Rencontres spirituelles durant le Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde 2014

[diwna]

Bonjour à tous,

Je suis nouveau sur ce forum, merci pour l'accueil, qui semble très intéressant. Ce sont toutes des problématiques auxquelles je suis sensible, mais novice.

Je viens par ce message partager avec vous l'information suivante : Chaque année a lieu à Fès deux festivals qui me semblent être pleinement dans la thématique du forum, peut être que certains d'entre vous les connaissent déjà.

Le Festival de Fès de la Culture Soufie (http://www.festivalculturesoufie.com/) qui a eu lieu le 12 avril cette année est chaque année l'occasion de mettre la culture Soufie à l'honneur au Maroc ou le soufisme est ancré dans la culture comme dans les traditions. C'est l'occasion d'assister à des débats la journées portant sur la spiritualité aujourd'hui : spiritualité et entreprise, spiritualité et mondialisation...

Le Festival de Fès des Musiques Sacrées du Monde (http://www.fesfestival.com/) : qui aura lieu le 13 juin 2014. C'est l'occasion pour tous les courants religieux du monde d'exprimer leurs art musical. Mais aussi durant la journée, de participer à des débats je pense notamment aux tables rondes: "Sociétés multiculturelles : les défis du vivre-ensemble" ou encore « Le Cantique des Oiseaux », présentation de l’œuvre de Farid Ud-Din Attâr allégorie masnavi d'un cheikh ou maître soufi conduisant ses élèves à l'illumination.

Entant personnellement très attaché à ces deux événements, j'ai eu l'occasion d'y assister à de nombreuses reprises. Je reste ainsi à votre entière disposition si vous avez besoin d'autres informations. Pour ma part je serais heureux de découvrir de nouveaux événement du même type si vous pouvez m'en suggérer.

Bien à vous

[Idriss]

Salam Diwana

Je suis allez à Fez à plusieurs reprises, mais pas pendant le festival. J'en ai rêvé à un moment! Par contre il est possible de visionner pas mal de conférences et de concerts sur le net .
Avec le temps ce festival à pris de l'ampleur! Le prix des hébergements augmentent devant l’afflux de festivaliers non !? Les prix ne sont-ils pas devennus un peu élevés , si on y ajoute le prix des concerts...
Les Marocains ne sont-ils pas tenus à l'écart du festival par  le cout trop élevé pour leur pouvoir d'achat?

Bon j'ai l'air de critiquer un peu mais c'est un très bon festival sans aucun doute et celui qui en a la possibilité ne devrait pas se priver d'en faire l'expérience!


http://www.fesfestival.com/

[diwna]

Bonjour Idriss,

Merci pour ta réponse. Je te rejoins sur le premier point mais pas sur le deuxième

En effet les concerts de "bab al makina" sont payants (les prix sont à peu près a la moyenne des festivals) mais restent inabordable pour un habitant de Fès de la classe moyenne. Malheureusement les cachets des artistes sont très élevés et la recette des billets est indispensable pour pouvoir amener des artistes de qualité. Mais pour que tout le monde en profite, le festival organise également un "festival dans la ville" : ensemble de manifestation gratuite sur les places publiques de la medina (vieille ville). Les "stars" des concerts payants sont toujours invités à se produire sur des scènes gratuites, mais tous les artistes n'ont pas la classe de Abdel Malek par exemple qui est devenu un habitués des concerts gratuits de la place Boujloud (grande place publique a Fès). Ainsi des solutions sont mises en places, mais à mon avis le vrai problème est qu'encore aujourd'hui, au Maroc, la classe moyenne ne peut pas s'offrir un ticket a 10 e une fois l'an...

Pour ce qui est de l'hébergement je ne suis pas d'accord. Certes il y'a eu une prolifération des Riad de luxe à Fès (comme à Marrakech il y'a 5 ans) et on pourrait croire que celà signifie un "embourgeoisement" de la Medina. Et bien d'une part ces riads ne sont pas du tout une mauvaise chose s'il y'a des gens qui peuvent se les offrir, cela emploi des gens, génère du tourisme etc... D'autre part, il y'a tout autant de petits riads, auberges etc... qui se développe à Fès et il est très facile aujourd'hui de loger pour 10e la nuit dans un endroit très correct.

Alors, tu viens cette année aussi ? pendant le festival cette fois ?

[Musashi974]

A noté que cette année, l'Aga Khan Trust for Culture (une association ismaelienne) collabore avec le festival pour présenter un spectacle de musique d'asie central, les "Bardic Divas"
plus de precision ici :
http://www.groupon.ma/deal/services/festival-de-fes-le-16-juin-/1913

Mais sinon, c'est un de mes rêve d'aller voir un jour ce festival  

[-Ren-]

