La distinction batîn/zahir
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Idriss
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La distinction batîn/zahir
Demat d'an holl, bonjour à tous !
Question qui m'a été posée sur FB :
Nous ne sommes évidemment pas obligé de nous cantonner au chi'isme.
Voici déjà la notice Wiki :
Question qui m'a été posée sur FB :
...Je la relaie ici, en espérant que les musulmans de ce forum vont contribuer à nous éclairer !Quelqu'un a des billes sur la distinction batîn/zahir dans le Chiisme ?
Nous ne sommes évidemment pas obligé de nous cantonner au chi'isme.
Voici déjà la notice Wiki :
http://fr.wikipedia.org/wiki/BatinLes soufis et certains chiites professent une lecture ésotérique du Coran, considérant que la seule lecture littérale occulte plusieurs autres sens cachés. Cette conception d'un Coran ésotérique accessible aux seuls initiés a fait que l'on a appelé les membres de ces courants des bâtiniens (arabe : باطِنِيّ [bāṭinī]). Ainsi, le Coran et les autres livres saints doivent être lus à deux niveaux :
- de l'extérieur (zâhir ظاهر, "la forme") et
- de l'intérieur (bâtin باطن, "le fond") : ce qui laisse la place à une interprétation ésotérique des textes
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...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
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Re: La distinction batîn/zahir
هُوَ الْأَوَّلُ وَالْآخِرُ وَالظَّاهِرُ وَالْبَاطِنُ ۖ وَهُوَ بِكُلِّ شَيْءٍ عَلِيمٌ
C'est Lui le Premier et le Dernier, l'Apparent et le Caché et Il est Omniscient.
Sourate 57 verset 3
Idriss- Messages : 7075
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Re: La distinction batîn/zahir
Tu as oublié la translittération pour les illettrés tels que moi !
Voici donc :
Huwa Al-'Awwalu Wa Al-'Ākhiru Wa Až-Žāhiru Wa Al-Bāţinu ۖ Wa Huwa Bikulli Shay'in `Alīmun
Voici donc :
Huwa Al-'Awwalu Wa Al-'Ākhiru Wa Až-Žāhiru Wa Al-Bāţinu ۖ Wa Huwa Bikulli Shay'in `Alīmun
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Re: La distinction batîn/zahir
Salam
Schuon , a moins que ce soit (Martin Lings) expliquait (en gros j’espère pas trahir) ) propos des notions de Pardis et d'enfer: Si tu agis bien tu vas au paradis , si tu agis mal tu vas en enfer , ça c'est le sens exotérique qui est la manifestation extérieur de la loi de cause à effet qui est l'interprétation ésotérique...tous mouvement dans un sens provoque un mouvement en retour..tu vas dans le mal , le mal te reviens : enfer ...Tu vas dans le bien .....
C'est un peu simpliste , mais là ou sa remarque me semblait intéressante c'est qu'il expliquait que autre fois, dans les cultures traditionnelles, les gens avaient l'intuition du sens ésotérique un sens inné quand il entendait un message exotérique comme le paradis et l'enfer...Aujourd'hui l'homme moderne doit passer par l'ésotérique pour redonner du sens à l'exotérique
Schuon , a moins que ce soit (Martin Lings) expliquait (en gros j’espère pas trahir) ) propos des notions de Pardis et d'enfer: Si tu agis bien tu vas au paradis , si tu agis mal tu vas en enfer , ça c'est le sens exotérique qui est la manifestation extérieur de la loi de cause à effet qui est l'interprétation ésotérique...tous mouvement dans un sens provoque un mouvement en retour..tu vas dans le mal , le mal te reviens : enfer ...Tu vas dans le bien .....
C'est un peu simpliste , mais là ou sa remarque me semblait intéressante c'est qu'il expliquait que autre fois, dans les cultures traditionnelles, les gens avaient l'intuition du sens ésotérique un sens inné quand il entendait un message exotérique comme le paradis et l'enfer...Aujourd'hui l'homme moderne doit passer par l'ésotérique pour redonner du sens à l'exotérique
Idriss- Messages : 7075
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Re: La distinction batîn/zahir
Bon avant de rentrer dans du lourd un petit exemple illustratif de ce que je crois entrer dans le champ de l' exotérique et de l'ésotérique , du zahir et du batin dans le Coran histoire de savoir de quoi on parle ( et de donner du sens pour nos petites têtes d'hommes modernes...)
interprétation exotérique :
Classiquement nous tombons sur ce genre de commentaires: Ces trois histoires ont en commun le fait que la sagesse d’Allah n’y est pas visible, car ce qui apparaît semble injustifié. Le croyant apprend ainsi qu’Allah ordonne des choses dont nous ne percevons pas la sagesse. ...etc
Interprétation ésotérique proposé notamment par Ibn 'arabi.
Une clé pour décoder ( c'est souvent un hadith) :
le Prophète aurais dit : " vous vous réveillerez vraiment le jour de votre mort"
Donc nos vies de vivant sont comme si nous étions dans un rêve et les éléments de nos vie sont comme les éléments d'un rêve doivent être interprété:
La rencontre de Moïse avec le Khidr n'est pas un événement qui a forcément eu lieu temporellement ..le récit un peu surréaliste semble se dérouler comme un rêve ...
Le Khidr a montré à Moise sa vie et Moise ne l' a pas compris :
A l'épisode des barques des pécheurs correspond le sauvetage de Moise dans son berceau sur le Nil.
A l"épisode du meurtre du garçon ingrat correspond le meurtre accidentel par Moïse de l'égyptien
A l'épisode du mur sans rémunération correspond l'action de Moise qui défend les filles Jethro , puise de l'eau sans demander de salaire et finalement reçoit un trésor de Dieu : les dix commandement...
Résumé un peu rapide et cavalier, mais la correspondance semble peu fortuite , un après coup pas très envisageable ( surtout que les parallélismes sont une figure très classique en rhétorique sémitique soit dit en passant) . Pourtant cette explication ésotérique n'est pas cité par la plus part des exégèses classique , salafiste ...etc qui restant au niveau exotérique sont un peu embarrassé avec ce genre de paraboles .
Sourate la caverne
60. (Rappelle-toi) quand Moïse dit à son valet : "Je n'arrêterai pas avant d'avoir atteint le confluent des deux mers, dussé-je marcher de longues années".
61. Puis, lorsque tous deux eurent atteint le confluent, ils oublièrent leur poisson qui prit alors librement son chemin dans la mer.
62. Puis, lorsque tous deux eurent dépassé [cet endroit,] il dit à son valet : "Apporte-nous notre déjeuner : nous avons rencontré de la fatigue dans notre présent voyage".
63. [Le valet lui] dit : "Quand nous avons pris refuge près du rocher, vois-tu, j'ai oublié le poisson - le Diable seul m'a fait oublier de (te) le rappeler - et il a curieusement pris son chemin dans la mer".
64. [Moïse] dit : "Voilà ce que nous cherchions". Puis, ils retournèrent sur leurs pas, suivant leurs traces.
