Peut-on ne pas prier en arabe ?
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GILBERT-MICHEL
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Coeur de Loi
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Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
De même que l'habit ne fait pas le moine, la langue ne fait pas le croyant.
L'arabe est une langue quelconque, avec ses avantages et ses inconvénients, on a fait le tour du sujet.
L'arabe est une langue quelconque, avec ses avantages et ses inconvénients, on a fait le tour du sujet.
Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
Coeur de Loi a écrit:De même que l'habit ne fait pas le moine, la langue ne fait pas le croyant.
L'arabe est une langue quelconque, avec ses avantages et ses inconvénients, on a fait le tour du sujet.
"La messe est dite? "
Idriss- Messages : 7128
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Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
D'après ce que je crois, il y a deux types de prière:
La salat, prière rituel qui doit se faire en arabe peu importe à quel point notre accent est naze et il n'y a pas besoin d'avoir prit des cours pour; il suffit d'apprendre une sourate (al fatiha) par coeur (en lisant la traduction avant histoire de savoir ce qu'on raconte) et d'autres choses pas très longues pour pouvoir la faire. Si la personne ne peut pas, alors qu'elle le fasse dans sa langue.
Les invocations, qui d'après moi peuvent être fait dans n'importe quel langue car Dieu comprend absolument tous et n'a pas besoin qu'on parle pour savoir ce qu'il y a dans nos coeurs.
Euh et je ne crois pas qu'il soit correcte de dire que "l'arabe est la langue de Dieu", c'est absurde et c'est à la limite de l'ethnocentrisme.
La salat, prière rituel qui doit se faire en arabe peu importe à quel point notre accent est naze et il n'y a pas besoin d'avoir prit des cours pour; il suffit d'apprendre une sourate (al fatiha) par coeur (en lisant la traduction avant histoire de savoir ce qu'on raconte) et d'autres choses pas très longues pour pouvoir la faire. Si la personne ne peut pas, alors qu'elle le fasse dans sa langue.
Les invocations, qui d'après moi peuvent être fait dans n'importe quel langue car Dieu comprend absolument tous et n'a pas besoin qu'on parle pour savoir ce qu'il y a dans nos coeurs.
Euh et je ne crois pas qu'il soit correcte de dire que "l'arabe est la langue de Dieu", c'est absurde et c'est à la limite de l'ethnocentrisme.
Walid- Messages : 85
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Age : 31
Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
La prière dans son vrai sens constitue la Louange et la Glorification du divin seigneur. Elle ne peut de ce fait convenir a la dimension acceptable que si c'est Dieu qui l'adresse à lui-même dans toute son universalité. Ce n'est que dans ce cas que vraiment Dieu est totalement loué parfaitement pour ce qu'Il est. Le croyant en lisant dans sa prière la Parole de l’Éternel, cette louange est celle de Dieu puisque c'est sa propre parole. Elle remplit les deux conditions aussi bien de la louange du serviteur qui se soumet a l'ordre divin que de celle du Divin Seigneur auquel appartient justement la Parole. Nous ne pouvons qu’être en plein accord qu'on ne peut glorifier Dieu dans toute sa plénitude en sa présence qu'en citant justement Ses propres paroles. Ce n'est qu'ainsi qu'on peut véritablement prier en affranchissant l'éloge de Dieu de toute limite humaine. Sinon quelque soit la profondeur de l'adoration et de l'Amour elle restera purement relative et ne peut par conséquent en aucune atteindre la divinité.Walid a écrit:La salat, prière rituel qui doit se faire en arabe peu importe à quel point notre accent est naze et il n'y a pas besoin d'avoir prit des cours pour; il suffit d'apprendre une sourate (al fatiha) par coeur (en lisant la traduction avant histoire de savoir ce qu'on raconte) et d'autres choses pas très longues pour pouvoir la faire. Si la personne ne peut pas, alors qu'elle le fasse dans sa langue.
Par la Grace divine un livre sacré en langue arabe nous est donné en ce sens et il est le seul au monde a comporter toutes ces conditions. Cela est d'ailleurs très facile a comprendre quand on sait que les musulmans considèrent le Coran comme une manifestation d'un attribut divin, "la parole". Parce que Dieu est éternel, il est au delà de ce que l'on peut imaginer on doit donc admettre que pour l'atteindre réellement on doit se baser ce qui vient de lui et non de nous. C'est dans ce contexte que le Coran incréé et éternel parvenu en arabe nous permet d'adorer le seigneur comme il l'est et comme il le veut comme il se doit. Sinon il ne peut y avoir qu'imagination humaine limitée et variable selon les générations et les tempéraments...
Mais attention, entendons nous bien qu'en Islam et dans la prière il n'y a pas que le Coran. Plusieurs invocations d'ordre humain ont lieu a titre de complément en ce sens et de participation effective de la nature humaine mais la parole divine incréée reste la seule qui puisse traverser les dimensions humaines et parvenir comme il se doit a la seigneurie divine en emmenant avec elles les invocations et les âmes des amoureux de Dieu....
NARI- Messages : 124
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Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
Walid a écrit:D'après ce que je crois, il y a deux types de prière:
La salat, prière rituel qui doit se faire en arabe peu importe à quel point notre accent est naze et il n'y a pas besoin d'avoir prit des cours pour; il suffit d'apprendre une sourate (al fatiha) par coeur (en lisant la traduction avant histoire de savoir ce qu'on raconte) et d'autres choses pas très longues pour pouvoir la faire. Si la personne ne peut pas, alors qu'elle le fasse dans sa langue.
Les invocations, qui d'après moi peuvent être fait dans n'importe quel langue car Dieu comprend absolument tous et n'a pas besoin qu'on parle pour savoir ce qu'il y a dans nos coeurs.
