Bio-hackers : les bricoleurs d’ADN
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Bio-hackers : les bricoleurs d’ADN
Le génie génétique se pratique aussi en hobby, dans des laboratoires communautaires et indépendants. Thomas Landrain, figure du mouvement «DIY bio» en France, a plaidé sa cause lors de la conférence Lift à Genève.
Loin des laboratoires ultramodernes et des ateliers de développement des multinationales, les nouvelles technologies s’inventent et se vivent aussi entre bidouilleurs passionnés. Après le logiciel libre ou l’impression 3D, c’est maintenant au tour des sciences du vivant de descendre dans des labos communautaires remplis de machines bricolées et de matériel de seconde main. Ou quand le génie génétique rencontre la culture Open-Source.
Sur le modèle des «Hackerspace» (les ateliers tout équipés pour les bricoleurs informatiques), des «Biohackerspace» s'ouvrent un peu partout sur la planète. Les amateurs y pratiquent le «DIY bio» (abréviation de «Do It Yourself Biology»), réalisant une foule de projets à la croisée de la biologie, de la chimie, de l’ingénierie et de l’informatique.
Des valeurs de hackers
«Nous partons du principe que l’on peut faire de la biologie en dehors des structures académiques ou institutionnelles, explique Thomas Landrain, cofondateur du laboratoire ouvert La Paillasse à Paris et figure de proue du «DIY bio» en France. Le mouvement partage les valeurs de la communauté hacker, comme la mise en commun des connaissances ou la démocratisation du savoir et des outils. Jusqu’ici, la biologie était restée orpheline de cette révolution qu’avaient connu avant elle l’informatique et bien d’autres sciences dures», explique le jeune doctorant en biologie synthétique en marge de la conférence Lift.
«Ce sont des geeks», rappelle-t-il, «qui ont inventé l’ordinateur personnel, alors qu’IBM construisait encore des ordinateurs géants pour les entreprises».
http://www.tdg.ch/high-tech/hackers-piratent-vivant/story/30454173
Loin des laboratoires ultramodernes et des ateliers de développement des multinationales, les nouvelles technologies s’inventent et se vivent aussi entre bidouilleurs passionnés. Après le logiciel libre ou l’impression 3D, c’est maintenant au tour des sciences du vivant de descendre dans des labos communautaires remplis de machines bricolées et de matériel de seconde main. Ou quand le génie génétique rencontre la culture Open-Source.
Sur le modèle des «Hackerspace» (les ateliers tout équipés pour les bricoleurs informatiques), des «Biohackerspace» s'ouvrent un peu partout sur la planète. Les amateurs y pratiquent le «DIY bio» (abréviation de «Do It Yourself Biology»), réalisant une foule de projets à la croisée de la biologie, de la chimie, de l’ingénierie et de l’informatique.
Des valeurs de hackers
«Nous partons du principe que l’on peut faire de la biologie en dehors des structures académiques ou institutionnelles, explique Thomas Landrain, cofondateur du laboratoire ouvert La Paillasse à Paris et figure de proue du «DIY bio» en France. Le mouvement partage les valeurs de la communauté hacker, comme la mise en commun des connaissances ou la démocratisation du savoir et des outils. Jusqu’ici, la biologie était restée orpheline de cette révolution qu’avaient connu avant elle l’informatique et bien d’autres sciences dures», explique le jeune doctorant en biologie synthétique en marge de la conférence Lift.
«Ce sont des geeks», rappelle-t-il, «qui ont inventé l’ordinateur personnel, alors qu’IBM construisait encore des ordinateurs géants pour les entreprises».
http://www.tdg.ch/high-tech/hackers-piratent-vivant/story/30454173
Idriss- Messages : 7081
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Re: Bio-hackers : les bricoleurs d’ADN
Les spécialistes sont unanimes : la biologie connaît une révolution aussi décisive que la découverte de l'ADN ou le séquençage complet du génome humain. La biologie de synthèse doit permettre à moyen terme à l'homme de se faire démiurge, pour écrire des séquences partielles ou entières d'ADN - et donc créer ainsi artificiellement la vie.