65. Ils trouvèrent l'un de Nos serviteurs à qui Nous avions donné une grâce, de Notre part, et à qui Nous avions enseigné une science émanant de Nous.
66. Moïse lui dit : "Puis-je suivre, à la condition que tu m'apprennes de ce qu'on t'a appris concernant une bonne direction? ".
67. [L'autre] dit : "Vraiment, tu ne pourras jamais être patient avec moi.
68. Comment endurerais-tu des choses que tu n'embrasses pas par ta connaissance? ".
69. [Moïse] lui dit : "Si Allah veut, tu me trouveras patient; et je ne désobéirai à aucun de tes ordres".
70. "Si tu me suis, dit [l'autre,] ne m'interroge sur rien tant que je ne t'en aurai pas fait mention".
71. Alors les deux partirent. Et après qu'ils furent montés sur un bateau, l'homme y fit une brèche. [Moïse] lui dit : "Est-ce pour noyer ses occupants que tu l'as ébréché? Tu as commis, certes, une chose monstrueuse! ".
72. [L'autre] répondit : "N'ai-je pas dit que tu ne pourrais pas garder patience en ma compagnie? ".
73. "Ne t'en prend pas à moi, dit [Moïse,] pour un oubli de ma part; et ne m'impose pas de grande difficulté dans mon affaire" .
74. Puis ils partirent tous deux; et quand ils eurent rencontré un enfant, [l'homme] le tua. Alors [Moïse] lui dit : "As-tu tué un être innocent, qui n'a tué personne? Tu as commis certes, une chose affreuse! "
75. [L'autre] lui dit : "Ne t'ai-je pas dit que tu ne pourrais pas garder patience en ma compagnie? "
76. "Si, après cela, je t'interroge sur quoi que ce soit, dit [Moïse,] alors ne m'accompagne plus. Tu seras alors excusé de te séparer de moi".
77. Ils partirent donc tous deux; et quand ils furent arrivés à un village habité, ils demandèrent à manger à ses habitants; mais ceux-ci refusèrent de leur donner l'hospitalité. Ensuite, ils y trouvèrent un mur sur le point de s'écrouler. L'homme le redressa. Alors [Moïse] lui dit : "Si tu voulais, tu aurais bien pu réclamer pour cela un salaire".
78. "Ceci [marque] la séparation entre toi et moi, dit [l'homme,] Je vais t'apprendre l'interprétation de ce que tu n'as pu supporter avec patience.
79. Pour ce qui est du bateau, il appartenait à des pauvres gens qui travaillaient en mer. Je voulais donc le rendre défectueux, car il y avait derrière eux un roi qui saisissait de force tout bateau.
80. Quant au garçon, ses père et mère étaient des croyants; nous avons craint qu'il ne leur imposât la rébellion et la mécréance.
81. Nous avons donc voulu que leur Seigneur leur accordât en échange un autre plus pur et plus affectueux.
82. Et quant au mur, il appartenait à deux garçons orphelins de la ville, et il y avait dessous un trésor à eux; et leur père était un homme vertueux. Ton Seigneur a donc voulu que tous deux atteignent leur maturité et qu'ils extraient, [eux-mêmes] leur trésor, par une miséricorde de ton Seigneur. Je ne l'ai d'ailleurs pas fait de mon propre chef. Voilà l'interprétation de ce que tu n'as pas pu endurer avec patience".
interprétation exotérique :
Classiquement nous tombons sur ce genre de commentaires: Ces trois histoires ont en commun le fait que la sagesse d’Allah n’y est pas visible, car ce qui apparaît semble injustifié. Le croyant apprend ainsi qu’Allah ordonne des choses dont nous ne percevons pas la sagesse. ...etc
- Spoiler:
- Comment se comporter avec l’ordonnance d’Allah :
La troisième histoire est celle du prophète Moïse (la paix sur lui) avec Al-Khidr. Un homme de son peuple lui avait demandé quelle était la personne la plus savante sur Terre. Pensant l’être, puisqu’il était un des prophètes messagers, il leur avait répondu que c’était lui. Mais Allah lui révéla qu’il y avait des hommes plus savants que lui et lui demanda d’aller rencontrer l’un de ces hommes au confluent des deux fleuves. Il fit un long bout de chemin et, tout fatigué à son arrivée, il dit à son valet : “Apporte-nous notre déjeuner: nous avons rencontré de la fatigue dans notre présent voyage.” (verset 62). Il avait fait un grand effort pour atteindre l’homme pieux qui possédait une science rare, celle de la confiance en la puissance d’Allah et en Sa sagesse, qui permet de percevoir Son ordonnance et Ses décrets.
C’était pour cela que, avant de permettre à Moïse de l’accompagner, Al-Khidr lui avait posé ces conditions : “Si tu me suis, dit [l’autre,] ne m’interroge sur rien tant que je ne t’en aurai pas fait mention.” (verset 70). Moïse lui avait répondu : “Si Allah veut, tu me trouveras patient; et je ne désobéirai à aucun de tes ordres.”
Les deux compagnons connaîtront trois incidents en apparence immérités et iniques. Al-Khidr (la paix sur lui) avait :
1. Endommagé le bateau, à cause de la présence d’un roi tyran qui s’emparait des bateaux en bon état.
2. Tué le garçon qui était ingrat envers ses parents et les surmenait avec sa désobéissance.
3. Construit le mur sans rémunération, seul moyen pour préserver le trésor appartenant à deux orphelins, dans la ville d’où les habitants les avaient chassés.
Ces trois histoires ont en commun le fait que la sagesse d’Allah n’y est pas visible, car ce qui apparaît semble injustifié. Le croyant apprend ainsi qu’Allah ordonne des choses dont nous ne percevons pas la sagesse. Ce qui apparaît comme un malheur, peut en réalité être la source d’un bien. C’est une science qui ne se trouve pas dans les livres et qu’Allah nous apprend par l’intermédiaire de Moïse (Paix sur lui).
Interprétation ésotérique proposé notamment par Ibn 'arabi.
Une clé pour décoder ( c'est souvent un hadith) :
le Prophète aurais dit : " vous vous réveillerez vraiment le jour de votre mort"
Donc nos vies de vivant sont comme si nous étions dans un rêve et les éléments de nos vie sont comme les éléments d'un rêve doivent être interprété:
La rencontre de Moïse avec le Khidr n'est pas un événement qui a forcément eu lieu temporellement ..le récit un peu surréaliste semble se dérouler comme un rêve ...
Le Khidr a montré à Moise sa vie et Moise ne l' a pas compris :
A l'épisode des barques des pécheurs correspond le sauvetage de Moise dans son berceau sur le Nil.
A l"épisode du meurtre du garçon ingrat correspond le meurtre accidentel par Moïse de l'égyptien
A l'épisode du mur sans rémunération correspond l'action de Moise qui défend les filles Jethro , puise de l'eau sans demander de salaire et finalement reçoit un trésor de Dieu : les dix commandement...