Euh et je ne crois pas qu'il soit correcte de dire que "l'arabe est la langue de Dieu", c'est absurde et c'est à la limite de l'ethnocentrisme.
Sauf que: "doit se faire en arabe".....!!!
1) - Cela est en parfaite contradiction avec Sourate 2 Verset 256 que je remets volontairement dans son contexte en citant 255 / 256 / 257):
"[255] Dieu ! Il n’y a point de divinité que Lui, le Vivant, l’Immuable ! Ni l’assoupissement ni le sommeil n’ont de prise sur Lui, et tout ce qui est dans les Cieux et sur la Terre Lui appartient. Aucune intercession auprès de Lui ne peut être tentée sans Sa permission. Il connaît le passé et l’avenir des hommes, alors que ces derniers n’appréhendent de Sa science que ce qu’Il veut bien leur enseigner. Son Trône s’étend sur les Cieux et la Terre qu’Il tient sous Sa puissance sans difficulté. Il est le Très-Haut, Il est le Tout-Puissant.
[256] Point de contrainte en religion maintenant que la Vérité se distingue nettement de l’erreur. Désormais, celui qui renie les fausses divinités pour vouer sa foi au Seigneur aura saisi l’anse la plus solide, sans crainte de rupture. Dieu est Audient et Omniscient.
[257] Dieu est le Maître tutélaire de ceux qui ont foi en Lui. Il les fait émerger des ténèbres vers la lumière ; tandis que les infidèles ont pour patrons leurs fausses divinités qui les arrachent de la lumière pour les plonger dans les ténèbres et les faire choir pour l’éternité dans l’Enfer. "
Une religion qui "oblige" démontre donc qu'elle ne distingue pas la Vérité de l'erreur, pas plus que ceux qui s'y soumettent !
2) - Celui qui a la Connaissance des "Processus" et Réalités de "l'au-delà", ne peut ignorer que, si Mohammed a bien retranscrit dans sa langue et celle de Son Peuple, afin d'être compris par eux (évidence ...!) , "ce" (Le Coran) qu'Il recevait venant de Gabriel, lui était "soufflé" en dehors de tout mot, de tout langage, car , dans le spirituel et , a fortiori, dans l'Entourage de Dieu, il n'y a AUCUN mot prononcé, juste des images, des impressions.
3) - Cette "exigence" de prier en langue arabe, n'est pas "inscrite" dans les cinq piliers de l'Islam et ne figure pas dans Le Coran ; ce n'est qu'une forme d’idolâtrie de la langue arabe, émanant d'une "mentalité de l'élu" que seraient les arabes puis les musulmans ...!
Prier en arabe est donc tout simplement un "diktat" religieux ayant des visées politiques et , en aucun cas, destiné à l'épanouissement et l'évolution spirituelle de l'individu.
Il faut, certainement, y voir là, l'échec à avoir réaliser ce que voulait Mohammed: une Grande Arabie unie autour du Coran !
Faute d'avoir accompli cela, les autorités religieuses ont imposé que l'expansion de l'islam aille de pair avec l'expansion arabe .
Faisant volontairement ainsi l'amalgame et la confusion entre l’appartenance à l'islam et l’appartenance ou la soumission aux arabes .
Comme le démontrent les relations actuelles déplorables et plus (!) entre les différents peuples qui se prétendent "musulmans" et qui sont loin de former cette fameuse "Grande Arabie musulmane" : tout le contraire ...!!!
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GILBERT-MICHEL- Messages : 1088
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Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
GILBERT-MICHEL,sur le plan spirituel il va de soi qu'on ne peut glorifier Dieu dans toute sa plénitude qu'en citant Ses propres paroles. Comme je vous l'ai dit précédemment ce n'est seulement qu'ainsi qu'on peut véritablement prier en affranchissant l'éloge de Dieu de toute limite humaine. Vous convenez que quelque soit la profondeur des prières humaines elle restent purement relative et ne peuvent par conséquent en aucun cas atteindre la divinité dans toute son universalité et son éternité. Or, au vu des musulmans les paroles bien que divines nous ont été traduites humainement en arabe par le divin Seigneur selon son propre choix et son élection..GILBERT-MICHEL a écrit:Une religion qui "oblige" démontre donc qu'elle ne distingue pas la Vérité de l'erreur, pas plus que ceux qui s'y soumettent !
Dans un autre contexte, nous sommes d'accord, bien sur, qu'en dehors de la lecture du Coran vénéré toutes les langues sont permises dans une prière pleine de dévotion et de révérence.. Aucune obligation en ce sens d'utiliser seulement la langue arabe n'est a signaler ni dans le Coran ni dans la Sunna..
NARI- Messages : 124
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Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
Dieu a parlé en hébreux aux juifs, donc Dieu est multilanguiste.
Il ne faut pas sacraliser une langue, c'est ridicule et c'est superstitieux.
On dirait de l'association.
Il ne faut pas sacraliser une langue, c'est ridicule et c'est superstitieux.
On dirait de l'association.
Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
NARI a écrit:GILBERT-MICHEL,sur le plan spirituel il va de soi qu'on ne peut glorifier Dieu dans toute sa plénitude qu'en citant Ses propres paroles. Comme je vous l'ai dit précédemment ce n'est seulement qu'ainsi qu'on peut véritablement prier en affranchissant l'éloge de Dieu de toute limite humaine. Vous convenez que quelque soit la profondeur des prières humaines elle restent purement relative et ne peuvent par conséquent en aucun cas atteindre la divinité dans toute son universalité et son éternité. Or, au vu des musulmans les paroles bien que divines nous ont été traduites humainement en arabe par le divin Seigneur selon son propre choix et son élection..GILBERT-MICHEL a écrit:Une religion qui "oblige" démontre donc qu'elle ne distingue pas la Vérité de l'erreur, pas plus que ceux qui s'y soumettent !