Le Matin : Quel bilan faites-vous de cette 20e édition ?
Faouzi Skali : Cette édition a connu un succès au-delà de nos espérances. Nous avons effectué un travail énorme au niveau de la programmation, de la conception, aussi bien culturelle qu’artistique, notamment la soirée d’ouverture du Festival, les spectacles à Bab Al Makina ou au musée Batha, dans la ville, à Bab Boujloud ou au Jardin Jnane Sbil, les nuits soufies à Dar Tazi, les nuits de la médina à Dar Adiyel ou Dar Mokri. Nous nous sommes inspirés cette année du conte d’Attar pour évoquer l’aventure humaine de la rencontre, des échanges et du voyage des cultures. Lors de la soirée inaugurale, le public a découvert un florilège d’exceptions musicales à travers la création «Conférences des oiseaux, lorsque les cultures voyagent», une création qui raconte le voyage des différentes cultures du monde dans leur quête de sens dans des langages multiples. Une soirée très appréciée qui traduit l’aventure du Festival de Fès des musiques sacrées du monde, depuis maintenant une vingtaine d’années et de son forum «Une âme pour la mondialisation», présenté désormais comme le Davos culturel de Fès. Il y avait une espèce d’harmonie entre les différentes activités programmées cette année et qui étaient porteuses d’un message important autour de l’esprit du Festival, de sa philosophie, de l’essence de son existence, du rôle de la culture et du patrimoine spirituel dans la vie actuelle. Nous avons surtout voulu transmettre un message fort sur l’importance de faire de ce Festival un projet de culture vivante, de créativité et de renforcement des cultures. Et le ton a été donné dès la première soirée qui a été par ailleurs une consécration à la fois culturelle, artistique et spirituelle du projet de la Fondation Esprit de Fès ces 20 dernières années.

Est-ce que le forum a répondu à vos attentes cette année ? S’est-il déroulé comme vous l’aviez conçu et imaginé ?
Le forum «Une âme pour la mondialisation» est un rendez-vous important du Festival de Fès des musiques sacrées du monde. Il exprime cette conjonction qui lui est spécifique entre l’art et la réflexion, devenant ainsi un point de rencontre entre les horizons de la politique, des sciences, des arts, de la culture et de la spiritualité. Le forum a désormais sa personnalité et ses propres caractéristiques et sa valeur intrinsèque, car il ne s’agit pas de simples rencontres de 300 ou 400 personnes et de conférenciers qui viennent du monde entier.
Il s’agit d’une réelle plateforme de débat qui libère la parole, enrichit et renforce les échanges aussi bien entre les conférenciers et le public qu’entre les conférenciers eux-mêmes. Il n’y a pas d’autres lieux aujourd’hui qui abritent ce type de débats dans le beau cadre du musée Batha et son jardin andalou. Cette année, la thématique «Cultures et identités en transition» a réuni des chercheurs, des intellectuels et des professeurs universitaires, marocains et étrangers, pour mener une réflexion sur les sujets qui traversent notre actualité et les relier à une réflexion philosophique et spirituelle plus globale. Les tables rondes au programme du forum cette année ont traités d’importantes questions qui nous interpellent aujourd’hui plus que jamais, telles que «La politique selon Nelson Mandela», «Sociétés multiculturelles : les défis du vivre ensemble», «Maroc : enjeux de la diversité», «Un Mandela est-il possible au Proche-Orient», «Spiritualité et entreprise». La clôture du forum a été marquée par une table ronde très importante et pleine de sens sur «Le Cantique des oiseaux», présentation de l’œuvre de Farid Ud-Din Attâr et qui a été animée par Leili Anvar et Michael Barry.

Est-ce que la création de la soirée inaugurale va voyager dans d’autres pays comme les oiseaux d’Attar ?
Cette création est réclamée un peu partout dans le monde, notamment en Italie, au Liban et à New York. C’est une production artistique originale intitulée «Conférence des oiseaux, lorsque les oiseaux voyagent». Adaptée du conte mystique «La Conférence des oiseaux» du poète soufi persan Farid Ud-Din Attâr, cette œuvre inédite est conçue par Layla Skali-Benmoussa et par moi-même, mise en scène par Thierry Poquet et composée par l’Iranien Arash Sarkechik. Elle est une véritable rencontre des arts scéniques et visuels mêlant musiques, chants, danses traditionnelles, ainsi que des séquences théâtrales avec la participation de près de 70 artistes issus des 4 coins du monde. Elle est surtout le symbole de l’ouverture d’esprit et de la tolérance. Il va falloir lui dédier une équipe pour sa présentation à travers le monde et perpétuer l’esprit de Fès.

http://www.lematin.ma/journal/2014/entretien-avec-faouzi-skali-directeur-general-de-la-fondation-esprit-de-fes_-le-public-a-decouvert-un-florilege--d-exceptions-musicales-/204885.html
A voir aussi : http://www.lemondedesreligions.fr/culture/a-fes-les-oiseaux-s-envolent-vers-les-cultures-du-monde-16-06-2014-4034_112.php

[DenisLouis]

J'assiste pour ma part presque chaque année au Festival de cultures du Monde de Gannat, où on peut voir des groupes de tous les continents, il y a souvent une connotation spirituelle (chamans africains ou asiatiques, danses et musiques sacrées, derviches égyptiens).
Il y a en gros deux tendances :  des groupes "nature", sortant par exemple pour la première fois de la forêt amazonienne, ces groupes  reproduisent leurs pratiques sans chercher d'effet artistique, et des groupes où les costumes, la musique, l'occupation de l'espace, sont conçus en vue  d'une représentation devant un public de spectateurs. Des stages pratiques sont proposés dans divers domaines.

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