Résumé un peu rapide et cavalier, mais la correspondance semble peu fortuite , un après coup pas très envisageable ( surtout que les parallélismes sont une figure très classique en rhétorique sémitique soit dit en passant) . Pourtant cette explication ésotérique n'est pas cité par la plus part des exégèses classique , salafiste ...etc qui restant au niveau exotérique sont un peu embarrassé avec ce genre de paraboles .
Idriss- Messages : 7075
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Re: La distinction batîn/zahir
Sur ce passage et Khezr : http://www.teheran.ir/spip.php?article70#nb2-10Idriss a écrit:
Sourate la caverne
Elle est superbe l'interprétation d'Ibn Arabi, merci Idriss !
Dernière édition par Ishraqi le Ven 24 Oct - 7:19, édité 1 fois
Ishraqi- Messages : 530
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Re: La distinction batîn/zahir
C'est bien qu'il y ait à nouveau des sujets théologiques dans la section Islam, parler d'actualité est assez déprimant ces temps-ci...
Pour la distinction (et la complémentarité) entre le Bātin et le Zāhir, c'est autant que je sache l'exact même chose dans le chi'isme et le soufisme. Déjà, parler de sens ésotérique ou caché n'est pas forcément une bonne idée, d'abord parce que ces notions sont assez connotées dans le Christianisme et en Occident, ensuite parce que même des types comme les Salafis ou un rationaliste comme Ibn Rochd peuvent évoquer la distinction Zāhir/Bātin (avec des sens très différents par contre).
Quoiqu'il en soit, le Zāhir est le sens obvie, externe, littéral alors que le Bātin est le sens subtil, interne et spirituel.
La manifestation du Zāhir est la Sharia (la Loi ; les différentes prescriptions, etc.) et celle du Bātin est la Haqiqa (la Vérité ; les différentes réalités spirituelles et mystiques). Les deux notions sont égales, complémentaires et s'équilibrent mutuellement.
On considère que la Parole divine originelle, ineffable, pour devenir compréhensible, devenir assez petite pour "entrer" dans l'entendement humain, doit se transmuer en symboles. Ce mouvement de descente de la Parole divine vers l'Homme est appelé Tanzīl. Les lettres des Textes sacrés, la Religion et les Lois divines sont le résultat du Tanzīl, c'est la Révélation amené par les Anges et les Prophètes (la paix soit sur eux). Bref, c'est ce qu'on appelle le Zāhir.
Que cette descente transforme la vérité en symboles ne veut pas pour autant dire que le Livre saint n'est qu'une vague métaphore ou une allégorie. Attention ! Comme l'explique Henry Corbin :
"Le symbole n’est pas un signe artificiellement construit ; il éclot spontanément dans l’âme pour annoncer quelque chose qui ne peut pas être exprimé autrement ; il est l’unique expression du symbolisé comme d’une réalité qui devient ainsi transparente à l’âme, mais qui en elle-même transcende toute expression. L’allégorie est une figuration plus ou moins artificielle de généralités où d’abstractions qui sont parfaitement connaissables ou exprimables par d’autres voies.
Pénétrer le sens d’un symbole n’équivaut nullement à le rendre superflu ni à l’abolir, car il reste toujours la seule expression du signifié avec laquelle il symbolise. On ne peut jamais prétendre l’avoir dépassé une fois pour toutes, à moins précisément de le dégrader en allégorie, d’en fournir des équivalences rationnelles, générales et abstraites."
Une fois que le Prophète a descendu la Parole divine sur Terre par le Tanzīl, c'est le boulot de l'Imām ou du mystique de faire remonter la Révélation à Dieu, par un mouvement de retour qui s'appelle le Ta'wil ; c'est-à-dire, retourner à son fondement, reconduire à son origine. Il s'agit de faire régresser le symbole à son sens vrai et originel, le Bātin.
C'est ce Ta'wil, se retour de la lettre à son sens originel, qui constitue vraiment le Bātin. Je donne un exemple concret de Ta'wil tiré du Tafsir de l'Imām Sadiq (la paix soit sur lui) tel que rapporté par Sulami :
L'Imām explique donc que le récit coranique du voyage du Moïse vers Madyan et la Vallée sacrée de Tuwa, c'est-à-dire son voyage vers la Théophanie du Buisson ardent, concerne en réalité le cheminement spirituel intérieur de l'âme du mystique vers Dieu. Ainsi dès le premier verset du récit (28:22), il est dit que Moïse tourne son visage vers le lieu de la Théophanie, c'est-à-dire, selon l'Imām, qu'il tourne son cœur vers Dieu - la première étape du voyage mystique - puis il implore Dieu de le guider sur "la voie droite" ; la lecture d'autres versets montre que cela désigne la voie vers Dieu, confirmant ainsi la lecture spirituelle de l'Imām.
Ensuite, Moïse prie Dieu, lui disant qu'il dépend de lui en tout (28:24). Il prend donc conscience de sa totale dépendance à Dieu c'est-à-dire, dit encore le Tafsir, qu'il accomplit la deuxième étape du voyage vers Dieu.
Arrivant dans la vallée sacrée, Dieu commande au prophète d'enlever ses chaussures : il lui commande en réalité d'effacer de son cœur ce qui est autre que Lui. C'est la troisième étape.
Finalement, le mystérieux épisode de la vision divine (7:43), qui conclut selon le sens bātin ce voyage de l'âme vers Dieu, montre Moïse absent de lui-même, "il revient à lui", c'est-à-dire qu'il a annihilé ses propres attributs et laisser son individualité s'évanouir devant Dieu. Il est parvenu au terme du chemin.
Ce n'était qu'un exemple pour montrer à quoi cela peut ressembler. C'est loin d'être le meilleur Ta'wil de l'Imām, mais c'est le premier auquel j'ai pensé, désolé.
Bon, mon post est très confus mais je suis vraiment fatigué au moment où j'écris tout cela.
Pour la distinction (et la complémentarité) entre le Bātin et le Zāhir, c'est autant que je sache l'exact même chose dans le chi'isme et le soufisme. Déjà, parler de sens ésotérique ou caché n'est pas forcément une bonne idée, d'abord parce que ces notions sont assez connotées dans le Christianisme et en Occident, ensuite parce que même des types comme les Salafis ou un rationaliste comme Ibn Rochd peuvent évoquer la distinction Zāhir/Bātin (avec des sens très différents par contre).
Quoiqu'il en soit, le Zāhir est le sens obvie, externe, littéral alors que le Bātin est le sens subtil, interne et spirituel.
La manifestation du Zāhir est la Sharia (la Loi ; les différentes prescriptions, etc.) et celle du Bātin est la Haqiqa (la Vérité ; les différentes réalités spirituelles et mystiques). Les deux notions sont égales, complémentaires et s'équilibrent mutuellement.
On considère que la Parole divine originelle, ineffable, pour devenir compréhensible, devenir assez petite pour "entrer" dans l'entendement humain, doit se transmuer en symboles. Ce mouvement de descente de la Parole divine vers l'Homme est appelé Tanzīl. Les lettres des Textes sacrés, la Religion et les Lois divines sont le résultat du Tanzīl, c'est la Révélation amené par les Anges et les Prophètes (la paix soit sur eux). Bref, c'est ce qu'on appelle le Zāhir.
