Le courage d’exister et la grâce de vivre
2 participants
Page 1 sur 1
Le courage d’exister et la grâce de vivre
Je fais ici une très grosse entorse au principe de brièveté de ce Forum.( En matière de longueur excessive,je ne suis pas le premier à faire le coup). Mais il n'y a pas d'autre moyen pratique de vous faire partager ce texte qui en vaut vraiment la peine
Prenez votre temps pour lire, imprimez peut-être, c'est long et pas aisé.
Le texte de la leçon d'adieu de Denis Müller , protestant, Professeur à l’Université de Genève (depuis 2009) et à celle de Lausanne (depuis 1988)
Prenez votre temps pour lire, imprimez peut-être, c'est long et pas aisé.
Le texte de la leçon d'adieu de Denis Müller , protestant, Professeur à l’Université de Genève (depuis 2009) et à celle de Lausanne (depuis 1988)
Le courage d’exister et la grâce de vivre
Denis Müller
Professeur à l’Université de Genève (depuis 2009) et à celle de Lausanne (depuis 1988)
À Annick, alias Nouchka, la femme de ma vie
A Francine, amie incomparable
À Dimitri, Céline, Mathias et Alberto, compagnons de route
I. Le courage
Le point de départ et de relance peut-être le plus radical de ma réflexion en théologie et en éthique durant quatre décennies et demi trouve difficilement à s’énoncer à mes yeux avec plus d’intensité que dans le chef-d’œuvre inégalé de Paul Tillich intitulé The courage to be, le courage d’être. J’avais acquis ce petit volume énigmatique et dense au hasard de mes pérégrinations dans les librairies de Londres, en 1968. Je n’ai cessé de chercher à le comprendre, car il est difficile. Un peu plus tard, à la fin de ma suffragance à l’Eglise suisse de Londres, à l’été 1973, le pasteur Dubois, titulaire de l’ Eglise française de Soho Square, m’offrit la Théologie systématique du même auteur, en un seul et unique Combined Volume qui est demeuré l’un des livres de préférence de ma bibliothèque de travail. Malgré ma période barthienne, puis post-barthienne, je suis toujours revenu à la pensée de Tillich, qui fut, ne l’oublions pas, un des ténors de la théologie dialectique, autrement que Barth, que Bultmann ou que Bonhoeffer, mais néanmoins de manière tout aussi décidée et engagée. Chez lui, une inégalable attention à la corrélation, en même temps qu’une persévérante passion pour le discernement des idoles et la prise en charge des défis du moment présent. Théonomie, kairos et démonique, sans cesse rapportés critiquement l’un à l’autre, sans confusion ni séparation.
Et puis, bouclant la boucle durant ce dernier semestre genevois, je me suis concentré sur la Traité fondamental de la foi du jésuite Karl Rahner, et suis tombé notamment sur le recueil d’articles réuni par les traducteurs français de Rahner sous le titre suggestif Le courage du théologien .
Quel lien entre la radicalité existentielle, à la fois humaine et ontologie, du courage tillichien et ce courage du théologien, qui est toujours aussi courage de l’éthicien ? Et quelle ouverture de cette vertu cardinale sur les vertus théologales, index de la grâce, ou, de manière plus laïque, de la divine surprise que, parfois, la vie heureusement nous accorde ?
Tillich relie le courage d’être sous ses deux dimensions, sa dimension ontologique et sa dimension éthique. C’est à la fois une posture dans l’être et une vertu morale. Essayons de voir cela de plus près.
