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de la sensation à l'Être

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de la sensation à l'Être Empty de la sensation à l'Être

Message  gad Sam 13 Mar - 17:33

Dans le règne animal, la vie est un ensemble de sensations, d’émotions, de sentiments et de pensées, selon le degré d’évolution de l’être vivant.
Pour subsister, tout être vivant du règne animal a besoin de répondre a ses besoins physiologiques ( Homéostasie ). Pour ce faire, il dispose d’outils pour l’exploration de son environnement, exploration à la recherche de nourriture, d’abri, et éventuellement de partenaire sexuel. Pour ce qui est du règne végétal, je ne sais pas.
Mais l’homéostasie satisfaite, il reste chez l’homme et chez nombre d’êtres vivants , un besoin d’exploration qu’on nomme “ curiosité”et ceci pour une raison très simple: comme je le rappelle ci-dessus la vie est, entre autres choses, un ensemble de sensations. Pas de sensations, pas de vie ! C’est avéré dans le cas des nourrissons que l’on se contente de nourrir et de soigner mais qu’on ne stimule pas autrement, ils finissent par dépérir. Autrement dit, pour reprendre une phrase célèbre, “ l’homme ne se nourrit pas que de pain”. Il a besoin de se sentir vivre, d'en être conscient et pour cela, il a besoin de variété dans les sensations, qui sont provoquées par des stimuli, étant entendu qu’ils peuvent varier tant en nombre qu’en intensité.
Pourquoi de la variété?
Parce qu’ il existe un phénomène nommé accoutumance.
Exemples:
Vous changez de logement, donc sensations nouvelles qui vous tiennent éveillé jusqu’à accoutumance à votre nouvel environnement sonore.
Une ambulance passe, la sirène retentit, variant en intensité et en fréquence, vous prenez conscience de son passage mais si cela persistait du matin au soir et du soir au matin vous finiriez par ne plus y prêter attention, vous vous habitueriez.
Vous entrez dans une pièce odorante; l’odeur peut vous séduire ou vous incommoder, mais au bout d’un certain temps vous ne sentez plus rien, c’est l’accoutumance. Pour maintenir la sensation odorante, il faut augmenter les doses de gaz odorant dans la pièce.
Vous achetez un nouvelle voiture, au début, vous êtes tout content de tous les gadgets qu’elle offre, de son confort, de sa ligne, de sa tenue de route, etc, puis vous vous habituez et n’y prêtez plus attention. Vous prenez l’autoroute, vous accélérer, vous éprouvez une sensation de vitesse, mais ne pouvant dépasser le 130, vous vous accoutumez à cette vitesse constante et bientôt, vous ne la ressentez plus d’où la tendance à accélérer et à dépasser les vitesses autorisées.3
Le tic-tac de votre pendule s’arrête, vous vous réveillez et en prenez conscience. Notez bien cette remarque car dans les exemples précédents, c’est par l’apport de sensations que vous restez vigilant, alors que dans cet exemple, c’est la disparition d’une sensation qui vous maintient éveillé.
Les exemples précédents relatent un changement dans votre environnement, changement dépendant ou non de votre volonté. Le passage d’une ambulance ne dépend pas de votre volonté, mais le changement de logement peut en dépendre. Dans ce cas, ce changement est lié à une activité d’exploration.
Certaines sensations sont liées aux mouvements de notre physiologie, sensations dont nous ne sommes habituellement pas conscients car nous y sommes accoutumés, comme la respiration, la digestion ou les battements du cœur. Mais des variations de ces sensations peuvent provoquer des états de conscience, par exemple, on peut prendre conscience des battements du coeur lorsqu’il accélère. Il est intéressant de noter que moyennant un peu d’entraînement, on peut prendre conscience des battements cardiaques même lorsque leur fréquence est constante, mais ce n’est possible que parce qu’il s’agit de battements.