Que cette descente transforme la vérité en symboles ne veut pas pour autant dire que le Livre saint n'est qu'une vague métaphore ou une allégorie. Attention ! Comme l'explique Henry Corbin :
"Le symbole n’est pas un signe artificiellement construit ; il éclot spontanément dans l’âme pour annoncer quelque chose qui ne peut pas être exprimé autrement ; il est l’unique expression du symbolisé comme d’une réalité qui devient ainsi transparente à l’âme, mais qui en elle-même transcende toute expression. L’allégorie est une figuration plus ou moins artificielle de généralités où d’abstractions qui sont parfaitement connaissables ou exprimables par d’autres voies.
Pénétrer le sens d’un symbole n’équivaut nullement à le rendre superflu ni à l’abolir, car il reste toujours la seule expression du signifié avec laquelle il symbolise. On ne peut jamais prétendre l’avoir dépassé une fois pour toutes, à moins précisément de le dégrader en allégorie, d’en fournir des équivalences rationnelles, générales et abstraites."
Une fois que le Prophète a descendu la Parole divine sur Terre par le Tanzīl, c'est le boulot de l'Imām ou du mystique de faire remonter la Révélation à Dieu, par un mouvement de retour qui s'appelle le Ta'wil ; c'est-à-dire, retourner à son fondement, reconduire à son origine. Il s'agit de faire régresser le symbole à son sens vrai et originel, le Bātin.
C'est ce Ta'wil, se retour de la lettre à son sens originel, qui constitue vraiment le Bātin. Je donne un exemple concret de Ta'wil tiré du Tafsir de l'Imām Sadiq (la paix soit sur lui) tel que rapporté par Sulami :
L'Imām explique donc que le récit coranique du voyage du Moïse vers Madyan et la Vallée sacrée de Tuwa, c'est-à-dire son voyage vers la Théophanie du Buisson ardent, concerne en réalité le cheminement spirituel intérieur de l'âme du mystique vers Dieu. Ainsi dès le premier verset du récit (28:22), il est dit que Moïse tourne son visage vers le lieu de la Théophanie, c'est-à-dire, selon l'Imām, qu'il tourne son cœur vers Dieu - la première étape du voyage mystique - puis il implore Dieu de le guider sur "la voie droite" ; la lecture d'autres versets montre que cela désigne la voie vers Dieu, confirmant ainsi la lecture spirituelle de l'Imām.
Ensuite, Moïse prie Dieu, lui disant qu'il dépend de lui en tout (28:24). Il prend donc conscience de sa totale dépendance à Dieu c'est-à-dire, dit encore le Tafsir, qu'il accomplit la deuxième étape du voyage vers Dieu.
Arrivant dans la vallée sacrée, Dieu commande au prophète d'enlever ses chaussures : il lui commande en réalité d'effacer de son cœur ce qui est autre que Lui. C'est la troisième étape.
Finalement, le mystérieux épisode de la vision divine (7:43), qui conclut selon le sens bātin ce voyage de l'âme vers Dieu, montre Moïse absent de lui-même, "il revient à lui", c'est-à-dire qu'il a annihilé ses propres attributs et laisser son individualité s'évanouir devant Dieu. Il est parvenu au terme du chemin.
Ce n'était qu'un exemple pour montrer à quoi cela peut ressembler. C'est loin d'être le meilleur Ta'wil de l'Imām, mais c'est le premier auquel j'ai pensé, désolé.
Bon, mon post est très confus mais je suis vraiment fatigué au moment où j'écris tout cela.
Ishraqi- Messages : 530
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Re: La distinction batîn/zahir
Je comprends tout à faitIshraqi a écrit:C'est bien qu'il y ait à nouveau des sujets théologiques dans la section Islam, parler d'actualité est assez déprimant ces temps-ci...
Merci d'être intervenu aussi vite sur ce fil !Ishraqi a écrit:Bon, mon post est très confus mais je suis vraiment fatigué au moment où j'écris tout cela.
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...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
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Re: La distinction batîn/zahir
Ishraqi a écrit:
Bon, mon post est très confus mais je suis vraiment fatigué au moment où j'écris tout cela.
Tu veux me donner des complexes? Je me disais justement le contraire ( Si ce n'est pas un copié-collé quel éloquence et clarté d'esprit a ce Ishraqi...) .
Idriss- Messages : 7075
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Re: La distinction batîn/zahir
Pour compéter l'exemple de Moise...il y a sa rencontre au pays de Madian avec le Prophète Schu'aib ...Moïse en devenant son pâtre reçoit l’éducation spirituelle du futur Prophète appelé à devenir un jour "berger des âmes" nous explique le cheikh Bentounes dans l'homme intérieur à la lumière du Coran.
Schu'aib devint le guide spirituel de Moïse et lui transmit , la connaissance ésotérique dont il était détenteur. Au terme de ces années d'apprentissage , il lui confia son bâton de berger qu'il avait lui-même reçu et qui représente le transmission de l'Enseignement . Dés lors Moïse put reprendre son chemin.
Le buisson ardent
Le récit de Moïse t'est-il parvenu?
Lorsqu'il vit du feu, il dit à sa famille : "Restez ici! Je vois du feu de loin; peut-être vous en apporterai-je un tison, ou trouverai-je auprès du feu de quoi me guider" .
Puis, lorsqu'il y arriva, il fut interpellé : "Moïse!
Je suis ton Seigneur. Enlève tes sandales : car tu es dans la vallée sacrée Tuwa.
(sourate 20 versets 9-12)
Il se perdit dans le désert du Sinaï. Chercant sa route, il apperçut au loin, un feu qui brillait. Moïse avait certes reçu l'Enseignement et la Connaissance mais il n'était pas encore parvennu au bout de son itinéraire initiatique. Il devait aller plus loin vers la Rencontre.
[...]
Et qu'est-ce qu'il y a dans ta main droite, ô Moïse? "
Il dit : "C'est mon bâton sur lequel je m'appuie, qui me sert à effeuiller (les arbres) pour mes moutons et j'en fais d'autres usages".
[Allah lui] dit : "Jette-le, Ô Moïse".
sourate 20 versets 17-19
Moise reçu l'ordre d'abandonner son bâton, c'est à dire tous le savoir reçu de Schu'aib et sur lequel il s'appuyait pour s'élever, éclairer et convaincre. En d'autre termes il devait se défaire de cet acquis culturel de l'ego et de s'ouvrir à l’universel [...]. De maître qu'il était l'ego sera désormais serviteur.
[...]
Lorsque Dieu nous demande de jeter ce que nous possédons, c'est qu'il nous réserve mieux. Si nous acceptons d'abandonner nos connaissances intellectuelles, Il les renouvelle et les transformes en connaissance intérieure. En d'autre terme , si nous laissons Dieu agir en nous et à travers nous, cette Connaissance s'accroit et devient active. Mais comment jeter le bâton? Si nous voulons être guidé vers la Lumière, il faut accepter, comme lui, l'épreuve du feu. Celui qui recherche Dieu en suivant un enseignement traditionnel et reliè saura pourquoi et comment jeter.
