"Much loved" interdit au Maroc
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"Much loved" interdit au Maroc
http://www.leparisien.fr/laparisienne/societe/culture/much-loved-film-de-nabil-ayouch-sur-la-prostitution-interdit-au-maroc-26-05-2015-4803631.phpLe film de Nabil Ayouch, «Much loved» présenté lors du dernier Festival de Cannes, sera interdit de projection au Maroc car il comporte un «outrage grave aux valeurs morales et à la femme marocaine», a annoncé lundi le gouvernement.
Ce film, qui n'est pas encore sorti en salles, traite du problème de la prostitution au Maroc à travers le portrait de plusieurs femmes. La publication d'extraits ces derniers jours a entraîné de vives réactions dans le royaume, à l'encontre du réalisateur marocain et de son actrice principale, Loubna Abidar.
Lundi soir, le gouvernement, emmené par les islamistes du parti Justice et développement (PJD), a annoncé qu'il ne serait pas autorisé (...)
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Re: "Much loved" interdit au Maroc
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/05/25/much-loved-de-nabil-ayouch-une-mise-a-nu-qui-provoque-la-haine-au-maroc_4639787_3212.htmlContrairement à son titre, Much Loved, le dernier film du cinéaste marocain Nabil Ayouch présenté à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes, suscite, au Maroc, un véritable déchaînement de haine. La raison tient au sujet mis en scène : quatre prostituées filmées avec un réalisme cru, dans des hôtels, clubs et appartements dédiés au commerce de la chair.
Tout se passe à Marrakech, de la nuit à l’aube, sous un ciel bas et lourd qui accentue le sordide de certains lieux et situations. Un Marrackech sans le soleil éclatant et les clichés enchanteurs qui présentent cette ville comme un paradis exotique. Un enfer plutôt, peuplé de filles qui n’existent que pour la jouissance tarifée du client. Elles ont des aventures mais elles n’ont pas d’histoire puisque leur seul avenir est celui de la nuit suivante qui ne fait que répéter la précédente. Pour elles, aucune figure de « père » respectable, à la loi duquel se fier ; seuls des hommes libidineux, que ce soit de riches Saoudiens, des Occidentaux ou encore, faute de mieux, des Marocains moins fortunés. A cela, vient s’ajouter une chaîne d’individus : mère maquerelle, chauffeur de taxi, flic, garçon de café, videur de boîte de nuit, « amant de cœur », parents : bref, tout un système où chacun trouve son compte.
Nabil Ayouch n’a pas fait un film sur le Maroc et encore moins sur un Maroc de carte postale : « J’avais envie de dire cette réalité, loin des mythes. Dire c’est montrer. Tout. Sans retenue, sans concession ni fausse pudeur. Lever le voile sur cette industrie, c’est mettre chacun face à ses responsabilités… »
Après les enfants des rues dans Ali Zoua, les bidonvilles comme fabrique de djihadistes dans Les Chevaux de Dieu, il s’est attaché dans Much Loved à représenter une autre forme de marginalité : la prostitution. Si celle-ci n’a rien d’une spécificité marocaine, le Maroc n’y échappe pas, loin de là.
Il y a quelques années, la presse marocaine -dont le magazine Tel Quel- avait osé aborder la question. Mais à l’écran, voilà que la réalité crève les yeux (...) Il a suffi de quelques extraits diffusés sur la Toile pour que les réseaux sociaux bruissent de fureur contre ce qui est perçu comme une atteinte à l’image du Maroc, et aux valeurs de l’islam que tiennent à donner les Marocains.
Pour cette trahison, voire ce crime de lèse-majesté, Nabil Ayouch a fait l’objet d’une véritable fatwa, fulminée par le cheikh salafiste Hammad Al-Kabbaj sur sa page Facebook, et disparue au bout de 24 heures : « J’appelle en ma qualité de citoyen marocain à traduire en justice cet homme parce qu’il porte gravement atteinte aux mœurs et à l’intégrité morale des Marocains. J’appelle aussi au lancement d’une vaste campagne nationale pour réclamer au gouvernement l’interdiction de ce film ordurier »
Hammad Al- Kabbaj qui est un proche du très rigoriste cheikh Al- Maghraoui (auteur notamment d’une fatwa autorisant le mariage des filles de 9 ans), ne se contente pas de condamner et d’appeler à la mobilisation, il inscrit Much Loved dans le cadre d’un « plan savamment étudié pour faire de la société marocaine régie par la chasteté et la vertu une société dépravée et décadente »
Ce thème complotiste est repris à l’unisson par une meute d’internautes dont les mots élégamment choisis ne sont pas assez violents pour insulter Nabil Ayouch : « Fils de pute » quand ça n’est pas « fils de pédé », « fils de juive » ou encore « sioniste »
Selon le site d’information Actu Maroc, un auditeur s’exprimant sur une radio privée aurait promis d’engager un avocat pour le traduire en justice et appelé à la mobilisation de l’opinion publique pour organiser une grande marche nationale contre ce film jugé scandaleux et infamant.
Dans le même registre, une autre page Facebook, ornée de portraits de Nabil Ayouch barrés d’une croix rouge, invite à dire « Non à la pornographie dans le cinéma marocain » (...)