Dans un autre contexte, nous sommes d'accord, bien sur, qu'en dehors de la lecture du Coran vénéré toutes les langues sont permises dans une prière pleine de dévotion et de révérence.. Aucune obligation en ce sens d'utiliser seulement la langue arabe n'est a signaler ni dans le Coran ni dans la Sunna..
Ce que j'expose revient aussi à expliquer pourquoi Mohammed aurait répondu ainsi:
[color=indigo] "L'Ange [de la Révélation] se présenta alors devant lui en disant : « Lis ! - Je ne sais pas lire, répondit le Messager de Dieu (qpssl). »
A noter que je ne trouve pas le Verset du Coran qui confirme la réponse de Mohammed: " Je ne sais pas lire" ...!?
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GILBERT-MICHEL- Messages : 1088
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Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
Ce passage est souvent considéré comme lié à ce texte d'Esaïe : http://www.biblia-cerf.com/BJ/is29.htmlGILBERT-MICHEL a écrit:je ne trouve pas le Verset du Coran qui confirme la réponse de Mohammed: " Je ne sais pas lire" ...!?
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Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
-Ren- a écrit:Ce passage est souvent considéré comme lié à ce texte d'Esaïe : http://www.biblia-cerf.com/BJ/is29.htmlGILBERT-MICHEL a écrit:je ne trouve pas le Verset du Coran qui confirme la réponse de Mohammed: " Je ne sais pas lire" ...!?
Merci pour cet apport et cette réponse !
Il est donc incroyable que la religion qui se veut par essence, " être sans innovations" repose ainsi sur des approximations (pour ne pas dire plus!) qui n'ont rien à voir avec Le Coran !
...
GILBERT-MICHEL- Messages : 1088
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Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
[EDIT]
Dernière édition par -Ren- le Dim 21 Avr - 13:55, édité 1 fois (Raison : Merci de rester dans le sujet !)
NARI- Messages : 124
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Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
NARI a écrit:[EDIT]
Dommage que cette intervention semble avoir coupé court à la discussion : j'aurais bien aimé savoir ce que Nari voulait me répondre ...
...
GILBERT-MICHEL- Messages : 1088
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Date d'inscription : 13/02/2011
Localisation : FRANCE
Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
Il ne vous répondait pas, préférant partir sur un HS attaquant le christianisme (ce qui est hors de propos dans cette rubrique)GILBERT-MICHEL a écrit:Dommage que cette intervention semble avoir coupé court à la discussion : j'aurais bien aimé savoir ce que Nari voulait me répondre
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Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
Quand le musulman n'est pas capable de réciter les versets en langue arabe (sacrée ; avec tout ce que cela implique en terme de vertus spirituelles et psychologiques, le respect scrupuleux de la Parole littérale Divine, etc.), il peut faire des invocations dans sa langue maternelle, provisoirement, jusqu'à qu'ils puissent réciter les versets en langue arabe (selon ce qu'il est capable de mémoriser).
Ghazali- Messages : 296
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Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
Ghazali a écrit:Quand le musulman n'est pas capable de réciter les versets en langue arabe (sacrée ; avec tout ce que cela implique en terme de vertus spirituelles et psychologiques, le respect scrupuleux de la Parole littérale Divine, etc.), il peut faire des invocations dans sa langue maternelle, provisoirement, jusqu'à qu'ils puissent réciter les versets en langue arabe (selon ce qu'il est capable de mémoriser).
Ce qui revient au contraire de ce qui doit être !
Dans le monde spirituel , en dehors du corps physique donc, il n'existe AUCUNE langue parlée, aucun mot prononcé, juste des "images" et des impressions"; des intuitions.
Plus une prière est "matérialisée" par des mots et même des pensées, qui appartiennent à la matière, au terrestre, plus elle a du mal à "décoller", à s'élever .
Vous prônez le "verbiage", là où le SILENCE est de mise !
Ce qui fait de vos prières des "formes" et non des "fonds" .
Vous vous préoccupez plus de la forme du verre que de la boisson qu'on y verse , en d'autres mots !
Alors que la vérité est encore au-delà , comme le souligne cette maxime :
- "Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse "
Qui est encore mieux exprimé par :
- " Qu'importe la boisson , pourvu qu'on ait l'ivresse "
...
GILBERT-MICHEL- Messages : 1088
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Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
N'exagérons rien ! Utiliser une langue pour prier n'est pas, en soi, du "verbiage"GILBERT-MICHEL a écrit:Vous prônez le "verbiage", là où le SILENCE est de mise
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Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
-Ren- a écrit:N'exagérons rien ! Utiliser une langue pour prier n'est pas, en soi, du "verbiage"GILBERT-MICHEL a écrit:Vous prônez le "verbiage", là où le SILENCE est de mise
Dans le contexte .
Les paroles ne servent QUE de support à l'élévation de l'âme.
Mais, comme il en est dans bien des domaines, le silence doit préexister aux paroles pour que celles-ci soient orientées comme il se doit .
Les paroles , les mots, se "posent " sur le silence, comme les notes sur une portée vierge .
...
GILBERT-MICHEL- Messages : 1088
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Date d'inscription : 13/02/2011
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Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
Ghazali a écrit:Quand le musulman n'est pas capable de réciter les versets en langue arabe (sacrée ; avec tout ce que cela implique en terme de vertus spirituelles et psychologiques, le respect scrupuleux de la Parole littérale Divine, etc.), il peut faire des invocations dans sa langue maternelle, provisoirement, jusqu'à qu'ils puissent réciter les versets en langue arabe (selon ce qu'il est capable de mémoriser).