Nous voyons donc que l’exploration ne concerne pas que notre environnement mais qu’elle peut s’appliquer à nous mêmes.
En résumé, on constate que lorsqu’une variation se répète régulièrement, il y a accoutumance et l’état de conscience qu’elle suscite tend à disparaître, autrement dit, l’homme ne se sent plus vivre.


Les sensations sont provoquées par des stimuli tels que l’impact de photons sur la rétine pour les sensations visuelles, des molécules sur la peau pour le toucher, la chaleur, des molécules d’air sur le tympan pour l’ouïe, etc. En ce qui concerne les émotions, les sentiments, les pensées, ce sont des ensembles de stimuli qui les provoquent, par exemple la vue d’un animal agressif provoque la peur, celle d’un ami la sympathie, la lecture d’un livre stimule la pensée, etc.
Pour continuer à se sentir vivre, l’homme a alors le choix entre plusieurs possibilités:


1- il peut augmenter le nombre et l’intensité des stimuli,
2- il peut affiner ses sens, de sorte qu’à stimuli égaux, les sensations soient plus intenses.
3- il peut se couper des stimuli obtenant de la sorte une variation importante dans l’ensemble de ses sensations, ce qui est aussi une façon de se sentir vivre ( Cf. l’exemple du tic-tac qui cesse ).
Ces différents choix conduisent à quatre modes de vie:


1- Augmenter le nombre et l’intensité des stimuli conduit à notre société de consommation et de gaspillage. Ce choix s’est fait par facilité car il va dans le sens de l’entropie croissante, ou, si vous préférez, dans le sens de la plus grande pente. C’est un principe d’économie universel, en ce que les êtres vivants tentent d’obtenir le maximum de stimuli avec le moins d'efforts possible. Ce choix a été possible grâce à la la technologie, fille de la science.

Dans notre société dite de consommation, on mange plus, des mets plus variés, dans les discothèques, le son est toujours plus fort, assorti de flash éblouissants, les tenues de plus en plus tapageuse, mèches de cheveux vertes, rouge vif, tatouages, la télé nous assomme de clips étourdissants et de films de violence, d’horreur, les véhicules de sport ou de transport vont toujours plus vite,etc...Mais ce choix mène à une impasse à cause de l’accoutumance . Cette remarque est valable pour tout: la boisson, le tabac, les drogues,la danse, la musique. Quand le haschisch ne suffit plus on passe à des drogues plus fortes, dans les discothèques on augmente le niveau sonore et le rythme jusqu’aux limites du supportable et au delà même puisqu’on sait maintenant que les habitués des boites de nuit deviennent sourds. A la télé on nous abrutit de clips, maelström de bruits et d’images, de publicité tapageuse, de films violents. Cela est valable aussi pour la fringale d’achat.
Ce mode de vie conduit à la mort, non seulement car on atteint des limites biologiques (embonpoint, maladies cardio-vasculaires, overdoses, cirrhoses, accidents de la route) mais aussi parce que pour produire toutes ces excitations à une population toujours plus nombreuse, on a besoin d’énergie et qu’on épuise les ressources naturelles de la planète et qu'on la pollue. Le pire c’est qu’il conduit à la mort sans même qu’on soit passé par le bonheur, car chez ceux qui le pratiquent, le sentiment de vide subsiste5 et les pousse parfois au suicide.
Comment échapper à ce destin funeste?
L’ épicurisme : Il est un autre moyen de maintenir le sentiment de vivre , voire de l’élever, c’est d’éduquer nos sens ce qui, à stimulus égal, permet de mieux ressentir. C’est ainsi qu’un fin gourmet, ayant éduqué son sens du goût, éprouve beaucoup plus de plaisir à déguster un grand vin qu’un néophyte. Idem pour un mélomane capable de déceler le 1/16ème de ton à l’écoute de la musique, id° pour un peintre à la vue d’un tableau, id° pour un yogi dans la pratique de l’amour tantriste, etc...Mais il existe des limites physiologiques et le vieillissement d’ où un affaiblissement des réponses aux stimuli d’où ennui, déprime et souhait de mort. Comment échapper à l’ennui, et maintenir le bonheur de vivre à niveau constant ?
Qu’est-ce qui est toujours nouveau et permet ainsi de renouveler en permanence les sensations, les émotions, les sentiments, la pensée et donc de maintenir son sentiment de vie constant ou même de l’élever?