Devant le serpent rampant, Moïse à peur mais Dieu lui commande de la saisir. Le retour du serpent à l'état de bâton signifie que Moïse retrouve la nature de l'être primordial qu'il était dans la pré-éternité....
Idriss- Messages : 7075
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Re: La distinction batîn/zahir
Hehe non, j'étais juste trop fatigué pour me relire mais finalement c'est intelligible.Idriss a écrit:
Tu veux me donner des complexes?
Mais merci, ça me touche.
Toujours sur Moïse :
http://benaraby.org/2013/11/04/la-sagesse-sublime-cache-dans-lhistoire-du-prophte-mose-selon-ibn-arabi-1re-partie/
Ishraqi- Messages : 530
Réputation : 0
Date d'inscription : 07/06/2013
Re: La distinction batîn/zahir
Voilà donc un sujet interessant! Le couple « Zahir/Batin», est en faite omniprésent dans la doctrine shi’ite (aussi présent que puisse l’être le couple « Yin/Yang » dans le Taoisme), et occupe une place centrale chez certain mystique musulman (en particulier chez Ibn Arabi). La dualité zāhir-bātin domine également toute la pensée du shiisme ismaélien.
Il serait bon de rappeler que cette notion tire sa source de hadith bien connu, et de verset coranique. Coté hadith on peut citer
En ce qui concerne le coran, La Sourate 57 verset 3 a déjà été évoqué. On peut également ajouter la sourate 3 verset 7:
C’est donc « ceux qui sont enracinés dans la Science » (qui correspond à l’Imam pour le shi’ite, ou le « wali » pour le soufi) qui ont pour charge le passage du zâhir au bâtin, du sens extérieur, littéral au sens intérieur, spirituel. Cette exégèse, nommé taʾwīl, « reconduit » le symbole à la réalité symbolisée ou le sens littéral du texte à sa signification originale. Dans le Coran lui-même, le mot taw’il apparaît exactement dix-sept fois.
A noté que Le ta’wîl ne s’oppose pas à proprement parler au tafsîr ; il se situe simplement sur un autre plan que ce dernier. Le tafsîr est le commentaire du Coran selon le point de vue exotérique et les moyens traditionnels en usage : recours à la grammaire, au hadith, aux circonstances entourant la révélation de tel verset, etc… Il s’agit donc en principe de l’explication du texte selon son sens littéral ; (toutefois, le terme tafsîr est susceptible de désigner parfois des commentaires moraux, allégoriques ou même métaphysiques dont la portée dépasse le niveau, d’ailleurs indispensables, d’étude du sens littéral). Il n’en reste pas moins que le mot qui désigne proprement l’interprétation du Coran selon le point de vue ésotérique et initiatique est ta’wîl, nom d’action du verbe awwala, qui signifie ‘faire revenir à l’origine’ et est apparenté au mot awwal, ‘premier’
la littérature ismaélienne, pour des raisons doctrinale, assez pauvre en matière de tasfir, est en revanche très riche en matière de taw’il. Dans le shiisme ismaélien, cette notion de « Zahir/Batin » ne se limite pas à l’interprétation de certain verset coranique. Cette réalité s’étend dans à l’ensemble des textes révélés (Thora, Évangile, Coran) avec leurs Lois religieuses respectives, les livres sacrés du zoroastrisme et de l’hindouisme, ainsi que les écrits de certains philosophes grecs (comme Platon, Pythagore et Empédocle).
Plus encore, l’univers tout entier présente ces deux dimensions, puisque le monde sensible des êtres corporels est la manifestation extérieure (zāhir) d’une essence intérieure (bātin) intelligible.
Enfin, cette notion de « Zahir/Batin » dans l’ismaélisme touche les fondements mêmes de la religion musulmane. En effet, pour chacun des piliers, on peut distinguer trois niveaux de signification :
- un niveau littéral « Zahir », celui connu de l’ensemble des musulmans, qui correspond à la sharī‘ah (loi)-
- Un niveau spirituel « Batin », qui correspond à la tarīqah (voie spirituelle),
- Une vérité mystique « Batin-al-Batin » qui correspond à la Haqiqat (réalité spirituelle).
Voici un ta’wîl ismaelien sur la parabole de Moise et Khidr dans le coran (en anglais) :
Il serait bon de rappeler que cette notion tire sa source de hadith bien connu, et de verset coranique. Coté hadith on peut citer
« Le Coran a une apparence extérieure et une profondeur cachée, un sens exotérique et un sens ésotérique ; à son tour, ce sens ésotérique recèle un sens ésotérique (cette profondeur a une profondeur, à l’image des Sphères célestes emboîtées les unes dans les autres) ; ainsi de suite, jusqu’à sept sens exotériques (sept profondeurs de profondeur cachée). » 4
En ce qui concerne le coran, La Sourate 57 verset 3 a déjà été évoqué. On peut également ajouter la sourate 3 verset 7:
« C’est Lui qui a fait descendre sur toi le Livre. On y trouve des versets explicites : c’est la Mère du Livre, et d’autres qui sont allégoriques. [..]nul n’en connaît l’interprétation (ta’wîl), sinon Dieu et ceux qui sont enracinés dans la Science.»
C’est donc « ceux qui sont enracinés dans la Science » (qui correspond à l’Imam pour le shi’ite, ou le « wali » pour le soufi) qui ont pour charge le passage du zâhir au bâtin, du sens extérieur, littéral au sens intérieur, spirituel. Cette exégèse, nommé taʾwīl, « reconduit » le symbole à la réalité symbolisée ou le sens littéral du texte à sa signification originale. Dans le Coran lui-même, le mot taw’il apparaît exactement dix-sept fois.
A noté que Le ta’wîl ne s’oppose pas à proprement parler au tafsîr ; il se situe simplement sur un autre plan que ce dernier. Le tafsîr est le commentaire du Coran selon le point de vue exotérique et les moyens traditionnels en usage : recours à la grammaire, au hadith, aux circonstances entourant la révélation de tel verset, etc… Il s’agit donc en principe de l’explication du texte selon son sens littéral ; (toutefois, le terme tafsîr est susceptible de désigner parfois des commentaires moraux, allégoriques ou même métaphysiques dont la portée dépasse le niveau, d’ailleurs indispensables, d’étude du sens littéral). Il n’en reste pas moins que le mot qui désigne proprement l’interprétation du Coran selon le point de vue ésotérique et initiatique est ta’wîl, nom d’action du verbe awwala, qui signifie ‘faire revenir à l’origine’ et est apparenté au mot awwal, ‘premier’
la littérature ismaélienne, pour des raisons doctrinale, assez pauvre en matière de tasfir, est en revanche très riche en matière de taw’il. Dans le shiisme ismaélien, cette notion de « Zahir/Batin » ne se limite pas à l’interprétation de certain verset coranique. Cette réalité s’étend dans à l’ensemble des textes révélés (Thora, Évangile, Coran) avec leurs Lois religieuses respectives, les livres sacrés du zoroastrisme et de l’hindouisme, ainsi que les écrits de certains philosophes grecs (comme Platon, Pythagore et Empédocle).
