ans avec dix autres jeunes l'association Coexister qui oeuvre au dialogue inter-religieux. Entretien
Décrivez-nous les activités de l'association.
Coexister répartit ses activités autour de trois grands domaines. Les deux premiers sont le dialogue inter-religieux et interculturel, et les actions de solidarité, comme le don du sang. J'insiste sur ce deuxième champ d'activité car c'est ce qui fait l'identité de Coexister : les jeunes des différentes religions se rencontrent pour agir ensemble. Pour nous, « coexistence active » signifie que les religions agissent main dans la main pour rendre service à la société. Le troisième domaine consiste à sensibiliser, via des ateliers dans les collèges et lycées qui font appel à nous. A ces trois grands domaines, dialoguer, agir et sensibiliser, nous ajoutons un grand pôle formation, à savoir enseigner les grands principes des religions, et un pôle voyage. Nous vivons dans une société multiculturelle et multiconfessionnelle. Lors d'un voyage, nous déplaçons les jeunes géographiquement, mais aussi intérieurement. Ils font alors l'expérience d'un vivre en commun avec « l'autre ».
Êtes-vous particulièrement sollicités pour la sensibilisation ?
Énormément. L'association intervient quatre fois par semaine, en moyenne, partout en France. Ce qui est considérable. En quatre années, nous n'avons jamais sollicité qui que ce soit. On est toujours venu nous chercher. Nous nous sommes fait connaître par le « bouche à oreille ». Par conséquent, ceux qui viennent nous voir présentent souvent le même profil, à savoir des établissements de l'enseignement privé catholique.
Les collèges et lycées du secteur public font-ils appel à vous ?
Parfois. Mais les interventions dans le secteur public ne représentent que 20% de nos actions. Des établissements nous proposent de mettre en place des ateliers de sensibilisation au vivre ensemble et à la cohésion sociale, des valeurs parfaitement républicaines au demeurant. Mais nous nous retrouvons de facto, et malgré nous, à intervenir surtout chez les « cathos ». Aujourd'hui, nous réfléchissons à comment changer la donne. Nous pensons qu'il est plus judicieux de d'abord nous faire connaître, car nous estimons que certains ont besoin de nous mais ne le savent pas. Parce qu'ils ne nous connaissent pas, ou qu'ils n'osent tout simplement pas s'adresser à nous.
Vous visez un public en particulier ?
La banlieue essentiellement, les périphéries des grandes villes. Toute la banlieue, des cités HLM aux résidences pavillonnaires. Ce sont des lieux où il y a peu d'actions entreprises sur ce sujet, et où, pourtant, le contexte inter-religieux est parfois douloureux.
Samuel, des onze fondateurs, vous êtes le seul encore présent. Comment l'expliquez-vous ?
Ils sont tous partis pour des raisons personnelles multiples, mariage, travail ou déménagement. D'autres tenaient à ce que le mouvement conserve une dimension locale. Pourtant le potentiel était là, je le voyais bien. Je pensais qu'il nous était possible de réaliser de belles choses sur le long terme. Alors que pour certains des autres fondateurs, il ne s'agissait que d'un engagement ponctuel. Finalement, de nouveaux adhérents sont arrivés et petit à petit, l'association a grandi. Maintenant nous sommes aux alentours de trois cents membres actifs en France. Soit une moyenne de trente membres par groupe.
L'association fête ses quatre ans, quel bilan tirez-vous en terme de réalisations ?
En quatre ans, Coexister a réalisé quatre opérations de don du sang, a rencontré 7.000 jeunes, en a formé une centaine d'autres. L'association a organisé trois voyages : Madrid, Auschwitz et Rome. Nous avons été invités à plusieurs sommets internationaux, que ce soit à Manchester, à Lillehammer en Norvège, à New York, à Varsovie ou à Milan. Nous avons réalisé trois programmes de dialogue à Paris et une dizaine dans les groupes locaux. Nous sommes passés de onze à trois cents adhérents. Nous avons plusieurs salariés, un temps plein, et neuf temps partiels ainsi que six volontaires du service civique. C'est plutôt encourageant pour la suite.