Le relationnel  :
En se mettant au service des autres, par exemple , car dans la relation aux autres, la nouveauté est de mise, pour autant qu'on s'intéresse vraiment à son prochain. Si c'est uniquement pour ne pas se sentir seul, on retombe dans la consommation.




La création- Vivre c’est chanter, danser, aimer, lutter et surtout, surtout créer, créer par son travail, créer son corps par le sport la danse ou la musique, peindre, écrire, faire du théâtre. Il est bien évident que par définition, créer amène toujours du nouveau, créer dans les arts et inventer dans les sciences et la technique augmente le nombre des stimuli. Plus un être sera habile et entraîné, plus il créera dans le même intervalle de temps. Quant à l’accoutumance, il est toujours possible de changer de champ de création si elle s’installe, mais cela arrive rarement dans le domaine de la création, les grands romanciers, peintres, compositeurs, interprètes ont souvent créé jusqu’à leur mort. Les domaines où cela n’est pas possible, du fait du vieillissement, sont le sport, la danse et tout ce qui fait appel aux performances psychomotrices, encore que, dans ces domaines, les pratiquants se font professeur ou entraîneur et finalement ne cessent pas d’exercer leurs talents, mais sous une autre forme.
Il faut donc que la société cesse de produire pour la consommation à outrance et fasse tout pour développer les facultés créatrices de l’homme.


Par l’ascèse? En diminuant le nombre et l’intensité des stimuli. C’est moins évident mais j’en ai parlé dans une remarque ci-dessus, à propos de la pendule qui s’arrête. C’est ainsi que j’expliquerais le fait que des moines bouddhistes se retirent pendant des années, et la conscience vaste et limpide dont parle Matthieu Ricard , viendrait de la suppression progressive des mouvements du sensitif. En extrapolant , on peut penser qu’à la limite, à l’instant de la mort , toutes les sensations disparaissant en un temps infiniment bref, le sentir vivre serait infiniment grand et le niveau de conscience infini.


Conclusion: C’est cette conscience infinie dont l’être a besoin pour se sentir être . Elle n’a ni forme ni couleur, puisque tous les sensations ont disparues, plus de durée et pour la même raison, n’occupe plus d’espace. Bref, l’être n’a pas d’attribut ou les a tous, ce qui revient au même, ( Pour bien comprendre cela, je rappelle que le blanc n’est pas une couleur, mais la synthèse de toutes les couleurs) C’est le tout qui n’est rien, réponse à la grande question philosophique: “pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien”. La réponse est paradoxale: il y a et il n’y a pas à la fois7 . Une telle conscience pourrait-elle émerger de l’univers, comme aboutissement de l’histoire? A supposer que ce soit possible, l’être ne pouvant se connaître que dans la fusion avec l’autre, dès lors qu’il aurait atteint la totalité, dès lors qu’il serait de nouveau l’Un seul et unique, ne se connaîtrait plus, pas plus qu’une épée ne peut se couper elle-même, et ne serait plus rien. Nous arrivons alors à cette conclusion, c’est que l’être n’aurait d’autre choix pour maintenir sa conscience à niveau constant, c’est-à-dire se sentir être, que de créer.
La vie est donc une grande respiration à l’échelle cosmique.
Unité,
Expiration: scission, dispersion ( Big-bang ? ), diversité,
Inspiration: fusions (big-crunch?), réunification.
Unité
Etc....
Et ceci se fait à ( presque) toutes les échelles, comme dans un hologramme, le tout est contenu dans d’infimes parties.







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