Voilà, la langue arabe est sacrée pour eux.
Donc l'hébreu aussi ? [EDIT]
Dernière édition par -Ren- le Mar 23 Avr - 16:09, édité 1 fois (Raison : Les jugements catégoriques n'ont pas leur place dans cette rubrique)
Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
Coeur de Loi a écrit:Ghazali a écrit:Quand le musulman n'est pas capable de réciter les versets en langue arabe (sacrée ; avec tout ce que cela implique en terme de vertus spirituelles et psychologiques, le respect scrupuleux de la Parole littérale Divine, etc.), il peut faire des invocations dans sa langue maternelle, provisoirement, jusqu'à qu'ils puissent réciter les versets en langue arabe (selon ce qu'il est capable de mémoriser).
Voilà, la langue arabe est sacrée pour eux.
Donc l'hébreu aussi ? [EDIT]
Tout à fait !
On ne se débarrasse pas aussi facilement des anciennes façons de croire !
Toutes les religions ne sont qu'un "patchwork" mélangeant, un Enseignement initial (très atténué), des dogmes ( sorte de ponts entre La Parole Authentique et ...les mensonges humains), des traditions (résidus d'anciennes croyances) et de culture (propre à chaque ethnie et à chaque région).
...
GILBERT-MICHEL- Messages : 1088
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Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
Il s'agit de la Parole Divine révélée dans la Langue qu'Il a voulu. La langue arabe est le support de Sa Révélation, et toute traduction dans une autre langue implique une perte de sens, et donc une perte de qualité littéraire et spirituelle.
Un frère me disait :
"C'est vrai que le Coran est intraduisible et qu'à chaque fois, ce sont des essais de traductions qui sont proposés. Pour des raisons faciles à comprendre, les essais de traductions proposées pour le public ne peuvent pas être ésotériques. Les sens supérieurs sont acquis par la baraka et des lectures inspirées (cf. comprendre les doctrines...). D'un point de vue traditionnel, la condition minimum pour un traducteur d'un texte sacré est d'appartenir à la tradition considérée, car le "Coran ne doit être touché que par les purifiés" (lâ yamussuhu illâ-l-mutahharûne) : ceci exclut les traducteurs non-croyants quelques soient leurs mérites par ailleurs (parce que les ablutions traditionnelles ne sont valables que pour les musulmans).
Pour le Cheikh al-Akbar - radiyyallâh 'anh - (les Futûhâts sont une immense exégèse du Coran et des hadiths), tous les sens sont vrais et sont à considérer. La lettre est très importante chez Sîdî Muhyî-d-Dîn et permet de ressortir des sens cachés (il faut prendre Dieu au mot : cf. "doctrines akbariennes")."
Un frère me disait :
"C'est vrai que le Coran est intraduisible et qu'à chaque fois, ce sont des essais de traductions qui sont proposés. Pour des raisons faciles à comprendre, les essais de traductions proposées pour le public ne peuvent pas être ésotériques. Les sens supérieurs sont acquis par la baraka et des lectures inspirées (cf. comprendre les doctrines...). D'un point de vue traditionnel, la condition minimum pour un traducteur d'un texte sacré est d'appartenir à la tradition considérée, car le "Coran ne doit être touché que par les purifiés" (lâ yamussuhu illâ-l-mutahharûne) : ceci exclut les traducteurs non-croyants quelques soient leurs mérites par ailleurs (parce que les ablutions traditionnelles ne sont valables que pour les musulmans).
Pour le Cheikh al-Akbar - radiyyallâh 'anh - (les Futûhâts sont une immense exégèse du Coran et des hadiths), tous les sens sont vrais et sont à considérer. La lettre est très importante chez Sîdî Muhyî-d-Dîn et permet de ressortir des sens cachés (il faut prendre Dieu au mot : cf. "doctrines akbariennes")."
Il n’y a assurément aucun inconvénient, au point de vue de la méditation proprement dite, à faire appel au Vêdânta ou à toute autre forme traditionnelle; il faut seulement éviter le mélange dans ce qui est en relation directement avec les rites.
La lecture du Corân peut très certainement « ouvrir » beaucoup de choses, mais, bien entendu, à la condition d’être faite dans le texte arabe et non pas dans des traductions.
(René Guénon, lettre à L.C. d’Amiens Le Caire, 26 juin 1937)
"La langue arabe, à l'instar du sanskrit pour la Tradition Hindoue et de l'hébreu pour la Tradition hébraïque est une langue sacrée en ce que Dieu s'y est révélé. S'il s'y est révélé, c'est qu'elle présente un caractère archaïque ou synthétique synonyme non pas de pauvreté mais de richesse structurale. Elle offre des possibilités qui ne se retrouvent dans aucune langue tardive ou langue profane qui n'est telle qu'en raison d'une certaine dégénérescence : une langue pauvre en ce qu'elle est vidée du pouvoir de synthèse, cette faculté de varier les divers aspects d'une seule et même idée, du concret à l'universel, en bref, de tout exprimer en peu de mots. Un pot de dix centimètres de diamètre contient beaucoup plus de confiture qu'une vaste tartine.
Une langue archaïque “comporte la possibilité de condenser toute une doctrine en une formule brève et concise comme un diamant” (1) Cette possibilité est actualisée pleinement dans le Coran. La concision de la phrase n'en limite pas la profondeur, phrase d'ailleurs brève et répétitive. Ce langage rythmé et cristallin est parfaitement adapté au symbolisme. Rigoureusement phonétique, les lettres désignent également les sons, reflet du Verbe et du Souffle divin qui actualise les formes. “L'identification du son et de l'acte est immédiate et spontané.” (2)
” Tout mot arabe dérive d'un verbe constitué par trois sons invariables, qui sont comme un idéogramme sonore, et dont dérivent jusqu'à douze différents modes verbaux (…) chacun de ces modes produisant à son tour toute une constellation de substantifs et d'adjectifs, dont le sens premier se rattachera toujours, d'une manière plus ou moins directe, à celui de l'acte fondamental représenté par la racine trilitère de tout “l'arbre” verbal.