Quels sont vos projets à venir ?
Nous voudrions d'abord atteindre le chiffre de mille adhérents d'ici la fin de l'année. Nous avons besoin de soutien. Cet été, nous partons une dizaine de jours à Jérusalem. Mais le projet le plus important sera sans doute l'« Interfaith Tour » (voir encadré). Cinq jeunes de Coexister, un chrétien, une juive, un musulman, un athée et un agnostique, vont consacrer une année de leur vie à faire le tour du monde des homologues de Coexister. Ce groupe de jeunes ira visiter toutes les initiatives d'activistes de l'inter-religieux dans le monde. Le 18 janvier, nous créons un blog, une chaine YouTube et des comptes sur les réseaux sociaux pour tous ceux qui voudront suivre nos péripéties et nous soutenir
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: "Interfaith Tour"
"Partez avec nous", "Suivez nous", "On vous embarque ?", "On en prend combien dans les bagages ?".
Bien au delà de la simple figure de style, ces injonctions répétées tout au long de cette journée de lancement révèlent le cœur de notre projet. Si nous partons dans cette aventure un peu folle c'est bien évidemment parce que nous en avons le désir,à la fois personnel et collectif. Mais c'est aussi parce que nous tenons absolument à mettre en lumière les initiatives qui existent déjà dans le monde entier. Aux quatre coins de la planète, des jeunes participent à l'émergence d'un véritable militantisme interreligieux qui dépasse le cadre d'un simple "dialogue interreligieux de bons sentiments". Il s'agit pour tous ces jeunes en action de participer à la construction d'un vivre-ensemble plus solide, plus durable, plus fiable.
Ces jeunes nous les avons déjà rencontré par internet, facebook, twitter, youtube etc ... Nous partons maintenant leur rendre visite. Nous quittons nos écrans et nos claviers pour nous lancer à la rencontre de tous ces activistes qui ont à cœur de nous partager la diversité de leurs expériences sur le terrain. En passant de l'URL et à L'IRL (In Real Life), nous pensons à tous ceux qui resteront chez eux. C'est pour eux, c'est pour vous, que nous voulons faire connaître toutes ces initiatives dans la sphère 2.0 du web.
Voilà donc un résumé de tous les lieux où vous pourrez non seulement nous suivre, mais peut-être aussi, le temps d'une évasion, vous laisser transporter et nous rejoindre là où les vents nous mèneront.
Site officiel : InterFaith Tour http://www.interfaithtour.com/
Facebook : InterFaith Tour ou https://www.facebook.com/iftour
Twitter : @InterFaithTour ou https://twitter.com/interfaithtour
YouTube : https://www.youtube.com/user/interfaithtour
Instagram : interfaithtour ou http://instagram.com/interfaithtour/
Dailymotion : interfaithtour ou https://www.dailymotion.com/interfaithtour
Skype : interfaithtour sur votre compte skype
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: "Interfaith Tour"
C'est parti !
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: "Interfaith Tour"
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: "Interfaith Tour"
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: "Interfaith Tour"
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: "Interfaith Tour"
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: "Interfaith Tour"
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: "Interfaith Tour"
L'Espagne puis les Pays-Bas :
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: "Interfaith Tour"
Oups ! J'avais oublié de poster l'Egypte :
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: "Interfaith Tour"
Je n'ai pas eu le temps de poster la suite, mais voici un reportage sur nos globe-trotters interreligieux :
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: "Interfaith Tour"
En conférence de presse en Turquie : http://www.todayszaman.com//news-328674-five-french-students-spread-interfaith-message-in-turkey.html
Et en français : http://www.lepetitjournal.com/istanbul/accueil/actualite/166196-un-musulman-un-chretien-cinq-francais-parcourent-le-monde-pour-promouvoir-les-initiatives-interreligieuses
Et en français : http://www.lepetitjournal.com/istanbul/accueil/actualite/166196-un-musulman-un-chretien-cinq-francais-parcourent-le-monde-pour-promouvoir-les-initiatives-interreligieuses
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: "Interfaith Tour"
J'ai un peu cessé de vous tenir au courant car manquant de temps, mais allez, un petit up ! avec cet article :
http://www.lejournalinternational.fr/%C2%A0Interfaith-tour%C2%A0-cinq-amis-trois-religions-un-tour-du-monde_a1671.htmlLeur tour du monde entame son septième mois. En Europe, en Afrique et plus récemment en Asie, ils ont déjà visité plus de 30 pays et rencontré des centaines de personnes. Le périple, qui se poursuivra jusqu’à la fin du mois d’avril, est pour le moins innovant. Au départ, il y a Ismaël, un musulman, Ilan, un juif, Josselin, un agnostique -celui qui croit en Dieu, sans avoir de religion-, Victor un athée -dans le rôle de celui qui réfute l’existence de Dieu-, et Samuel, le «catholique du casting» comme il se présente lui-même (...)