Tillich réinterprète et reconstruit le courage comme thème traversant de toute la philosophie, depuis Platon et Aristote . C’est chez Spinoza notamment que le courage lui semble être devenu le plus central, assimilé à l’affirmation de soi dans sa plus grande pureté mais peut-être aussi dans sa plus grande dureté. Le conatus est l’effort sans pareil de persévérer dans son être (p. 16). C’est l’équivalent de la puissance, de la virtus au sens étymologique du terme, une « virilité » trop longtemps refusée au deuxième sexe prétendu faible. Tillich précise qu’il s’agit de la fortitudo scolastique et de l’animositas, comprises comme la force d’âme et comme l’acte de toute la personne, de l’âme dans sa plénitude (p. 17). Ainsi le courage apparaît-il dans ce contexte comme bien davantage qu’une vertu parmi d’autres : « Par courage, écrit Spinoza, j’entends le désir (cupiditas) par lequel tout être humain tend à conserver son être d’après le seul commandement de la raison » (Ethique III, proposition LIX, scolie, cité p. 17) . Le courage est communément partagé par tous les êtres humains, comme s’il s’agissait d’une vertu transversale et permanente. Foin donc ici de toute conception héroïque tendant à réserver le courage à quelque élite ! Ne pensons-nous pas nous-mêmes souvent au courage quand nous surprenons la résilience d’une jeune mère de famille élevant seule ses enfants ou à un chômeur surmontant sa gêne et sa précarité pour faire bonne figure et persévérer concrètement dans l’être – ne serait-ce que par l’humble et indispensable recherche d’emploi ? J’ai ajouté ce commentaire personnel, afin de souligner à quel point, dans ma propre conception de l’éthique, nous n’avons pas à faire au déploiement exceptionnel de vertus n’ayant tendance à s’exprimer que chez des êtres eux-mêmes exceptionnels et donc rares. Le courage devient de nos jours non seulement une catégorie ontologique, mais une catégorie banale, surtout chez ceux d’en bas, chez les plus vulnérables – comme si c’était pour nous désormais aux forts et aux puissants de pouvoir manquer de courage !
Le mérite de Tillich est double : son questionnement sur le courage, radicalisé encore à la lecture de Nietzsche, attire notre attention et notre regard sur une double transcendance : celle de l’angoisse, et celle de Dieu. Dans l’angoisse, en effet, l’affirmation de soi se met à vaciller, au risque de toucher le fond. C’est que l’angoisse n’est pas qu’ontique (élémentaire en somme), elle est aussi morale et spirituelle. La jeune maman ou le chômeur ne vivent pas que de la crainte de venir à manquer de quoi survivre – même si ce besoin est vital ! –, ils se trouvent aussi tous deux saisis d’angoisse morale (suis-je à la hauteur de ma tâche et de mon devoir) et spirituelle (qu’en est-il de mon « salut », du sens ultime de ma vie ?). C’est de leur destin et de leur personne qu’il est question, pleinement, sans séparation entre le matériel, l’éthique et le religieux. Cette mise en abîme de l’angoisse appelle une mise en abîme de la quête même de Dieu. La transcendance de l’angoisse suscite le désir et le besoin d’une transcendance. Le courage n’est donc pas que moral, il est aussi métaphysique. Ce passage est effectué par Tillich dans la deuxième partie de son traité sur le courage d’être, dès lors qu’il est question de notre participation au divin (p. 71ss). L’homme ne se limite pas, en effet, à la seule participation au monde, qu’elle soit de type collectiviste ou démocratique (chapitre IV, on est en 1952, en pleine guerre froide). La participation devient vraiment chaude, et même brûlante, lorsqu’est en jeu le devenir individuel de soi, la vérité même du soi. Tillich a ici des accents qui se retrouveront presque comme tels, 37 ans plus tard, dans les Sources du soi du philosophe catholique canadien Charles Taylor : le soi moderne doit se libérer de ses participations entravagantes ou conformistes pour s’élever au niveau de la raison, puis au niveau du divin.
Chez Rahner, le courage de la théologie est inséparable de l’existence et de la foi. Il avoue tout soudain, dans une interview sur sa « carrière de théologien » : « Bref, je ne suis pas un savant et je ne veux pas l’être, je voudrais simplement être un chrétien qui prend au sérieux son christianisme, qui vit sans gêne dans le monde actuel, et qui, à partir de là, se laisse poser tel ou tel problème, puis un autre et encore un autre, auxquels il réfléchit ; si on veut appeler cela théologie, alors c’est bien » .