Il est évident que cette transparence sémantique du langage, le fait qu'il découle tout entier, dans son symbolisme, de la nature phonétique du verbe, est une preuve de sa relative primordialité. C'est qu'à l'origine, et dans le fond même de notre conscience, les choses sont spontanément conçues comme des déterminations du son primordial qui résonne dans le coeur, ce son n'étant autre chose que l'acte premier, non individualisé, de la conscience ; à ce niveau ou dans cet état, “nommer” une chose, c'est s'identifier avec l'acte ou le son qui la produit (…) (3)
La langue arabe est comme suspendus à l'intuition auditive”(4)
C'est pourquoi la psalmodie du texte coranique -tajwîd- suggéré par le rythme qui lui est inhérent lui rend tout son relief et lui restitue son caractère proprement rituel par analogie au son primordial et indifférencié qui est comme la substance de l'énonciation divine perpétuelle. C'est pour cette raison que tout musulman -non arabe- apprend un minimum de versets coraniques en langue arabe, ne serait-ce que pour accomplir la prière rituelle. Il goûte ainsi à une “saveur” et a conscience que son intelligence dans sa totalité participe plus directement à la Parole divine.
Impeccabilité et inimitabilité de la langue coranique
«Dieu fait descendre le plus beau des messages : un Ecrit harmonieux en ses reploiements. Ils en ont la peau qui frissonne, ceux qui craignent leur Seigneur ! Mieux : elle s'attendrit, et c'est ce que fait leur cœur au Rappel de Dieu » (Coran XXXIX, 23)
La puissance du Verbe, par l'interpellation de sa profondeur élevée et insondable, donne au Coran sa force incantatoire, son inimitable et incomparable beauté. C'est le seul miracle -i'jâz- revendiqué par l'Islam et constitue à lui seul les preuves de son origine divine.
C'est ainsi que Labid, un grand poète arabe anté-islamique, quoique idolâtre, fut saisi et s'avoua vaincu ; il dit : « De mes vers, je n'ai plus aucune souvenance, car ma mémoire toute entière a été absorbé par les versets du Livre révélé » Il continuera à écrire des poèmes, mais au service de la foi. Omar, compagnon du Prophète, se convertira, lui aussi, sous l'effet des versets, ces signes miraculeux, tandis que Walid Ben Mugheria qui incarnait l'orgueil littéraire de son époque, exprimait ainsi son opinion sur le « sortilège du Coran » : « Ce que j'en pense ? disait-il à Abou Djehl qui l'interrogeait, je pense que rien ne lui ressemble… il est quelque chose de trop élevé pour être atteint » (Malek Bennabi)
Il faut savoir qu'en Arabie, à l'époque où la révélation est descendue, les poètes jouissaient de la plus haute considération. Ils étaient, dit-on, la fleur de l'éloquence. Leurs œuvres, qui célébraient les exploits des héros, les gestes de générosité, exprimaient les joies et les tristesses de l'amour…étaient récitées, psalmodiées, suspendues au mur de la Kaaba pour être soumis au jugement populaire. Imprégnés de ce génie poétique, les Mecquois incrédules qui, malgré tout, ne pouvaient nier la beauté du Coran, traitaient Muhammad de « poète possédé ». Ils trouvèrent ce répond : « Nous ne lui avons pas enseigné la poésie » (XXXVI, 69). Parmi eux, les députés Quoraïches se demandèrent ce qu'ils diraient de Muhammad à tous ceux (venus de l'extérieur) qui les interrogeraient à son sujet. Ils songèrent tout d'abord à dire de lui qu'il était un devin, mais comme il n'avait ni leurs marmonnements, ni leur emphases rimées, ils pensèrent qu'il était préférable de le faire passer pour une possédé (LII, 29) ; après réflexion, et comme il n'avait aucun symptôme d'un possédé, ils mettraient en avant sa qualité de poète : c'était embarrassant : sa poésie ne correspondait pas aux modes de versification alors en usage. Que dire alors ? Accomplissait-il des opérations magiques pour le traiter de sorcier (X, 2) ? Non ! Ils tombèrent finalement d'accord pour dire qu'il était en possession de charmes puissants au moyen duquel il semait la discorde dans les familles, séparait le frère du père, le fils du père, le mari de la femme.
Ces attaques étaient la reconnaissance implicite du caractère unique de la prédication coranique. Si ce n'avait été la violence de leurs intérêts et de leurs passions si gravement lésés par la pure doctrine, tous avaient été maintes fois sur le point de succomber au charme.
C'est dans ce miracle coranique permanent que se trouve l'explication de conversions foudroyantes. C'est pour cette même raison qu'une telle force est capable de se perpétuer jusqu'à aujourd'hui et que même à travers les « traductions » chaque nouvelle lecture s'avère être une découverte. Mais rien évidemment ne saurait remplacer la saveur particulière qui émane du texte originel. Dans toute autre langue, un « je ne sais quoi » manque ! Les intraduisibles résonances…."
(1) Titus Burchardt, “L'art de l'Islam”
(2) Op, cit.
(3) Selon le Coran, Adam a su tous les Noms
(4) Op, cit.