«Une action interreligieuse, c’est lorsque des personnes de confessions différentes s’associent, avec parfois même des non-croyants, pour monter un projet, quel qu’il soit», expliquent les cinq amis depuis le Laos, où ils sont actuellement. «On pense que ces actions, en France, mais plus généralement partout dans le monde, sont un levier essentiel pour davantage de cohésion sociale et on voulait voir ce qu’il existait dans le monde en la matière»
L'interreligieux n’est pas nouveau pour ces jeunes hommes, et ils y ont déjà beaucoup travaillé en France. «On se connaît tous grâce nos études de sciences-politiques, d’histoire ou de géopolitique, à la Sorbonne. On s’est aussi davantage découvert dans l’association Coexister, qu’a crée l’un de nous, Samuel, quand il avait 16 ans», raconte Victor (...)
En 2012, le bureau de Coexister adhère au projet «Interfaith Tour» (Tour inter-foi) lancé par ses membres. Sparknews, plateforme internet qui répertorie des reportages «mettant en lumière des initiatives innovantes pour la société», s’engage aussi à soutenir le projet et sa médiatisation. Ne reste plus qu’à organiser le tout et à trouver 100 000€. S’ensuivront alors six mois de préparation, de décembre 2012 à mai 2013, pendant lesquelles de nombreux membres de l’association œuvreront ensemble pour trouver des partenaires, logistiques et financiers, pour établir un programme ou pour communiquer avec les médias. «On cherchait aussi cinq personnes prêtes à partir, et on s’est dit " mais pourquoi pas nous ?"», raconte un des garçons en souriant. Une jeune fille devait faire partie de l’équipe, mais elle a dû annuler sa participation (...)
Direction l’Égypte, puis Israël et la Palestine. Là-bas, les jeunes hommes découvrent les difficultés liées au conflit, mais aussi et surtout, les acteurs de la paix. Cette infirmière israélienne par exemple, qui travaille à l'Adassah Hopital de Jérusalem, où on soigne tous les enfants, quelle que soit leur religion. Dans une vidéo, tournée par les garçons, on la voit raconter, très émue, l’histoire d’un jeune musulman, âgé d’à peine dix ans. «Au début, il avait peur lorsqu’il entendait parler Hébreu», explique la jeune femme. «Plus tard, pendant son séjour à l’hôpital, il a pris une feuille et dessiné deux enfants : un Israélien et un Palestinien. Ils s’échangeaient un cœur», poursuit-elle avec émotion.
Les acteurs de la « cohésion sociale », ce sont aussi des villageois, à l'image de ce Palestinien qui a crée un musée de la Shoah. Ou ce village tout entier, composé à 80 % d’habitants musulmans, où on offre la majeure partie des récoltes de raisin aux chrétiens, alors que ceux-ci veillent sur la santé de leurs voisins pendant le ramadan.