Se confrontant en toute honnêteté et avec une grande liberté à la question de Dieu, Rahner écrit en même temps que Dieu est un mystère absolu, « l’indicible insaisissable auquel je suis toujours à nouveau renvoyé à chaque moment de mon existence » (p. 187) et que, par conséquent « j’espère que suis chrétien », j’essaie de devenir chrétien ; c’est qu’on peut « parfaitement concevoir le christianisme et le devenir chrétien comme une histoire de liberté » (191).
II. La grâce de vivre
II.1 La médiation de la réflexivité
J’ai mis en perspective et en balance, pour ainsi dire, le courage d’exister, qui ne relève pas d’abord d’une vertu volontaire, mais plutôt d’un élan élémentaire et primordial, et la grâce de vivre, où la vie prend le sens d’un don, d’une donnée transcendantale plutôt que simplement ontologique. Car là où le courage d’exister se détermine sur un fond existentiel et vital d’arrachement, de détermination, de volonté de vivre et de survivre, la grâce de vivre, elle, n’est pas un idéal imposé ou un objectif programmé, mais une pure gratuité, l’éclosion, toujours surprenante, d’une transcendance de sens et de donation.
Pourtant, l’apparente opposition que donne à penser notre titre, dans la tension qu’il institue au sein même des modes de l’existence et de l’être au monde, ne doit pas conduire à court-circuiter les modalités de la pensée et de la réflexion. Dans un premier projet, j’avais envisagé de traiter le courage de penser. Comment s’articule, telle est bien la question qui s’impose ici, l’élan primordial du courage de simplement exister avec la posture davantage consciente et plus explicite d’une audace déterminée de la pensée ?
Sous-jacent à cette distinction, il y aurait comme le sous-entendu, finalement désastreux, d’un antagonisme de l’existence et de la réflexivité. Il convient tout au contraire de montrer combien la réflexivité naît de l’existence et comment, dès lors, du courage d’exister on passe au courage de penser et de ce courage même à la reconnaissance d’une grâce qui, à la foi, le passe infiniment et le constitue.
Parmi les auteurs contemporains qui ont le plus contribué à semblable articulation, j’aimerais prendre un instant l’exemple de l’éthicien luthérien allemand Trutz Rendtorff. Dans sa magistrale Ethique , dont la première édition est parue il y a 33 ans déjà, il a mis en corrélation forte le don de la vie, comme cadeau, la donation de la vie, comme action, et la réflexivité, comme reprise méta-critique. La conscience éthique joue, dans cette démarche, un rôle éminent, en s’avérant être une « fonction » essentielle dans la « conduite de la vie » (p. 198). La conscience opère en effet la transition entre la vie donnée et le don de la vie, entre la réception de la vie comme cadeau et l’acte de re-donner, de re-transmettre la vie. Rendtorff ne parle pas ici explicitement du courage, mais la conscience est le lieu de réalisation de l’unité de la personne. Précisément parce que la différence entre Dieu et l’homme demeure déterminante pour la théologie éthique (p. 209), il n’est pas question de comprendre cette unité de la personne comme un recroquevillement sur soi : la conservation de soi, loin de consacrer une fermeture, passe par une liberté de la conscience passée au crible de la foi, elle n’est pas domination du monde et de soi, mais suivance, Nachgeben et Nachgehen (p. 208). Ce fondement est décisif, si on ne veut pas détacher la réflexivité de la gestion des conflits : le courage, en quelque sorte, s’atteste dans la manière d’affronter les conflits, qui forme toute la troisième partie des concrétions proposées par Rendtorff. Le surgissement de la notion de conflit tient à la conflictualité même de la vie, à son caractère contradictoire, théologiquement rapporté au péché (p. 441) : conflit entre Dieu et l’homme, le péché est un conflit à la vie à la mort. Sans ce sérieux-là, on ne saisirait pas bien et même pas du tout le sens de la foi. Mais c’est tout le chemin de l’éthique, de la vie à l’action et de l’action à la réflexivité, qui contribue à l’encouragement (Ermutigung), au renouvellement et à l’élargissement, plutôt qu’au découragement (Entmutigung) ou à l’étouffement (p. 565). La théologie éthique participe de l’espérance. De ce modeste détour, je tire que le courage de la réflexivité, si indispensable à la théologie et à l’éthique, afin de contrer les lâchetés et les hypocrisies y compris ecclésiastiques et académiques qui trop souvent nous découragent, que ce courage, donc, naît de la dynamique même de la vie, reçue et rendue, offerte et retransmise. Ce serait peut-être ici le lieu de nommer ce qui, dans la vie, pointe vers la grâce, ce qui, autrement dit, conduit de la création au salut et de l’expérience humaine à la foi.