Une perspective tellement nouvelle qu'elle suscite des vocations en dehors des laboratoires eux-mêmes. Dans de simples garages ou des hangars, les "biohackers" sont aujourd'hui capables d'assembler des séquences d'ADN synthétiques (via des DNA cassettes ou biobricks disponibles sur Internet). Peut-être donneront-ils vie à de nouvelles cellules, voire à des organismes entiers. Certains experts posent la question sans détour : l'homme va-t-il, pour la première fois, prendre la main sur l'évolution naturelle des espèces ? Et si oui, quelles seront les conséquences pour les écosystèmes les plus fragiles, et l'équilibre des espèces vivantes ? De nombreux acteurs, dont les plus gros laboratoires, investissent en tout cas dans la biologie de synthèse, jusqu'à Bill Gates, qui finance un programme colossal contre la malaria reposant sur elle. C'est cette révolution en marche que ce film souhaite montrer pour la première fois, en partant à la rencontre de ceux qui la portent.
Une perspective tellement nouvelle qu'elle suscite des vocations en dehors des laboratoires eux-mêmes. Dans de simples garages ou des hangars, les "biohackers" sont aujourd'hui capables d'assembler des séquences d'ADN synthétiques (via des DNA cassettes ou biobricks disponibles sur Internet). Peut-être donneront-ils vie à de nouvelles cellules, voire à des organismes entiers. Certains experts posent la question sans détour : l'homme va-t-il, pour la première fois, prendre la main sur l'évolution naturelle des espèces ? Et si oui, quelles seront les conséquences pour les écosystèmes les plus fragiles, et l'équilibre des espèces vivantes ? De nombreux acteurs, dont les plus gros laboratoires, investissent en tout cas dans la biologie de synthèse, jusqu'à Bill Gates, qui finance un programme colossal contre la malaria reposant sur elle. C'est cette révolution en marche que ce film souhaite montrer pour la première fois, en partant à la rencontre de ceux qui la portent.
Idriss- Messages : 7081
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Re: Bio-hackers : les bricoleurs d’ADN
Connecter les cerveaux de trois singes pour les faire penser ensemble
Par Olivier Dessibourg, le 9 juillet 2015
Des chercheurs américains ont relié électroniquement les cortex de trois singes rhésus, les faisant travailler en synchronisation: les animaux parviennent à accomplir ensemble des tâches plus efficacement que s’ils les faisaient seuls. Selon les chercheurs, cette avancée constituerait le premier «superordinateur organique», ou «réseau de cerveaux». Ou quand la science-fiction deviendrait réalité. Des résultats qui créent le débat parmi les neuroscientifiques
http://consciencesansobjet.blogspot.fr/2015/07/trois-singes-une-pensee.html#more
Idriss- Messages : 7081
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Re: Bio-hackers : les bricoleurs d’ADN
. Des "ciseaux à découper l'ADN" aussi dangereux que "les armes chimiques syriennes"
CRISPR Cas9, le "couteau suisse de la génétique" pourrait bien aider à la guérison de nombreuses maladies. Mais pourquoi les services de sécurité s'inquiètent-ils ?L'enquête de franceinfo montre les dangers potentiels de cette nouvelle technologie
Tout commence pourtant dans l’euphorie, en 2012, lorsqu'une Française, Emmanuelle Charpentier, et une Américaine, Jennifer Doudna, inventent les "ciseaux à découper l’ADN". Ils sont alors présentés comme une avancée majeure de ce début de siècle. Ses co-découvreuses collectionnent les prix et sont régulièrement annoncées pour un Nobel. Il faut dire que cette découverte pourrait permettre de traiter des cancers et des maladies génétiques jusqu'ici incurables.
CRISPR Cas9, c'est l’association d’un brin d’ARN (de l’ADN à une seule hélice) qui sert de guide à une enzyme (CAS9) permettant de couper, remplacer, inactiver, modifier le gène que l’on cherche à atteindre.