Ismaël, Josselin, Samuel, Victor, et Ilan -le juif, qui ne les rejoint que lors de certaines étapes à cause de son travail- ont ensuite visité nombre de pays européens, de l’Espagne à la Grèce en passant par l’Allemagne. «On rencontre des membres d’associations internationales telles que Religion for Peace, mais aussi des personnes impliquées dans des projets locaux au sein de plus petites organisations», explique Victor. A Budapest, ils échangent avec un Chrétien pour qui, au vu de sa religion, il était «fondamental de faire des études juives». A Bratislava, ville ravagée par les guerres, en partie religieuses, jusqu’à la fin du siècle dernier, ils échangent avec des dentistes de confessions différentes, qui ont décidé de s’associer pour monter un cabinet.
Et puis, après un mois en Turquie, les garçons traversent la Méditerranée et rejoignent l’Afrique. Au Burkina ils bavardent avec des familles, fières de montrer leur interreligiosité. Sur l’île de la Réunion, les voyageurs découvrent surpris que la loi prohibant le port des signes religieux n’est pas toujours appliquée, mais que l’île est un «formidable exemple de vivre ensemble»
Ce vivre ensemble, les garçons veulent profiter de leur tour pour le mettre en avant, par tous les moyens. Alors, depuis le Kenya, en novembre dernier, après l’attaque du centre commercial de Nairobi, Samuel prend la plume pour Le Nouvel Obs.fr. «Certes, les terroristes en question se revendiquent de l’islam (…), mais il faut avoir des lunettes françaises pour voir dans cet attentat un signe supplémentaire du choc des civilisations», estime-t-il. Avant d’évoquer, en guise de preuve, cette prière entre Chrétiens et Musulmans le lendemain de l’attaque (...)
«Accumuler et transmettre des informations est un pilier de notre périple», explique Victor. Lui et ses amis savent tout l’enjeu de la communication médiatique et répondent présents dès qu’un journaliste, en France ou à l’étranger, s’intéresse à eux. «Il s’agit de prouver que ce que l’on fait est crédible, mais aussi de montrer que l’inter religieux est un facteur essentiel pour le vivre ensemble, où que l’on soit», martèlent-ils. «Laurent Fabius commençait d’ailleurs un de ses discours en novembre dernier en expliquant qu’il était impossible de résoudre une crise internationale sans prendre en compte ses aspects religieux», rappelle Victor.
Si les médias s’intéressent à eux aujourd’hui, les jeunes hommes veulent surtout inscrire leur action dans le temps. «Cela commencera par un tour de France pour présenter leur voyage, en mai et juin prochain», explique Chloé Lesterlin, employée en service civique par l’association à Paris. Avec trois autres personnes, la jeune fille est chargée d’organiser le retour des cinq garçons et de suivre les dossiers de financement en cours. «15 000 jeunes mais aussi le grand public seront sensibilisés aux questions inter-religieuses, dans toutes les régions de l’Hexagone». Les globe-trotters pourront s’appuyer sur leurs documents accumulés pendant le voyage. «Nous filmons tous nos entretiens avec les acteurs de l'interreligieux que l’on rencontre et on fait aussi remplir des questionnaires à chacun», liste Victor. Tout avait été préparé en amont avec des universitaires, du Kaiciid (le Centre international pour le dialogue interreligieux et culturel) de Vienne (Autriche) et du collège des Bernardins à Paris. Car, au-delà de leur tour de France, les cinq garçons ont d’autres ambitions : «On aimerait créer un master de l’interreligieux», confie Victor. Une base de données documentaires pour quiconque s’intéresse au sujet ou une journée de l'interreligieux, tels sont d’autres projets à long terme.
Pour l’heure, les cinq amis sont en Asie. «C’est un continent particulier pour nous, il y a moins d’initiatives interreligieuses qu’en Europe ou en Afrique, et, pour des raisons politiques, on a parfois du mal à rencontrer les croyants, qui préfèrent se cacher. C’était le cas en Chine il y a peu de temps par exemple», retrace Josselin. Une difficulté à laquelle s’ajoute la fatigue, ou parfois, comme ce fut le cas en Afrique notamment, les difficultés à se déplacer. Mais le plus frustrant pour eux reste la rapidité avec laquelle ils bouclent certaines étapes. «Nous avons cinq haltes où nous restons un mois sur place, en Israël/Palestine, en Turquie ou plus tard aux USA. Mais il y a des pays où on ne passe que quelques jours et c’est parfois difficile de comprendre un lieu en si peu de temps», regrette Victor. Lui et ses camarades confient aussi qu’il n’est pas toujours aisé d’enchaîner les rencontres, parfois fortes émotionnellement, sans jamais prendre de pause.