Liens des articles :
http://aminour.unblog.fr/tag/approche-du-coran/coran-et-langue-arabe/
http://aminour.unblog.fr/2007/02/27/coran-parole-divine/
René Guénon avait écrit un article paru dans le numéro d’avril-mai 1947 de la revue Etudes Traditionnelles que l’on retrouve dans le premier chapitre des Aperçus sur l'ésotérisme chrétien (d’autant plus que ce recueil posthume est aujourd’hui rare ou introuvable) pour dire quelque chose sur les langues sacrées car il avait fait la remarque que l’Occident ne disposait plus d’aucune langue sacrée à part l’hébreu.
Il importe avant tout de ne pas confondre les langues sacrées avec les langues simplement liturgiques (1) : pour qu’une langue puisse remplir ce dernier rôle, il suffit en somme qu’elle soit fixée, exempte des variations continuelles que subissent forcément les langues qui sont parlées communément (2) ; mais les langues sacrées sont exclusivement celles en lesquelles sont formulées les Ecritures des différentes traditions. Il va de soi que toute langue sacrée est aussi en même temps, et à plus forte raison la langue liturgique ou rituelle de la tradition à laquelle elle appartient (3), mais l’inverse n’est pas vrai ; ainsi le grec et le latin peuvent parfaitement, de même que quelques autres langues anciennes (4), jouer le rôle de langues liturgiques pour le Christianisme (5), mais ils ne sont aucunement des langues sacrées ; même si l’on pu supposer qu’ils ont eu autrefois un tel caractère (6), ce serait en tout cas dans des traditions disparues et avec lesquelles le Christianisme n’a aucun rapport de filiation.
(1) Cela importe même d’autant plus que nous avons vu un orientaliste qualifier de « langue liturgique » l’arabe, qui est en réalité une langue sacrée, avec l’intention dissimulée, mais pourtant assez claire pour qui sait comprendre, de déprécier la tradition islamique ; et ceci n’est pas sans rapport avec le fait que ce même orientaliste a mené dans les pays de langue arabe, d’ailleurs sans succès, une véritable campagne pour l’adoption de l’écriture en caractères latins.
(2) Nous préférons dire ici « langue fixée » plutôt que « langue morte » comme on a l’habitude de le faire, car, tant qu’une langue est employée à des usages rituels, on ne peut pas dire au point de vue traditionnel qu’elle soit réellement morte.
(3) Nous disons liturqique ou rituelle parce que le premier de ces deux mots ne s’applique qu’aux formes religieuses, tandis que le second a une signification tout à fait générale et qui convient également à toutes les traditions.
(4) Notamment le syriaque, le copte et le vieux slave, en usage dans diverses Eglises orientales.
(5) Il est bien entendu que nous n’avons en vue que les branches régulières et orthodoxes du Christianisme ; le Protestantisme sous toutes ses formes, ne faisant usage que des langues vulgaires, n’a plus par là même de liturgie à proprement parler.
(6) Le fait que nous ne connaissons pas de Livres sacrés écrits dans ces langues ne permet pas d’écarter absolument cette supposition, car il y a certainement eu dans l’antiquité bien des choses qui ne nous sont pas parvenues ; il est des questions qu’il serait assurément bien difficile de résoudre actuellement, comme par exemple, en ce qui concerne la tradition romaine, celle du véritable caractère des Livres sibyllins, ainsi que de la langue dans laquelle ils étaient rédigés.
René Guénon avait écrit aussi dans l’article La Science des Lettres (ilmul-hurûf), publié en 1937 dans le Voile d’Isis et que l’on peut retrouver au chapître VI du recueil posthume Symboles de la Science Sacrée, ce qui suit :
"Nous pouvons dire ceci : de même que tout centre spirituel secondaire est comme une image du Centre suprême ou primordial, ainsi que nous l’avons expliqué dans notre étude sur Le Roi du Monde, toute langue sacrée, ou « hiératique » si l’on veut, peut être regardée comme une image ou reflet de la langue originelle, laquelle est la langue sacrée par excellence ; celle-ci est la « Parole perdue », ou plutôt cachée pour les hommes de l’ « âge sombre », de même que le Centre suprême est devenu pour eux invisible et inaccessible. Mais il ne s’agit point là « de bribes et de déformations » ; il s’agit au contraire d’adaptations régulières nécessitées par les circonstances de temps et de lieux, c’est-à-dire en somme par le fait que, suivant ce qu’enseigne Seyidi Mohyiddin ibn Arabi au début de la seconde partie d’El-Futûhâtul-Mekkiyah, chaque prophète ou révélateur devait forcément employer un langage susceptible d’être compris de ceux à qui il s’adressait, donc plus spécialement approprié à la mentalité de tel peuple et de telle époque. Cette raison est celle de la diversité même des formes traditionnelles, et c’est cette diversité qui entraîne, comme conséquence immédiate, celle des langues qui doivent leur servir de moyens d’expressions respectifs ; ce sont donc toutes les langues sacrées qui doivent être regardées comme étant véritablement l’œuvre d’ « inspirés » sans quoi elles ne sauraient être aptes au rôle auquel elles sont essentiellement destinées. Pour ce qui est de la langue primitive, son origine devait être « non humaine », comme celle de la tradition primordiale elle-même ; et toute langue sacrée participe encore de ce caractère en ce qu’elle est, dans sa structure (el-mabâni) et dans sa signification (el-maâni), un reflet de cette langue primitive. Ceci peut d’ailleurs se traduire de différentes façons, qui n’ont pas la même importance dans tous les cas, car la question d’adaptation intervient ici encore : telle est par exemple la forme symbolique des signes employés pour l’écriture (1) : telle est aussi, et plus particulièrement pour l’hébreu et l’arabe, la correspondance des nombres et des lettres, et par conséquent avec les mots qui sont composés de celles-ci."