II.2 La grâce comme horizon eschatologique du sens à donner à la vie
Il convient dès lors d’élaborer les conditions de possibilité du sens de la vie. Dans un livre marquant, Luc Ferry avait balisé la question en liant le sens de la vie à l’horizon de la transcendance . Depuis que j’ai pris mes distances par rapport aux approches barthiennes dominantes, j’ai tenu pour toujours plus indispensable et pertinent de passer par la philosophie de la religion pour rendre compte, au moins en première approximation, de la plausibilité du travail théologique. Une articulation fine de l’immanence et de la transcendance fait partie d’une telle transition, même si elle demeure le fait d’une théologie fondamentale préalable et pas encore d’une théologie chrétienne explicite. Seule la formulation de l’horizon transcendantal de l’immanence à l’aide de la catégorie de grâce permettra d’accéder aux profondeurs existentielles et catégorielles de la question du sens de la vie , mais cela ne nous dispense en rien des élaborations anthropologiques relatives à la signification et à la portée cet horizon.
Il n’est point nécessaire cependant de limiter la catégorie de grâce à une interprétation purement christologique et pneumatologique. La grâce, comme notion transversale de toute la théologie, ne surgit pas uniquement dans la perspective du deuxième et du troisième article du credo ; elle relève aussi d’une théologie du premier article du credo, autrement dit d’une théologie de la création et de l’anthropologie tout particulièrement. L’existence même de l’homme, que nous avons pu caractériser comme étant placée sous le signe du courage, s’exprime dans sa plus grande radicalité et dans sa plus grande densité comme une existence jetée hors d’elle-même, décentrée par rapport à sa propre expressivité et activité, et renvoyée de la sorte à une donation proprement théonome .
La théonomie comme reprise théologique de la question de la grâce chez Paul Tillich
Nous pouvons donc poursuivre cette leçon en nous interrogeant sur la manière subtile dont Paul Tillich, dans le Courage d’être (un ouvrage-clef de sa période américaine) rattache sa réflexion théologique sur la grâce à son élaboration systématique sur la théonomie.
C’est dès 1931 déjà que Tillich avait formalisé la pointe de sa réflexion théologique à l’aide de la catégorie de théonomie . Comme Friedrich-Wilhelm Graf l’a montré dans une monographie décisive , ce concept de théonomie n’était pas une invention de Tillich et demeurait susceptible d’interprétations tout à fait nostalgiques et réactives. Au contraire de certains courants théologiques évangéliques ou supranaturalistes, Tillich a fait du concept de théonomie l’expression la plus concentrée de sa reconstruction méta-moderne, libératrice et inspirante, de la thématique de la grâce.
En un mot, volontairement synthétique, je dirais que la grâce rejoint cette acceptation inconditionnelle par laquelle, dans le Courage d’être, l’existant que nous sommes accède à la compréhension du sens même de sa destinée et de sa vocation. Prendre ses responsabilités, assumer la contingence du monde à travers nos décisions les plus délicates, porter le poids de notre mortalité dans la perspective du don et de la bénédiction, n’est-ce pas cela, précisément, l’éthique autonome qui, vécue dans la présence de l’Esprit et sur l’horizon du Royaume, nous fait découvrir la dimension théonome et finalement théologale de notre vie, de notre action et de notre espérance ?