«Chaque rencontre est une surprise. Même s’il y a évidemment des moments plus symboliques que les autres», souligne Ismaël. Les quelques phrases échangées avec le Pape à la fin d’une messe, place Saint Pierre en septembre dernier, font parties de ceux-ci. «Il m’a dit de saluer mes amis musulmans du monde entier», se remémore Ismaël. «Tu n’imagines pas la portée que ses propos ont eu en moi. Cinq mois après j’ai encore du mal à mettre des mots sur ce moment», explique-t-il, visiblement encore très touché. En évoquant leurs moments forts, lui et ses camarades racontent aussi souvent cette entrevue avec un Bosniaque qui, après la visite du camp de Srebrenica (Bosnie-Herzégovine, lieu où 6 à 8000 Bosniaques ont été massacrés, ndlr) leur a dit n’avoir aucune haine contre les Serbes. «Il n’y a pas assez de place dans mon cœur pour à la fois aimer Dieu et haïr les hommes», a-t-il dit (...)
Ismaël rappelle ces 11,3 % d’actes islamophobes de plus en France, sur les neufs premiers mois de l’année 2013. «Pour moi, qui me suis engagé dans l'association Coexister après l’affaire Merah, c’est une raison supplémentaire pour m’investir et agir toujours plus»
Ismaël et ses camarades continueront donc leur activité au sein de l'association Coexister à leur retour. Ils comptent aussi évoquer le sujet de l'interreligieux au sein de certains ministères, où ils ont rendez-vous à leur retour en France. Pour l'heure, le voyage continue, avec cette petite phrase de Gandhi en arrière plan : «La seule alternative à la coexistence, c’est la codestruction»
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: "Interfaith Tour"
Voilà, ils sont de retour, et vont commencer à présenter un peu partout en France ce qu'ils ont découvert.
Petit mot de l'un de nos globe-trotters :
Petit mot de l'un de nos globe-trotters :
Alors voilà.
Après 10 mois de voyage dans 50 pays, notre périple touche à sa fin.
Nous avons côtoyé des personnes de toutes les cultures, de toutes les religions, les croyances à travers les 5 continents de notre planète.
Nous avons entendu plus de 30 langues différentes, nous sommes passés par les pays les plus pauvres du monde comme les lieux de décisions à l’échelle planétaire. Du tracteur en Palestine à la moto au Burkina Faso, du taxi chinois au train en Thaïlande, des touks-touks au Laos au bateau de 36h pour rejoindre l’Indonésie sans oublier les dizaines d’heures passées dans des avions de toutes les tailles, le voyage n’a pas été de tout repos, mais a su nous tenir en haleine pour aller toujours plus loin dans la découverte de l’Autre.
Je n’oublierai jamais l’atmosphère hors du temps de Jérusalem pendant le ramadan, ni ce rabbin hollandais qui eut les larmes aux yeux en comprenant notre projet. Je n’oublierai pas non plus ces enfants burkinabés d’un village minuscule avec qui nous faisions les devoirs à la lumière d’une lampe de poche usée sous les étoiles africaines. Leurs cours de sénoufo vont me manquer. Comment ne pas mentionner l’île de la Réunion, territoire français, où la diversité est partie intégrante de son identité et où une coexistence entre les communautés est effective. L’Afrique restera à vie dans mon coeur.
Je n’oublierai jamais l’Inde et ses couleurs, ses odeurs, sa vérité crue face à la pauvreté et bien sûr les bruits incessants des klaxons de Bombay. Je n’oublierai jamais qu’il faut se méfier des préjugés, notamment sur les pays du Golfe. Si l’immense majorité des pays de la région ne va clairement pas dans le sens d’une liberté de culte pour tout le monde, le Sultanat d’Oman fait exception. Autant attaché à ses racines arabes qu’à son héritage de l’Océan Indien, il attache une importance particulière à la tolérance religieuse.