Dans ce concert d’anathèmes vertueux, quelques voix discordantes tout de même, telle celle de cette jeune femme : « Franchement, vous méritez tous de passer devant un tribunal, bande d’hypocrites. Je suis une femme marocaine et je suis plus qu’honorée qu’un réalisateur marocain montre au monde entier ce que la femme marocaine endure, et si ça vous déplaît, personne ne vous oblige à regarder Much Loved »
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Re: "Much loved" interdit au Maroc
http://www.illionweb.com/societe/c-chaud/la-polemique-much-loved-vu-par-kamal-hachkarIlli a contacté artistes et intellectuels pour les interpeller, non pas sur le film (car PERSONNE ne l’a encore vu en intégralité !), mais sur cette polémique surchauffée, à coups de clics !
La parole est à Kamal Hachkar, réalisateur de « Tinghir Jérusalem, les échos du Mellah »
« Premier principe, je suis contre toute censure et atteinte à la liberté de création. Je trouve scandaleux et inquiétant les attaques contre Nabil Ayouch. A ce titre, je lui exprime toute ma solidarité. Nous devons faire corps contre les censeurs et cette frange conservatrice et obscurantiste de la population. Ils n’ont pas vu le film mais se permettent de juger toute une œuvre, sur la base de quelques extraits.
Il est grand temps que la société marocaine mûrisse et que la société civile prenne conscience du danger de cet obscurantisme. Il ne faut pas céder face à ceux qui veulent museler la parole de l’artiste. Demain, on nous interdira quoi encore ? Et puis, ça suffit ces procès d’intention, de mettre au pilori des artistes en les disqualifiant sous le nom de traître à la nation.
Nous, artistes marocains, nous nous engageons émotionnellement, psychologiquement et financièrement de manière tout-à-fait individuelle dans un contexte où il est difficile de produire des œuvres, par amour de notre art et de notre pays. Se voir lyncher comme ça gratuitement est juste intolérable et totalement injuste. Je soutiens de manière inconditionnelle tous les artistes qui font un travail d’exploration de notre société au risque de leur vie et leur tranquillité par amour envers leur pays.
Liberté, je chéris ton nom! »
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Re: "Much loved" interdit au Maroc
http://www.mejliss.com/film-marocain-much-love-qualifie-dincitation-debauche-par-un-imam(...) L’un des prédicateurs les plus en vue au Maroc, le cheikh Yahya Mdarghri, a en effet déclaré lors du prêche du vendredi 22 mai, dans la mosquée Hamza à Salé «avoir tenu sa tête entre ses mains en écoutant le réalisateur s’expliquer au sujet de son film et de ce qu’il présente comme débauche et exhibitionnisme sous prétexte de liberté d’expression»
L’imam a par ailleurs affirmé que le film Much Loved «incite à la débauche et encourage les Marocaines à la pornographie et aux relations sexuelles illégitimes». Il poursuit : «Un étranger embrasse une femme dans le film, avant de l’entraîner au lit, tous deux nus. Est-ce cela le cinéma ?»
La polémique ne cesse de grandir
Rappelons que l’Association marocaine de défense du citoyen a décidé, pour sa part, de porter plainte contre l’œuvre de Nabil Ayouch, qui «nuit directement à Marrakech et à ses femmes et incite à la débauche et à la prostitution avec des gens du Golfe» (...)
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Re: "Much loved" interdit au Maroc
http://telquel.ma/2015/05/30/lacteur-campant-saoudien-much-loved-agresse-au-couteau-casablanca_1449607L’acteur jouant le rôle de l’un des Saoudiens dans le dernier film de Nabil Ayouch, Much Loved, raconte devant la caméra de ChoufTV comment il a été agressé à Casablanca. « Après que je sois sorti d’une radio où je donnais une interview, je suis passé près du secteur où j’habite où j’ai été surpris par quelqu’un qui n’était pas du coin », raconte l’acteur à qui l’agresseur a demandé « si c’était lui qui était passé à la radio ». « Je pensais qu’il me poserait des questions sur le film, donc j’ai dit oui »
« Il a cherché à m’immobiliser et a voulu me balafrer avec son couteau mais j’ai réussi à éloigner mon visage », raconte l’acteur qui a été finalement « touché par la lame au niveau du cou ». « Il m’a accusé de nuire à l’image du Maroc. Le film porte un message, il ne faut pas s’arrêter au vocabulaire. Much Loved dénonce la prostitution et appelle à la combattre » (...)
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Re: "Much loved" interdit au Maroc
http://telquel.ma/2015/05/30/jennifer-lopezmuch-loved-les-internautes-denoncent-lhypocrisie_1449583Au lendemain du concert de Jennifer Lopez à Mawazine où l’artiste a enchaîné les danses et tenues suggestives, les internautes ironisent sur la diffusion de cet événement alors que le dernier film de Nabil Ayouch a été interdit.
Le 29 mai, la star américaine a assuré le premier show de la scène internationale du Festival Mawazine. Au programme, danses langoureuses, tenues dénudées, poses suggestives et postures provocatrices (...) Les internautes marocains ne comprennent pas pourquoi Randa ne peut pas faire un tamaniyatoune avec son postérieur dans les salles de cinéma, activité pratiquée par la star internationale Jennifer Lopez à plusieurs reprises devant une sallee comble. Le spectacle a même été rediffusé à 23h le même soir sur le chaîne 2M (...)
Sur Twitter, le ton est à l’indignation. « Jennifer Lopez supporting much loved doing tamaniyatoun on stage », ironise @Damagecontrol20 dans un tweet. « Attention le film Much Loved est censuré par le gouvernement, mais le spectacle de Jennifer Lopez c’est possible sur 2m. J’adore Mawazine » (...)
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