(1) Cette forme peut d’ailleurs avoir subi des modifications correspondant à des réadaptations traditionnelles ultérieures, ainsi que cela eu lieu pour l’hébreu après la captivité de Babylone ; nous disons qu’il s’agit d’une réadaptation, car il est invraisemblable que l’ancienne écriture se soit réellement perdue dans une courte période de soixante-dix ans, et il est même étonnant qu’on semble généralement ne pas s’en apercevoir. Des faits du même genre ont dû, à des époques plus ou moins éloignées, se produire également pour d’autres écritures, notamment pour l’alphabet sanscrit et, dans une certaine mesure, pour les idéogrammes chinois.
(René Guénon, Symboles de la Science Sacrée, chapître VI : La Science des Lettres (ilmul-hurûf) p.49-50).
Ceci étant dit, Sidi Abd al-Aziz ad Dabbagh de Fès avait parlé (vers la fin du XVI° siècle) dans son Kitâb al-Ibrîz de la « langue syriaque » (lughah sûryâniyah), comme étant la langue dans laquelle s’exprimait Adam – que la Paix soit sur lui !-, dans le Paradis terrestre. C’est dans cette même langue que s’expriment les saints lorsqu’ils se réunissent au Plérôme Suprême (diwân al-awliyâ) : qui réunit des saints vivants ou morts, hommes (et aussi des femmes), anges ou jinns (ruhâniyûn) – radiyya Llâhu ‘anhum ajma’îne -. Le Plérôme Suprême est présidé par un Ghawt qui n’est qu’un substitut du Prophète – qu’Allah prie sur lui et le salue !-.
En présence du Pôle Suprême, qui n’est autre que Seyyidunâ Muhammad – qu’Allah prie sur lui et le salue !-, tous les membres du Plérôme Suprême (diwân al-awliyâ) cessent de parler la langue primordiale et emploient la langue arabe par respect des convenances spirituelles.
Autre chose : la langue sacrée permet l’intégrité du message tel que formulé par Dieu. Le contenu, la signification et la forme du message coranique sont preservés ; ceci donne leur efficacité opérative aux versets coraniques qui sont utilisés dans les rituels grâce à la Baraka liée à cette forme (dhikrun mubârakun).
Lorsqu’il n’y a plus de langue sacrée (cas du christianisme), l’intégrité du message divin transmis n’est plus garantie car elle dépend de la réalisation initiatique du ou des représentants de la tradition.
Le Prophète a reçu les Paroles Synthétiques (jawâmi’ al-Kalimi) et, par là-même, l’inimitabilité (i’jâz) du Coran qui est la Parole d’Allâh ; en effet, il en est l’intreprète, et l’i’jâz se rapporte précisément à cette fonction de « traducteur » qui est son privilège. L’inimitabilité ne concerne pas les idées pures et immatérielles, mais uniquement la jonction de ces idées avec les formes des mots et l’ordonnancement des lettres. (Le Prophète) est la Langue de Dieu, Son Ouïe et Sa Vue, ce qui est le plus élevé des degrés divins : le degré de celui dont Allâh est l’ouïe, la vue et la langue est inférieur car, en ce cas, c’est Allâh qui est l’interprète de Son serviteur !... N’est l’interprète d’Allâh que celui dont l’élection est supérieure à toute autre.
(Ibn Arabî, Futûhât chap.337, traduction Charles-André Gilis, L’Esprit universel de l’Islâm, chap.XIX, p.184-185)
De simples rapprochements que fait le Cheikh al-Akbar - qu’Allâh soit satisfait de lui et nous fasse profiter de sa barakah - entre certains mots arabes de même racine trillitère mène vers des horizons insoupçonnés et nous rappelle ce que disait Abdul-Hâdî dans le Traité de l’Unité : « cette langue est algébrique, de sorte que l’étude de sa grammaire est, pour ainsi dire, l’exposition du mécanisme de la pensée. Il est difficile de faire un faux raisonnement en arabe sans faire des fautes de syntaxe, de lexique ou autres. La perspicuité de la phrase arabe est la meilleure preuve de la sainteté de cette langue, c’est-à-dire de sa primordialité ou de son édénisme. ». Le mot « perspicuité » utilisé par Abdul-Hâdî (Ivan Aguéli) vient du latin perspicuus (« transparent ») avec le suffixe -itas qui signifie transparence, clarté du style, évidence, ce qui correspond au mot arabe mubîn avec lequel Dieu qualifie la langue arabe : hâdhâ lisânun ‘arabiyyun mubîn, « Celle-ci est une langue arabe évidente » (Cor. 16, 103)
Par exemple, le rapprochement entre thaman (prix) et thamaniyyah (huit) nous amène à celui du droit d’Allâh avec la fonction des huit porteurs du Trône. Ou encore le rapprochement de infâq (don) avec nafaq (tunnel) et au terrier de la gerboise (an-nâfiqâ’), révèle le double aspect divin/créature dans le don du Savant qui doit dépenser (yanfiqu) une part de ce que Dieu lui a octroyé : « Ce tunnel a deux sorties, si on la chasse d’un côté, elle s’échappe de l’autre. Il en va de même du discours qui comporte plusieurs sens : si tu cherches à coincer d’un côté celui qui le tient, il pourra toujours dire : c’est l’autre sens que j’avais en vue. »
Ghazali- Messages : 296
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Date d'inscription : 02/11/2012
Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
Où dans le coran on dit que l'arabe est sacré et obligatoire ? [EDIT]
Dernière édition par -Ren- le Mar 23 Avr - 16:12, édité 1 fois (Raison : Les jugements catégoriques n'ont pas leur place dans cette rubrique)
Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
Coeur de Loi a écrit:Où dans le coran on dit que l'arabe est sacré et obligatoire ?
[EDIT]
Ce n'est , bien évidemment, pas dit !
Et...heureusement pour Le Coran qui, du coup, attesterait qu'Il n'est pas Parole de Dieu !