Je n’oublierai jamais l’Asie en général. Ces 3 mois passés notamment entre la Chine, le Laos, Le Cambodge et l’Indonésie, ont été le réel choc culturel de notre tour du monde. Quand nos visions occidentales européanisées ricochent sur des conceptions du monde tout à fait différentes. Je n’oublierai jamais Takahiro, notre papa Japonais, prêtre shint, qui versa une larme le jour de notre départ.
Je n’oublierai jamais le continent américain aussi grand que diversifié. De l’Argentine au Canada, cette dernière étape fut l’une des plus enrichissante de notre voyage. Comment ne pas parler de ces prêtres séminaristes uruguayens avec qui nous avons partagé le quotidien pendant plus d’une semaine. Comment ne pas expliquer la gentillesse de cette femme mexicaine qui pris soin de nous pendant 48h. Les USA, pionniers de l’interreligieux, furent le point d’orgue de ce voyage à la recherches d’initiatives créatrices de paix et de cohésion sociale.
Enfin terminer notre boucle mondiale par le Canada, et plus particulièrement le Québec, fut une transition agréable et passionnante vers notre retour en France avec des gens aussi adorables qu’intéressants.
Merci à vous de nous avoir soutenu pendant ces longs mois. Merci à tous les gens que nous avons rencontré, qui nous ont accueillis, nourris, transportés.
J’ai oublié quel jeune homme j’étais en quittant mon pays il y a 10 mois, mais il y a une chose dont je suis sûr aujourd’hui. Ce voyage a changé ma vie.
Enchanté moi c’est Josselin, je suis heureux d’avoir fait ta connaissance, l’Humanité.
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: "Interfaith Tour"
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Re: "Interfaith Tour"
Un article sur Saphir News:
Interfaith Tour : après le monde, les jeunes de Coexister prêts à sillonner la France
Rédigé par Maria Magassa-Konaté | Mardi 29 Avril 2014
Après dix mois passés à l’étranger, les cinq jeunes de l’association Coexister, en mission interreligieuse autour du monde, sont revenus en France, lundi 28 avril. Partis à la découverte d’initiatives interreligieuses menées à travers le monde, ils reviennent les bagages remplis d’exemples d’actions de cohésion sociale, qu’ils comptent bien faire partager dans l’Hexagone à travers un tour de France programmé pour début mai.
http://www.saphirnews.com/Interfaith-Tour-apres-le-monde-les-jeunes-de-Coexister-prets-a-sillonner-la-France_a18784.html
Idriss- Messages : 7139
Réputation : 35
Date d'inscription : 25/05/2012
Re: "Interfaith Tour"
InterFaith Tour Africa : le road trip du dialogue interreligieux en Afrique
Rédigé par Samba Doucouré | Lundi 4 Juillet 2016
Ils s’appellent Christophe, Héléna, Saïkou et Priscilla, ils sont de confessions religieuses toutes différentes et sillonnent une partie de l’Afrique pour vivre des expériences de coexistence active du 1er au 31 juillet. La première édition de l’InterFaith Tour Africa traversera ainsi six pays.
Saïkou Camara se définit comme « libre penseur ». Ce Guinéen âgé de 23 ans, arrivé en France en 2010, reconnaît avoir « combattu les religions » pendant une période de sa vie. « Je me disais que les croyants étaient des esprits faibles. En fait j’étais comme un jihadiste mais je me battais contre les religions », raconte-t-il à Saphirnews. L’étudiant a depuis cheminé et rejoint les rangs de Coexister, un mouvement de jeunes qui milite pour favoriser le vivre-ensemble entre les personnes de confessions religieuses différentes.
Une trentaine de groupes de l'association, dispatchés à travers la France mais aussi en Suisse, en Belgique et en Angleterre, organisent des projets de travaux en commun pour mettre à l’épreuve le dialogue et la vie commune entre personnes d’obédiences diverses.