La technique est plus précise, plus rapide et nettement moins cher que tout ce qu’on utilisait jusque-là. Elle s’est donc répandue comme une traînée de poudre : plus de 3 000 laboratoires dans le monde utilisent cette technologie.
André Choulika, le créateur de Cellectis, une des entreprises françaises les plus innovantes du secteur, est très enthousiaste : "C’est un truc complètement fou. L'édition de génome est une révolution qui va secouer la planète, à une profondeur dont on n'a même pas idée."
André Choulika pense par exemple que l'on va pouvoir créer des espèces. Aux États-Unis, on imagine déjà reconstituer des espèces disparues. George Church de l’université de Harvard, affirme qu’il peut "ressusciter" un mammouth laineux. D’après lui, dans quelques années, on pourra récupérer de l’ADN dans les restes d’un mammouth congelé, puis en le combinant à celui d’un éléphant d’Asie, on pourra faire revivre cette espèce disparue il y a 4 000 ans.
Une application sur les animaux
Certains scientifiques ont déjà mis leurs idées en pratique sur des animaux. Une équipe chinoise a donné naissance à des chiens nés avec le double de leur masse musculaire habituelle. Aux États Unis, une entreprise du Minnesota a créé des vaches laitières sans cornes. De leur côté, des chercheurs californiens ont réussi à améliorer la vision chez des rats atteints d’une forme de cécité d’origine héréditaire. À chaque fois, l’utilisation de CRISPR Cas9 a été décisive.
Après les animaux, les laboratoires ne vont pas tarder à faire leurs premières applications à l'homme. En novembre 2016, une équipe chinoise a annoncé des premiers essais dans le cadre d’un traitement contre une forme de cancer. Une équipe britannique a, elle, obtenu l’autorisation de mener des expériences sur des embryons humains. Mais pour l'instant, il s’agit de faire de la recherche : pas question de produire un "bébé génétiquement modifié".
La problématique pour l'alimentation
L’agro-industrie est aussi un secteur prometteur pour CRISPR Cas9. L’université de Pennsylvanie a mis au point un champignon de Paris qui ne brunit plus quand on le coupe. Agnès Ricroch, professeur à AgroParisTech, explique la technique : "On a isolé le gène responsable du brunissement. C’est très intéressant parce que ça fait moins de gaspillage alimentaire."
Aux États-Unis, les autorités sanitaires ont décidé que ce champignon ne serait pas considéré comme un organisme génétiquement modifié (OGM), car aucun gène n’a été "ajouté". Ils ont donc autorisé sa mise sur le marché. Mais en Europe, le débat fait rage et la question devrait être tranchée dans les mois qui viennent par la Cour de justice de l’Union Européenne. Plusieurs membres du Haut conseil des biotechnologies (HCB) en France ont claqué la porte à la suite de la publication par l'organisme d’un rapport soutenant que ces nouvelles plantes n’étaient pas des OGM.
Pour l’un des démissionnaires, Yves Bertheau, directeur de recherches à l'Institut national de recherche agronomique (INRA), ces végétaux modifiés sont clairement des OGM.
Contrairement aux OGM actuels, on ne peut pas déceler la trace de la modification génétique avec ces nouvelles méthodes. Et donc comment rend-on identifiable ce qui n’est pas traçable ?
Jean-Claude Ameisen, l'ancien président du Comité consultatif national d'éthique.
En attendant que la justice européenne règle la question du statut de ces plantes, les comités de bioéthique multiplient les réunions à l’échelle internationale. Pour Hervé Chneiweiss, le président du comité d’éthique de l’INSERM, "il faut un consensus mondial pour mieux connaître les effets délétères éventuels de ces techniques pour mieux les encadrer".
suite:
http://www.francetvinfo.fr/sciences/ogm/enquete-des-ciseaux-a-decouper-l-adn-aussi-dangereux-que-les-armes-chimiques-syriennes_2038831.html
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