...
GILBERT-MICHEL- Messages : 1088
Réputation : 7
Date d'inscription : 13/02/2011
Localisation : FRANCE
Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
GILBERT-MICHEL, le Coran vénéré stipule expressément qu'il est descendu en langue arabe.. Le Coran a été révélé à un Prophète arabe chez un peuple arabe et dans un pays arabe, la langue arabe en a donc été tout simplement honorée.. Bien que l'Islam soit transmis dans absolument toutes les langues, le Coran authentique n'est réellement transmis qu'en Arabe. On l'apprend oralement en arabe et on le récite en Arabe même si on est pas arabophone ou que l'on soit totalement analphabète c'est bien ainsi qu'il se transmet toujours depuis des siècles. « Ce (Coran) ci, c'est le Seigneur de l'univers qui l'a fait descendre - Et l'Esprit fidèle est descendu avec cela - Sur ton cœur, pour que tu sois du nombre des avertisseurs - En une langue arabe très claire. » [Les poètes, 192 à 195].GILBERT-MICHEL a écrit:heureusement pour Le Coran qui, du coup, attesterait qu'Il n'est pas Parole de Dieu
Puisque la lecture de quelques versets du Coran sont obligatoires dans la prière, cela ne peut donc se faire qu’en langue Arabe car c’est la langue du Coran et de la Révélation islamique.. Mais d'une façon générale la prière après la lecture du Coran c’est l’invocation de DIEU. Elle se fait actuellement dans n’importe quelle langue ou dialecte. C'est tout comme la prêche du vendredi qui elle aussi n'a aucunement besoin être en Arabe mais ou on lit les versets coraniques dans leurs langue d'origine....
NARI- Messages : 124
Réputation : 0
Date d'inscription : 12/04/2012
Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
l islam et la prière n est rien qu un chemin vers dieu, un chemin de purification de l âme, un chemin pour vaincre les vices de l âme , la prière constitue un outil à cet acheminement, selon moi tu peux la faire dans n n'importe quels langue, c est la foi qui importe
Cela dit faut apprendre l arabe, pour lire le message divin sans intermédiaire, traducteur, qui peut très bien tromper, aussi pour lire la vaste culture religieuse arabe sans intermédiaire aussi, moi même arabe je n ai même pas lu le un centième, cette lecture profondément conseillée par le coran , t ouvre l esprit et te donne l opportunité de faire ton propre avis, aussi ça aide à être toujours au contact de la religions...
Cordialement
Cela dit faut apprendre l arabe, pour lire le message divin sans intermédiaire, traducteur, qui peut très bien tromper, aussi pour lire la vaste culture religieuse arabe sans intermédiaire aussi, moi même arabe je n ai même pas lu le un centième, cette lecture profondément conseillée par le coran , t ouvre l esprit et te donne l opportunité de faire ton propre avis, aussi ça aide à être toujours au contact de la religions...
Cordialement
ketabd- Messages : 715
Réputation : 0
Date d'inscription : 16/11/2012
Age : 49
Localisation : maroc
Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
ketabd a écrit:l islam et la prière n est rien qu un chemin vers dieu, un chemin de purification de l âme, un chemin pour vaincre les vices de l âme , la prière constitue un outil à cet acheminement, selon moi tu peux la faire dans n n'importe quels langue, c est la foi qui importe
Cordialement
Il suffit en effet de remettre les choses à leur place pour redonner la valeur et le sens exact de ces choses .
Tant qu'un esprit ne parvient pas à se faire une image claire de la Création et de Son ordonnancement, aucune compréhension n'est possible .
Comme on le voit bien souvent chez nombreux croyants ou autres, il existe une confusion préjudiciable entre les différents plans .
Ce qui est matière reste matière.
Et périt,disparaît .
Maintenant , en relation avec la langue arabe, Le Coran, et la façon de "l'intégrer" , le triste tableau que nous avons tous sous les yeux ne témoigne-t-il pas d'un échec !?
Ce qui est demandé à un peuple "jeune" ou "immature" (spirituellement) ne vaut que pour ce peuple tant qu'il reste au même stade d'immaturité .
Ainsi, Dieu, tout comme un père et/ou un professeur, ne peut demander indéfiniment à un être de recevoir SA Parole, comme un enfant de maternelle : il est attendu de cet enfant qu'il évolue et progresse au fur et à mesure que La Parole pénètre en lui .
A un enfant, on demande d'apprendre "par coeur" , afin de le familiariser avec l'apprentissage, mais, vient un temps où on va exiger de lui d'UTILISER ce qu'il a appris .
Comme on en est tous témoin, quels lamentables ouvriers, employés ou cadres, sont ceux qui ont seulement "bachoté" pour obtenir leur diplôme et leur travail, mais qui démontrent une fois "sur le terrain" et devant les réalités du métier, qu'ils n'ont pas du tout intégré ce qu'ils ont appris.
Ce même constat vaut , malheureusement, pour nombre de musulmans, mais, pas seulement pour eux: tous les adeptes d'une religion sont, à un niveau plus ou moins grand concernés par cette inaptitude.
...
GILBERT-MICHEL- Messages : 1088
Réputation : 7
Date d'inscription : 13/02/2011
Localisation : FRANCE
Re: Peut-on ne pas prier en arabe ?
Vous attaquez les religions en générale??? Vous n avez pas de place ici car c est un forum inter religieux, sinon je snife l esprit malin qui vous anime, au moin que vous nous donnez vos arguments rationnels de ce que vous avancez??!! Et ne me citez pas des extraits de dialogues avec les anges...
ketabd- Messages : 715
Réputation : 0
Date d'inscription : 16/11/2012
Age : 49
Localisation : maroc
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