Envoi
Il me faut conclure, ce qui ne se peut pas sans un minimum de témérité et d’émotion. Philippe Lejeune, dans ses travaux remarquables sur l’autogenèse de l’autofiction, telle qu’on la rencontre dans les journaux des écrivains comme dans ceux des simples quidams, souligne que la tenue d’un journal intime participe d’une gestion de sa propre finitude et donc de sa propre disparition .
[Et voici une incise que je réserve à l’oral de cette leçon : je ne suis pas sûr de mériter la comparaison, que certains me dit-on aurait tissée de moi, avec cette « posture paulinienne » intervenant dans le dernier chapitre seulement de la Lettre aux Romains ! Ai-je été capable de vous saluer toutes et tous, moi qui, trop souvent, ai préféré être reconnu que reconnaître et qui me trompe trop souvent dans le prénom des étudiants : Qu’en tout cas les Phoebé, Prisca, Aquila, Epénète, Marie, Andronicus, Junias, Ampliatus, Urbain, Apellès, Aristobule, Hérodion, Narcisse, Triphéna, Typhona, Perside, Rufus, Julie et Olympias (j’en ai sauté quelques-uns), vous tous ici présents et les absents chers à mon cœur se sentent aujourd’hui remerciés profondément].
Pour en revenir à Philippe Lejeune : une leçon d’adieu, ainsi que semble l’induire cette expression traditionnelle, est tout le contraire d’un journal intime, et pourtant il s’y joue bien une dimension de confidences et de mortalité. Fort heureusement, si partir, c’est mourir un peu, le rite académique de la leçon d’adieu se limite à baliser, de manière entièrement légitime, le terme d’une carrière que l’Etat, de Vaud d’abord, de Genève ensuite, a eu la sagesse de cadrer aussi quant à sa fin. Dans la chronologie du professeur, du chercheur et de l’auteur que j’essaie d’être, encore ce soir devant vous, il y a un temps pour la césure, un kairos qui, pour avoir été annoncé et prévu, n’en relève pas moins de la pure gratuité et de l’incertitude de l’instant. M’a-t-il fallu du courage pour l’aborder ? Sans doute, comme tout un chacun, au moment si humain de devoir accepter que le terme attendu est advenu. Dans quelle mesure j’aurai pu le vivre, et le partager avec vous, comme un de ces moments de grâce par lesquels, comme dans un beau jeu de ballon, on atteint le but et vibre à sa réussite, c’est à nous qu’il appartiendra de le dire ensemble en ce jour spécial. Pour paraphraser un de mes textes bibliques préférés (Ecclésiaste 3), où il est peu question de Dieu mais excellemment de sa gouverne discrète, il y a un temps pour dire adieu, et un temps pour placer cet adieu devant Celui qui seul peut lui conférer une saveur d’éternité, mêlant encouragement et délivrance, engagement et donation, vertu et vision, sagesse et provocation.
Re: Le courage d’exister et la grâce de vivre
On a vu pireYahia a écrit: Je fais ici une très grosse entorse au principe de brièveté de ce Forum
_________________
...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
>> Mon blog change d'adresse pour fuir la pub : https://blogrenblog.wordpress.com/ <<
Sujets similaires
» Le bien peut-il exister sans le mal dans la religion de Dieu ?
» Les Amish vivent 10 ans de plus grâce à une mutation génétique
» Joie ! Areva la tête dans le sable en Australie grâce à un aborigène
» VIVRE SA FOI , ?
» La volonté de vivre
» Les Amish vivent 10 ans de plus grâce à une mutation génétique
» Joie ! Areva la tête dans le sable en Australie grâce à un aborigène
» VIVRE SA FOI , ?
» La volonté de vivre
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum