"Mon Dieu pourquoi m'as tu abandonné"

[Prince Boateng]

Une question qui me vient en tête quand je lis le passage des évangiles ou Jesus est crucifié,c'est de savoir pour quoi ce dernier se plaint il du fait d'avoir été abandonné par Dieu alors que le moment qu'il est entrain de vivre est la raison de sa venue sur terre selon le christianisme,a savoir le rachat des péchés des hommes par sa crucifixion ?

[-Ren-]

Il faut déjà prendre en compte que c'est le début d'un psaume : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? J'ai beau rugir, mon salut reste loin. Le jour, j'appelle, et tu ne réponds pas, mon Dieu ; la nuit, et je ne trouve pas le repos. Pourtant tu es le Saint : tu trônes, toi la louange d'Israël ! Nos pères comptaient sur toi ; ils comptaient sur toi, et tu les libérais. Ils criaient vers toi, et ils étaient délivrés ; ils comptaient sur toi, et ils n'étaient pas déçus. Mais moi, je suis un ver et non plus un homme, injurié par les gens, rejeté par le peuple... (Ps XXII, 2-7)

[Prince Boateng]

Il faut déjà prendre en compte que c'est le début d'un psaume : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? J'ai beau rugir, mon salut reste loin. Le jour, j'appelle, et tu ne réponds pas, mon Dieu ; la nuit, et je ne trouve pas le repos. Pourtant tu es le Saint : tu trônes, toi la louange d'Israël ! Nos pères comptaient sur toi ; ils comptaient sur toi, et tu les libérais. Ils criaient vers toi, et ils étaient délivrés ; ils comptaient sur toi, et ils n'étaient pas déçus. Mais moi, je suis un ver et non plus un homme, injurié par les gens, rejeté par le peuple... (Ps XXII, 2-7)

Cela ne répond pas vraiment a ma question
Hormis le fait que si on fait le rapprochement entre la vie de Jesus et le psaume,on peut retenir la fin de se dernier qui correspond a ce qu'a vécu Jesus,c'est a dire un rejet du peuple,bien que cela n'est vraiment applicable que pour le moment ou il est monté a Jerusalem et encore c'est surtour les pharisiens et les sadducéens qui l'ont rejeté pas vraiment le peuple même si ça n'empeche pas que certains du peuple de Jerusalem n'ont pas reconnu Jesus,probablement influencés par les pharisiens et les saducéens qui était "l'élite religieuse",sinon a part cela les évangiles témoignent du succés et de l'impact de l'enseignement de Jesus et nous dit que de grandes foules le suivait dans les villes ou il préchait.
Mais dans le fond ma question demeure.

[-Ren-]

Cela ne répond pas vraiment a ma question

C'est le début de la réponse.

Hormis le fait que si on fait le rapprochement entre la vie de Jesus et le psaume,on peut retenir la fin de se dernier qui correspond a ce qu'a vécu Jesus,c'est a dire un rejet du peuple

Voici la suite de ce psaume : Tous ceux qui me voient, me raillent ; ils ricanent et hochent la tête : "Tourne-toi vers le SEIGNEUR ! Qu'il le libère, qu'il le délivre, puisqu'il l'aime !" (Ps XXII, 8-9) ; le passage peut être mis en parallèle avec ceci : Les passants l'insultaient hochant la tête et disant : "Hé ! Toi qui détruis le sanctuaire et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même en descendant de la croix" De même, les grands prêtres, avec les scribes, se moquaient entre eux : "Il en a sauvé d'autres, il ne peut pas se sauver lui-même ! Le Messie, le roi d'Israël, qu'il descende maintenant de la croix, pour que nous voyions et que nous croyions !" (Mc XV, 29-32)

La suite, encore : Des chiens me cernent ; une bande de malfaiteurs m'entoure : ils m'ont percé les mains et les pieds. Je peux compter tous mes os ; des gens me voient, ils me regardent. Ils se partagent mes vêtements et tirent au sort mes habits (Ps XXII, 17-19). Le début peut évidemment être mis en relation avec Jésus, cloué sur la croix entre deux brigands, mais la dernière remarque se retrouve aussi ici : Ils prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une pour chacun. Restait la tunique : elle était sans couture, tissée d'une seule pièce depuis le haut. Les soldats se dirent entre eux : "Ne la déchirons pas, tirons plutôt au sort à qui elle ira" en sorte que soit accomplie l'Écriture : Ils se sont partagé mes vêtements, et ma tunique, ils l'ont tirée au sort. Voilà donc ce que firent les soldats (Jn XIX, 23-24)

...Ces mots de Jésus ne sont donc pas les seuls à faire référence à ce psaume...
Si on donne alors à ce psaume un caractère prophétique, regardons comment il se poursuit : "Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin : ô ma force, viens à mon aide ! Préserve ma vie de l'épée, arrache-moi aux griffes du chien ; sauve-moi de la gueule du lion et de la corne des buffles. Tu m'as répondu ! Et je proclame ton nom devant mes frères, je te loue en pleine assemblée. Vous qui le craignez, louez le Seigneur, glorifiez-le, vous tous, descendants de Jacob, vous tous, redoutez-le descendants d'Israël. Car il n'a pas rejeté, il n'a pas réprouvé le malheureux dans sa misère ; il ne s'est pas voilé la face devant lui, mais il entend sa plainte"

Le cri initial de Jésus s'inscrit donc dans une prophétie qui annonce une victoire finale (NB: au passage, des musulmans tirent argument de ce passage pour justifier que Jésus ne soit pas mort sur la croix ; mais ce n'est pas la rubrique pour en débattre )

La question qui demeure reste cependant de savoir si Jésus pousse se cri comme une annonce voulue de cette victoire finale ou comme un réel cri d'abandon. Ma réponse est tout de même d'y voir un vrai cri d'abandon, puisqu'il est Christ semblable à nous, sauf dans le péché, puisqu'il est vrai homme et non simulacre comme voulaient le voir les gnostiques... Mais je n'ai pas assez potassé le sujet pour savoir ce que de plus savants que moi en disent

[french fantasy]

Pour moi, ces paroles font écho, par exemple, à:
« Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi : Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. » (Matthieu 26 :39)
« Il s'éloigna une seconde fois, et pria ainsi : Mon Père, s'il n'est pas possible que cette coupe s'éloigne sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! » (Matthieu 26 :42)
« Il disait : Abba, Père, toutes choses te sont possibles, éloigne de moi cette coupe ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. » (Marc 14 :36)
« disant : Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. » (Luc 22 :42)

Ne croyant pas à la divinité de Jésus (Jésus=Dieu), je conçois parfaitement le possible doute, la possible peur, angoisse de Jésus en tant qu'homme.
Je ne m'étais jamais poser la question de savoir si oui ou non il 'fallait" lire l'entièreté ou pas du psaume que Jésus commence à citer.
Vos commentaire sont donc bien intéressants. merci.
Toutefois, j'ai l'intime conviction que si Jésus n'a prononcer QUE ces quelques mots, et pas la suite, cela à toute son importance.
Soit que dans la douleur et la peur il ai formulé son sentiment d'une manière toute faite, à l'aide d'un verset qui lui été familier, comme on le ferait d'un verset, d'un dicton, d'une quelconque phrase familière qui est inscrit dans notre mémoire et qui décrit si bien ce que l'on ressent qu'on cherche pas à formuler autrement.
Soit qu'il n'ai pas trouvé le courage de poursuivre...
Mais je ne crois pas (pour moi) qu'il faille préférablement lire tout le psaume ou que Jésus nous invite à lire tout le psaume!
Parfois citer des versets en dehors de leurs contextes est malheureux et peut porter à confusion, parfois pas car l'extraction est propre à la situation ou aux propos. Je pense que c'est le cas ici.
Jésus à eu peur, un instant, c'est senti abandonné, il a donc citer ce verset! Ça n'enlève rien à la suite des évènements ni à l'espoir qui est porté par son sort et sa mort. Et sa résurrection.

D'autres prophètes n'ont t'ils pas jamais eu l'occasion de "se plaindre", à leur Dieu, de douter de leurs capacités à endosser un sort tout écrit?

[Parzival]

Évangile selon Saint Marc:

Et à la neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix forte: Éloï, Éloï, lama sabachthani? ce qui signifie: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné? Quelques-uns de ceux qui étaient là, l'ayant entendu, dirent: Voici, il appelle Élie. Et l'un d'eux courut remplir une éponge de vinaigre, et, l'ayant fixée à un roseau, il lui donna à boire, en disant: Laissez, voyons si Élie viendra le descendre. Mais Jésus, ayant poussé un grand cri, expira.

S'il ne poursuit pas le psaume c'est tout simplement, selon Marc, parce qu'il expire.

[french fantasy]

S'il ne poursuit pas le psaume c'est tout simplement, selon Marc, parce qu'il expire.

Oui!

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