Voltaire et l'immortalité de l'âme
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Voltaire et l'immortalité de l'âme
Peu connus sont ces vers de Voltaire :
Oui, Platon, tu dis vrai ; notre âme est immortelle,
C'est un Dieu qui lui parle, un Dieu qui vit en elle.
Eh ! d'où viendrait sans Lui ce grand pressentiment,
Ce dégoût des faux biens, cette horreur du néant ?
Vers des siècles sans fin je sens que tu m'entraînes,
Du monde et de mes sens, je vais briser les chaînes,
Et m'ouvrir loin d'un corps dans la fange arrêté,
Les portes de la Vie et de l'Eternité.
L'Eternité ! quel mot consolant et terrible !
Ô lumière, ô nuage, ô profondeur horrible !
Que suis-je ? Où suis-je ? Où vais-je
Et d'où suis-je tiré ?
Dans quels climats nouveaux, dans quel monde ignoré
Le moment du trépas va-t-il plonger mon être ?
Où sera cet Esprit qui ne peut se connaître ?
Que me préparez-vous, abîmes ténébreux ?
Allons, s'il est un Dieu, Caton doit être heureux.
Il en est un sans doute et je suis son ouvrage,
Lui-même au cœur du juste Il empreint son image.
Il doit venger sa cause et punir les pervers.
Mais comment? dans quel temps? et dans quel univers?
Ici la vertu pleure et l'audace l'opprime ;
L'innocence à genoux y tend la gorge au crime ;
La fortune domine et tout y suit son char.
Ce globe infortuné fut formé pour César ;
Hâtons-nous de sortir d'une prison funeste ;
Je te verrai sans ombre, ô vérité céleste !
Tu te caches de nous dans nos jours de sommeil ;
Cette vie est un songe et la mort un réveil.
Oui, Platon, tu dis vrai ; notre âme est immortelle,
C'est un Dieu qui lui parle, un Dieu qui vit en elle.
Eh ! d'où viendrait sans Lui ce grand pressentiment,
Ce dégoût des faux biens, cette horreur du néant ?
Vers des siècles sans fin je sens que tu m'entraînes,
Du monde et de mes sens, je vais briser les chaînes,
Et m'ouvrir loin d'un corps dans la fange arrêté,
Les portes de la Vie et de l'Eternité.
L'Eternité ! quel mot consolant et terrible !
Ô lumière, ô nuage, ô profondeur horrible !
Que suis-je ? Où suis-je ? Où vais-je
Et d'où suis-je tiré ?
Dans quels climats nouveaux, dans quel monde ignoré
Le moment du trépas va-t-il plonger mon être ?
Où sera cet Esprit qui ne peut se connaître ?
Que me préparez-vous, abîmes ténébreux ?
Allons, s'il est un Dieu, Caton doit être heureux.
Il en est un sans doute et je suis son ouvrage,
Lui-même au cœur du juste Il empreint son image.
Il doit venger sa cause et punir les pervers.
Mais comment? dans quel temps? et dans quel univers?
Ici la vertu pleure et l'audace l'opprime ;
L'innocence à genoux y tend la gorge au crime ;
La fortune domine et tout y suit son char.
Ce globe infortuné fut formé pour César ;
Hâtons-nous de sortir d'une prison funeste ;
Je te verrai sans ombre, ô vérité céleste !
Tu te caches de nous dans nos jours de sommeil ;
Cette vie est un songe et la mort un réveil.
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