Plus encore, l’univers tout entier présente ces deux dimensions, puisque le monde sensible des êtres corporels est la manifestation extérieure (zāhir) d’une essence intérieure (bātin) intelligible.
Enfin, cette notion de « Zahir/Batin » dans l’ismaélisme touche les fondements mêmes de la religion musulmane. En effet, pour chacun des piliers, on peut distinguer trois niveaux de signification :
- un niveau littéral « Zahir », celui connu de l’ensemble des musulmans, qui correspond à la sharī‘ah (loi)-
- Un niveau spirituel « Batin », qui correspond à la tarīqah (voie spirituelle),
- Une vérité mystique « Batin-al-Batin » qui correspond à la Haqiqat (réalité spirituelle).
Voici un ta’wîl ismaelien sur la parabole de Moise et Khidr dans le coran (en anglais) :
- Spoiler:
The Parable of Moses and Khidr in the Holy Qur’an: An Esoteric Interpretation
9 Comments
INNER MEANING OF SURAH KAHF, VERSES 60-82
By Jehangir A. Merchant
“It is He Who has sent down to you the Book: in it are verses basic or fundamental (of established meaning); they are the foundation of the Book: others are allegorical.” Holy Qur’an, Sura Ali ‘Imran, 3:7
The Holy Qur’an clearly defines the nature of its contents in the above passage and lends significant clue to the method of its interpretation. Regarding the sacred text of the Holy Qur’an, Hazrat Mawlana Imam Ja’far al-Sadiq is reported to have said.
“The Book of God contains four things, namely:
(1)‘ibarah - the announced expression(ii) Isharah – the allusion
(iii) Lata’if – the hidden meaning related to the supersensible worlds and
(iv) Haqa’iq – the spiritual truths.
“The first, ‘ibarah, meaning the announced or literary expression, is for the common people (‘awamma); the Isharah, allusion, is for the elite (khawass); Lata’if, the hidden meaning, is for the friends of God (awliya) and Haqa’iq, the spiritual truths, are for the prophets (anbiya).”
Thus, on the whole, the Holy Qur’an may be divided into two inter-related elements, namely (a) the nucleus or foundation of the Book, and (b) the part which is figurative, metaphorical or allegorical. The division is not between the verses but in the meaning associated with them. The verses described as ‘basic or fundamental of established meaning’ refer to categorical orders and other matters which are plain to everyone’s understanding, whilst those which are termed as ‘allegorical’, refer to the spiritual themes that are clothed in multi-hued garb and often expressed in the form of stories.
The stories of the Prophets in the Holy Qur’an, which appear as plain and simple narrative of events, carry within them profound spiritual elements for the wise and mindful. It would be interesting to take just one such story from the Holy Qur’an (Sura Kahf, Sura 18, Ayats 60 to 82), which chronicles the meeting of Prophet Moses and Khidr and explore one inner meaning. Mawlana Rumi, the great Persian mystic is quoted as having said: “If you desire to become acquainted with inner truth, drop the letter and adopt the spirit.”
THE STORY OF MOSES AND KHIDR
The Holy Qur’an narrates as follows (Sura Kahf, verses 60-65)
“…Moses said unto his servant: ‘I will not give up until I reach the point where the two rivers meet, though I spend years and years in travel.’ And when they reached the point where the two rivers met, they forgot their fish, and it took its way into the waters, swimming at will. And when they had gone farther, Moses said unto his servant: ‘Bring us our meal. Truly, we are worn out with travelling.’
The servant replied: ‘Did you see (what happened) when we were resting on the rock? I forgot the fish and none but Satan made me forget to mention this to you. The fish made its way into the sea in a miraculous fashion.’
Moses said: ‘This is what we have been seeking.’ So they retraced their steps again.
And so they found one of Our servants, on whom We had bestowed Mercy from Ourselves and to whom We had taught Knowledge from Our Presence.”
The Narrative:
Prophet Moses (a.s.) who possessed immense knowledge, once asked God if there was any one more learned than himself. In reply to his question, he was commanded to seek Khidr, who would instruct him in knowledge which he did not possess as yet. He was to take a fish with him, as its disappearance would be an indication of the place where he was to meet Khidr. Accompanied with his servant, Moses set out to seek Khidr, and when they arrived at the junction of the two seas they forgot the fish which made its way into the waters. After a tiring journey, Moses asked for the fish to be brought, but his servant explained apologetically that the fish had made its way into the sea and Satan had made him forget to mention this to him. When Moses heard this, he retraced his steps back to the spot where the fish had disappeared and met Khidr.
Interpretation:
Prophet Moses, in this story, represents the ‘seeker of Spiritual Reality’. He is the one who possesses the humility and desire to seek further enlightenment. His quest for Absolute Reality is so intense that even a very long, arduous struggle does not dampen his spirit or deter him from journeying on this difficult path. As he intensifies his efforts, he soon realises that this Path cannot be traversed alone. He is inspired to seek the Spiritual Master who would reveal to him the Spiritual Truths and guide him on his onward journey unto the final goal in God.
The servant who is accompanying Moses on his spiritual quest is none else but the ‘self-reproaching spirit’ (Nafs-e-Lawwama), which senses evil, resists it and tries to purify itself by seeking God’s grace and pardon.
The fish symbolizes the intellect (aql), which is the human faculty of reasoning, and for the possession of which man is called the ‘Crown of Creation’ (Ashraful Makhluquat).
The two seas are the ‘seas of Divine Knowledge and of human knowledge’. The latter has its uses and is bound by limitations. However, it is a stepping-stone to the former.
Satan is the ‘human ego’ which cherishes pride. It hovers about, waiting for an opportune moment to misguide the seeker through neglect and forgetfulness. Like Iblis (Satan) who did not submit himself to the commands of God but revolted against Him, the ‘human ego’ also rebels against submission unto any other authority if so tempted.
Now, as the ‘seeker of Truth’ (Moses) journeys on the path, he finds himself crossing from ‘sea of human knowledge’ into the ‘sea of Divine Knowledge’. It is at this juncture that the ‘ intellect’ (fish) gives up the journey: unable to comprehend the Reality of the Spiritual World and stunned by the vastness of the Divine Sea, there is nothing left for it to do but to recoil silently.
At this stage, the ‘seeker’ (Moses) has to find a Master and submit himself to his will, but the ‘ego’ (Satan) succeeds in pushing him onwards to self-deceit and self-delusion. Unaware of the steep climb, the seeker journeys on but only to realise that he can go no further. He is astounded. Where is he? What ought he to do? Why can he not proceed on his way? Where is his ‘intellect’ which had been his faithful guide for so long and which had reasoned out things for him? Where is it now? The seeker realizes that the intellect is incapable of entering the Spiritual Realm and cannot exercise any power in this Province. He decides to seek the Master who could lead him to the Supreme Goal with Divine Grace. His search brings him to the door-steps of the holy one, Kamil Mursheed – The Perfect Master. Moses, the true seeker, meets his Master in the person of Khidr.