Suite: http://www.saphirnews.com/InterFaith-Tour-Africa-le-road-trip-du-dialogue-interreligieux-en-Afrique_a22638.html
Idriss- Messages : 7139
Réputation : 35
Date d'inscription : 25/05/2012
Re: "Interfaith Tour"
Cinq ans après la révolution, la Tunisie à la recherche d’équilibres (vidéos)
InterFaith Tour Africa 2016
Rédigé par Christophe Cadiou, Héléna Houard et Saïkou Camara | Lundi 8 Août 2016
Arrivés à l’aéroport de Marseille direction Tunis, nous apprenons que notre vol est retardé et nous passons ainsi, déjà, un fort moment d’équipe, rompant le jeûne ensemble, dans la salle d’embarquement. Après un premier vol d’une longue série, nous voilà en Tunisie. La Tunisie, première étape de notre projet que nous attendions avec tant d’impatience et pour cause…
Marquant le début de notre aventure à trois, ce pays est l’un des seuls où aucun de nous n’était déjà allé. Pays « de Bourguiba » dit à 98 % musulman, ces dix jours entre Tunis, Kairouan (ville considérée comme la quatrième ville sainte de l’islam après La Mecque, Médine et Jérusalem), Monastir et Sousse nous ont permis d’en apprendre plus sur les réalités de la Tunisie et les défis actuels et à venir.
À l’église Sainte-Jeanne-d’Arc de Tunis, avec Pascal Aude et le P. Nicolas.
Cette population tunisienne est fascinante, pleine de colère mais aussi avec beaucoup d’espoir, après une révolution qui pour certains a été un échec et d’autres le début d’une nouvelle ère, certes toutefois longue et sinueuse. Contraste entre traditions et modernité, nous avons rencontré une jeunesse plurielle et engagée, l’équilibre marquant leur volonté d’agir.
Recherche d’équilibre de la part d’une jeune population qui se sent surexploitée car ses compétences ne sont pas assez mises en valeur. Malgré de longues et brillantes études, la jeunesse tunisienne connait un taux de chômage très important et beaucoup ne croient ainsi plus au système scolaire qui promet de trouver du travail et une situation stable.
Après la révolution, cette population en attendait tellement qu’elle est déçue et rêve maintenant d’un autre, voire d’un ailleurs.
Recherche d’équilibre pour d’autres essayant d’expliquer la perte de certains de leurs frères tunisiens partis faire le fameux « jihad ». De toutes les explications, ils sont d’accord sur une chose : cela ne concerne qu’une infime frange de la population qui n’a pas bénéficié d’assez d’éducation religieuse, notamment islamique, rêvant de fait d’un « islam idéalisé ».
Recherche d’équilibre d’une population dont toutes les femmes rencontrées se disent féministes dans un pays où, remarquablement, les femmes et les hommes ont le même salaire pour un même poste. Ces femmes pour qui le féminisme revêt diverses formes au quotidien et qui est non pas la quête absolue de la liberté de la femme mais un équilibre entre femme tunisienne, femme musulmane ou non, femme voilée ou non, femme qui veut tout simplement montrer qu’elle est autant capable.
Avec les membres de l’ONG We Love Kairouan.
Recherche d’équilibre pour certains voulant pleinement affirmer leur non-foi en Dieu à Kairouan, en ayant tout simplement le droit de boire de l’eau ou de fumer une cigarette en public durant la journée pendant le mois de Ramadan, sans se prendre les colères de la majorité de confession musulmane, dont certains ne conçoivent pas encore que l’on puisse ne pas croire en Dieu.
Toutefois, ces jeunes rencontrés nous le disent eux-mêmes : même si cela ne poserait pas de problème, ils préfèrent respecter les traditions et les convictions de leurs parents en s’abstenant publiquement.
Finalement, un équilibre pour une coexistence plus active car si elle a été par le passé très forte et visible, aujourd’hui elle l’est de façon plus passive et moins visible.