Verses 66-70:
“Moses said to him: ‘May I follow you, so that you may teach me something of the (Higher) Truth which you have been taught?’
He said: ‘Verily you will not bear with me. And how can you bear those things with me that which is beyond your knowledge?’
Moses said: ‘If Allah wills, you shall find me patient and I shall not disobey you in anything.’
He said: ‘If you are bent on following me, ask no questions about anything till I myself speak to you concerning it.’”
Interpretation:
Having met the True Master, the seeker implores the Holy One to accept him as his disciple (murid) and teach him the knowledge of Higher Spiritual Truths which would lead him to the Supreme Goal.
Knowing that Spiritual Knowledge can often confuse the minds of the seekers, the Master warns the seeker that it is a difficult path on which he embarks. He will see and experience many mysterious things and may neither be able to bear them calmly nor patiently. The ardent seeker demonstrates his true attitude as a student to the teacher, promising to follow and obey his Master under any circumstance. But this assurance is not enough and so the Master places a final condition before the seeker that he should not question him about anything whatsoever, and the seeker agrees to it. Baiyat (Oath of Allegiance) is pledged by the devotee creating a Murshid-murid (Teacher-disciple) relationship between the two. A spiritual bond, now binds them.
Verses 71 and 73:
“The two set forth, and when they were in the boat, he made a hole therein. Moses said: ‘Have you made a hole to drown those who are in it? Verily you have done a dreadful thing.’
He answered: ‘Did I not tell you that you will not be able to bear with me?’
And Moses said: ‘Do not be angry with me for my forgetfulness and pardon me for my fault.’”
Verse 79:
“As for the boat, it belonged to poor people working on the sea. I damaged it because there was a certain king after them who was taking every ship by force.”
Interpretation
The path on which the Master leads his disciple is full of mysteries and paradoxes. The seeker, being unable to understand his Master’s acts, falls into the weakness of questioning, and even doubting, his Master.
The sailing on the Divine Ocean was not going to be a smooth one. Those who belong to God have to be saved from the tyrant king (worldly desires) and therefore the heart is pierced with the love of God, so as to eradicate it of all worldly attachments. God says in the Holy Qur’an:
“Be sure, We shall test you with something of fear and hunger, some loss in goods or lives or the fruits of your toil, but give glad tidings to those who patiently persevere, – who say, when afflicted with calamity: To God we belong, and to Him is our return.” Sura al-Baqr, 2:155-156
The seeker suffers worldly losses and endures difficulties sometimes with doubt. The seeker has been informed about the duality of the struggle: to endure trials or lose himself to the world. What seems to him an unjust act is indeed an act of kindness. This is the way of the Master.
Mawla Murtaza Ali has said:
“Never permit yourselves to have a doubt (in religion); as soon as you permit one to arise, you become unbelievers, deprived of the Mercy of God. Because doubt is the feature of His enemies; so, let you always be firm in your religious opinion.”
The seeker now realizes that it is by emptying his heart of his worldly desires that he will grow spiritually, and he therefore accepts the way of his Master. He craves forgiveness for his impatience, for his doubt and for any complaint he may have made in ignorance. The Master is Merciful and Kind. He is aware of the shortcomings of his disciple and continues to guide him.
Verses 74-76
“They journeyed on until they met a young man and he slew him. Moses said: ‘You have killed an innocent man who has done no harm. Surely you have done a wicked thing.’
He answered: ‘Did I not tell you that you will not be able to bear with me?’
Moses said: ‘If ever I question you again about anything, abandon me; for then I should deserve it.’”
Verses 80-81
“As for the youth, his parents are true believers, and we feared that he would grieve them with his wickedness and unbelief. And it was our desire that their Lord should grant them another son in his place, more righteous and closer in affection.”
Interpretation
As the seeker is taken along the spiritual path, the Master thwarts the vain desires which still lurk in the heart of the disciple. They appear harmless and innocent to the seeker, so that he demands an explanation from his Master for destroying them. The Teacher explains that though these vain desires look innocent they are the slaves of Satan bringing sorrow and despair in the end.
From an Ismaili perspective, the Imam of the Time grants Firmans to his murids, and these Firmans, when implicitly followed, annihilate weaknesses which are obstacles in the path of spiritual progress.
The faithful seeker is thus saved from the disastrous effects of his desires. As he follows the Firmans he also receives the blessings of his Mawla which enrich his life with abundant virtues (righteous and devoted son) that eventually become the source of his everlasting joy and happiness.
Verses 77-78
“So they travelled on until they came to a certain city. They asked the people for some food, but they declined to receive them as their guests. There they found a wall on the point of falling down, and he repaired it.
Moses said: ‘Had you wished, you could have demanded payment for your labours.’
He said: ‘Now has the time arrived when we must part. But first I will explain to you those acts of mine which you could not bear to watch with patience.’”
Verse 82
“As for the wall, it belonged to two orphan boys in the city whose father was an honest man. Beneath the wall, their treasure is buried. Your Lord desired that they should dig out their treasure when they grew to manhood. I did not do it of my own accord. Such is the interpretation of those things which you were unable to watch with patience.”
Interpretation
The disciple learns to sacrifice personal gains for the good of others. Service to others represents a higher form of worship, helping to annihilate the ‘ego’. Hence the mirror of the heart reflects the ‘Light’ within.
The aspect of service is expressed in the words of the 48th Ismaili Imam, Hazrat Mawlana Imam Sultan Muhammad Shah, Aga Khan III, who said : “Today, I will give you a small motto and that is ‘Work no Words’. Labour for welfare of others is the best way of improving ourselves, because results are sure and certain. If you work for yourselves, you will never be happy. This is not a new idea but this is an outcome of the experience of thousands of years of history.”
The disciple has followed the Master serving him well, but the Master wishes him to know that this service to him is incomplete without service to his own brothers. Further, it is in the act itself (repairing the wall) without regard for reward that the Master exemplifies this aspect of service.
The three events which took place during the meeting between Moses and Khidr explain the paradoxes found in life. Apparent loss may be real gain; apparent calamity or cruelty may be real mercy; returning good for evil may be justice, not apparent generosity. Surely God’s Wisdom transcends all human calculation.
Further Meaning
As we ponder over the events, yet another meaning takes shape.
The two rivers symbolize the ‘ exoteric’ (Zahiri) and ‘esoteric (Batini) aspects of the faith. The Holy Qur’an says:
“He has left free the two bodies of flowing water, meeting together: but between them is a barrier which they do not transgress.” Sura al-Rahman, 55: 19-20
When one is traversing a stream, a boat and a boatman are necessary. Moses, the disciple, meets the Spiritual Master in the person of Khidr. The boat, the heart of the disciple, pierced by the grace of the Master, increases the desire for higher spiritual knowledge, so keeping away the tyrant ruler (Satan) from becoming the master over the disciple’s heart. In this manner, the Master sets upon the task of destroying all animal instincts by enforcing strict discipline on the journeying seeker.
This journey of spiritual progress brings more difficulties for the disciple. Men of ordinary understanding, who are yet engaged in the outward (Zaheri) aspect of the faith, rebel against the inner (Batini) practices. The refusal of the inhabitants of the city to give food is an example of the attitude of the Zaheris towards the Batinis.
The crumbling wall of the city, underneath which lies the invaluable treasure, depicts the inner state of Moses where he feels the urgency to gain Ma’rifat of God and is prepared to give up the world (crumbling wall) and renounce his temporal duties. But Khidr, the Spiritual Master is in no hurry to grant him the treasure, as the time is not yet ripe and the disciple has yet to undergo further spiritual training. The Master strikes a balance between the spiritual and the temporal aspects of the life of his disciple. This is shown in Khidr’s work of re-building the crumbling wall.
The story tells us that beneath the wall lies an invaluable treasure belonging to the two orphans. ‘Treasure’ symbolises Ma’rifat (Knowledge) of God: this is kept secure for the seeker of Truth. The two orphans signify two stages the seeker traverses, the Tariqat (the way) and Haquiqat (the Truth). As long as there is rigid interpretation of the Shariyat (the law), these two stages (Tariqat and Haquiqat) will remain obscure, resulting in Ma’rifat remaining buried, unseen and untouched. The aging of the orphans and their discovery of the treasure illustrates the Tariqat and Haquiqat prescribed by the Master; these must be implicitly followed, for it is only then that the treasures of Ma’rifat become accessible.
Conclusion
This is neither the end nor final interpretation of the story of Moses and Khidr. Each individual may gain new insight into its meaning at various stages of his or her spiritual progress; this indeed is the fascinating aspect of the allegories and parables found in the Holy Qur’an.
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Author’s Note on Khidr:
Khidr means ‘Green’. His name is not mentioned in the Holy Qur’an, but tradition speaks of ‘One of Our servants’ as being Khidr. His knowledge is fresh and green, and drawn out from God’s own Presence. He is a mysterious being, who has to be sought out. He has the secrets of the paradoxes of life, which ordinary people do not understand or understand in a wrong sense. The nearest equivalent figure in the literature of the People of the Book is Meichizedek. In Genesis XIV. 18-20, he appears as kind of Salem, Priest of the Most High God: he blesses Abraham, and Abraham gives him tithes. He seems to live for all times.
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The above is a revised version of the original article “Esoterics in Qur’anic Parables: The Example of Moses and Khidr” which appeared in Ilm magazine, March 1977, Volume 2, Numbers 3 and 4, published by the Shia Imami Ismaili Tariqah and Religious Education Board for the United Kingdom (ITREB which was formerly known as The Ismailia Association).
About the author: (Rai) Jehangir A. Merchant has served Ismaili institutions as an Alwaez, teacher and writer for five decades, both in an honorary and professional capacity. He currently resides in Vancouver, Canada. During his tenure with ITREB United Kingdom from 1975-1992, he edited Ilm magazine.
Other articles by the same author on this Web Site:
1. Jehangir Merchant’s Thank You Letter to the Fatimid Ismaili Icon, Da’i Al-Mu’ayyad al-Shirazi
2. Ghadir-Khumm and the Two Weighty Matters (includes author’s detailed profile)
3. Text and Explanation of “Eji Shah Islamshah Amne Maliya”
4. A Translation and Brief Commentary of Pir Sadardin’s Ginan “Jem Jem Jugatsu Preet Kareva”
5. The Frontispiece of the Ismaili Jamatkhana in Mashhad, Iran
6. An Esoteric Interpretation of the Mi’raj and the Prophetic Tradition ‘I Have a Time with God’ (li ma’a Allah waqt)
Please visit the What’s New page for all articles posted on this website, and go to theHome page if this is your first visit to Simerg.
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Additional explanatory notes about Khidr:
(1) Khidr literally means ‘The Green One’, representing freshness of spirit and eternal liveliness, green symbolizing the freshness of knowledge “drawn out of the living sources of life.” Whatever the source for this green may be, it has come to symbolize the benign presence of the divine wisdom as imparted by the Divine Himself to Khidr and to Prophet Muhammad.
Qur’anic commentators say that al-Khidr (‘The Green Man’ of pre-Islamic lore) is one of the prophets; others refer to him simply as an angel who functions as a guide to those who seek God. And there are yet others who argue for his being a perfect wali meaning the one whom God has taken as a friend.
Khidr is associated with the Water of Life. Since he drank the water of immortality he is described as the one who has found the source of life, ‘the Eternal Youth.’ He is the mysterious guide and immortal saint in popular Islamic lore and the hidden initiator of those who walk the mystical path.
In the Muslim tradition Khidr is alive and well and continues to guide the perplexed and those who invoke his name.
(2) From Wikipedia: Khidr or Al-Khiḍr (Arabic: الخضر “the Green One”, also transcribed Khidr, Khidar, Khizr, Khizar and (Persian: خضر), Turkish: Hızır) is an enigmatic figure in Islam; some say he is a ‘Abdan Ṣālih (righteous servant of God while others say he is a prophet. Al-Khidr is best known for his appearance in the Qur’an in sura al-Kahf – Qur’an 18:65. Although not mentioned by name in the ayah (verse), al-Khiḍr is assumed to be the figure that Musa (Moses) accompanies and whose seemingly violent and destructive actions so disturb Moses that he violates his oath not to ask questions.
Source : http://simerg.com/parables/the-parable-of-moses-and-khidr-in-the-holy-qur%E2%80%99an-an-ismaili-interpretation/
Musashi974- Messages : 475
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Re: La distinction batîn/zahir
Merci Idriss, Ishraqi et Musashi de cette discussion si intéressante.
vivia- Messages : 19
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Re: La distinction batîn/zahir
Merci Idriss, Ishraqi et Musashi de cette discussion si intéressante
De rien
Musashi974- Messages : 475
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Re: La distinction batîn/zahir
Sache que le point sous le Ba constitue le début de chaque sourate du Livre d’Allah le Très Haut, car la lettre est le développement du point, or toute sourate débute forcément par un point, d’où il découle nécessairement que le point est au commencement de toutes les sourates du Livre d’Allah. Le Ba s’étend sous la lumière du Alif comme l’ombre s’étend, or de même que l’ombre de toute chose est comme la chose, de même l’étendue du Ba, dans toute écriture, est à la mesure de l’axe du Alif dont il est la projection. Le Ba se voit donc comme une ombre de cet axe et sait par là que sa propre persistance n’est due qu’au Alif, étant donné que l’ombre n’a d’existence que par l’objet dont elle projette le corps.
Extrait de : Un commentaire ésotérique de la formule inaugurale du Coran. ( Abd AllKarim Ibn Ibrahim al-Jili, qui naquit en 1366 (l'an 767 de l'Hégire) à Jil dans la région de Bagdad et dont le maitre fut le Shaikh Sharaf ad-Din Ismail Ibn Ibrahim Al-Jabarti, est un continuateur de l'enseignement métaphysique du "Très Grand Maitre" (Ibn Arabi).
Idriss- Messages : 7075
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Re: La distinction batîn/zahir
Merci du partage et j'ai bien apprécié l'interprétation qu'en fait le monsieur sur la vidéo.
Incognito- Messages : 145
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