En effet, même si les personnes de différentes communautés religieuses cohabitent ensemble, au travail ou dans la vie de tous les jours, avec des ami.e.s d’une autre conviction, la curiosité de l’Autre tout aussi tunisien décroît.
InterFaith Tour Africa 2016
Rédigé par Christophe Cadiou, Héléna Houard et Saïkou Camara | Lundi 8 Août 2016
Arrivés à l’aéroport de Marseille direction Tunis, nous apprenons que notre vol est retardé et nous passons ainsi, déjà, un fort moment d’équipe, rompant le jeûne ensemble, dans la salle d’embarquement. Après un premier vol d’une longue série, nous voilà en Tunisie. La Tunisie, première étape de notre projet que nous attendions avec tant d’impatience et pour cause…
Marquant le début de notre aventure à trois, ce pays est l’un des seuls où aucun de nous n’était déjà allé. Pays « de Bourguiba » dit à 98 % musulman, ces dix jours entre Tunis, Kairouan (ville considérée comme la quatrième ville sainte de l’islam après La Mecque, Médine et Jérusalem), Monastir et Sousse nous ont permis d’en apprendre plus sur les réalités de la Tunisie et les défis actuels et à venir.
À l’église Sainte-Jeanne-d’Arc de Tunis, avec Pascal Aude et le P. Nicolas.
Cette population tunisienne est fascinante, pleine de colère mais aussi avec beaucoup d’espoir, après une révolution qui pour certains a été un échec et d’autres le début d’une nouvelle ère, certes toutefois longue et sinueuse. Contraste entre traditions et modernité, nous avons rencontré une jeunesse plurielle et engagée, l’équilibre marquant leur volonté d’agir.
Recherche d’équilibre de la part d’une jeune population qui se sent surexploitée car ses compétences ne sont pas assez mises en valeur. Malgré de longues et brillantes études, la jeunesse tunisienne connait un taux de chômage très important et beaucoup ne croient ainsi plus au système scolaire qui promet de trouver du travail et une situation stable.
Après la révolution, cette population en attendait tellement qu’elle est déçue et rêve maintenant d’un autre, voire d’un ailleurs.
Recherche d’équilibre pour d’autres essayant d’expliquer la perte de certains de leurs frères tunisiens partis faire le fameux « jihad ». De toutes les explications, ils sont d’accord sur une chose : cela ne concerne qu’une infime frange de la population qui n’a pas bénéficié d’assez d’éducation religieuse, notamment islamique, rêvant de fait d’un « islam idéalisé ».
Recherche d’équilibre d’une population dont toutes les femmes rencontrées se disent féministes dans un pays où, remarquablement, les femmes et les hommes ont le même salaire pour un même poste. Ces femmes pour qui le féminisme revêt diverses formes au quotidien et qui est non pas la quête absolue de la liberté de la femme mais un équilibre entre femme tunisienne, femme musulmane ou non, femme voilée ou non, femme qui veut tout simplement montrer qu’elle est autant capable.
Avec les membres de l’ONG We Love Kairouan.
Recherche d’équilibre pour certains voulant pleinement affirmer leur non-foi en Dieu à Kairouan, en ayant tout simplement le droit de boire de l’eau ou de fumer une cigarette en public durant la journée pendant le mois de Ramadan, sans se prendre les colères de la majorité de confession musulmane, dont certains ne conçoivent pas encore que l’on puisse ne pas croire en Dieu.
Toutefois, ces jeunes rencontrés nous le disent eux-mêmes : même si cela ne poserait pas de problème, ils préfèrent respecter les traditions et les convictions de leurs parents en s’abstenant publiquement.
Finalement, un équilibre pour une coexistence plus active car si elle a été par le passé très forte et visible, aujourd’hui elle l’est de façon plus passive et moins visible.
En effet, même si les personnes de différentes communautés religieuses cohabitent ensemble, au travail ou dans la vie de tous les jours, avec des ami.e.s d’une autre conviction, la curiosité de l’Autre tout aussi tunisien décroît.
Idriss- Messages : 7139
Réputation : 35
Date d'inscription : 25/05/2012
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum