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La croyance

2 participants

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Message  gad Mer 13 Sep - 3:31

LA CROYANCE

On admettra volontiers qu'un enfant croie au père Noël mais qu'un adulte y croie fournira quelques raisons de s'interroger sur son âge mental. Cependant, des centaines de millions d'adutes continuent à croire, qui en une révélation, qui en un saint, qui en un gourou, qui en un animal totem, qui en une idéologie, etc...J'appelle cela immaturité.

Quelles sont les fonctions d'une croyance chez l'enfant:

1- Fonction psychique: elle fournit à l'enfant une structure dans laquelle il peut "classer", nommer ses phantasmes et ce faisant, mieux les maîtriser, en avoir moins peur.

2- une fonction de socialisation: croire en quelquechose avec d'autres est un ciment social.

3- fonction éducative: c'est un levier par lequel les adultes peuvent agir sur le comportement de l'enfant (Cf. croquemitaine, père fouettard, etc...).

4- Croire qu'il sait tout faire lui permet d'entreprendre sans crainte. C'est d'ailleurs pour cela que les parents et éducateurs doivent être vigilants.

On retrouve ces trois fonctions chez l'adulte immature:
1- la croyance en Dieu ou en ses saints remplace la croyance au père Noël mais elle a la même fonction, elle vise à calmer la peur de la mort.

2- la fonction de socialisation est triviale, il n'est qu'à voir les rassemblements, messes et autres manifestations religieuses ou politiques.

3- pour l'adulte, la fonction n'a plus tant un caractère éducatif que manipulatoire. On sait en effet que la croyance est levier puissant pour les puissants.

4- si un adulte croit qu'il sait tout faire, c'est irresponsable.

En mûrissant, un homme remplace la croyance par le savoir. Paradoxalement, plus il sait, plus il trouve à apprendre. Plus il sait, plus il doute et donc moins il croit.

Passage à la limite: L'être qui saurait tout, de l'univers et de lui-même n'ayant plus rien à apprendre n'aurait plus qu'à appliquer son savoir pour créer un nouvel univers dont il aurait tout à apprendre. Ce sera l'Homme, ou Dieu, si l'on veut.
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Message  gad Mer 13 Sep - 4:17

Croyance et foi

Le savoir diffère de la croyance en ce qu’il est ouvert, la réponse à une question fait surgir mille autres questions. La croyance est fermée, le croyant interdit qu’on pose des questions et à la limite, c’est lui qui vous soumet à la question (allez voir sous l’inquisition). S’il accepte, parce qu’il est bon bougre, il a réponse à tout. Poussé dans ses retranchements, il invoque le mystère. Le croyant est psychologiquement fragile, il a besoin d’être conforté dans sa croyance en faisant des adeptes. Il est fermé à l’épreuve du réel et l’interprète à sa façon. Il a peur et en quelque sorte il est ligoté par sa peur. Mais c’est la peur qui le ligote, pas la croyance. La croyance, ce sont les liens, on peut les couper et c’est le courage qui peut couper les liens. A l’opposé, le non croyant est ouvert à l’épreuve du réel, mais de ce fait c’ est aussi un croyant: il croît au réel. Lui aussi a peur, longtemps il s’est accroché à l’idée que les atomes sont les particules ultimes de la matière. Ça rassure de croire que quelquechose de solide existe de toute éternité. On sait ce qu’il en est de cette solidité. Maintenant on s’accroche à la notion de réalité. Mais même dans les milieux scientifiques cette notion de réel est très controversée. Bernard d’Espagnat a écrit un livre intitulé “à la recherche du réel” . La seule chose que je sache, c’est qu’il existe entre mes perceptions, des relations pourvues d’une certaine cohérence et d’une certaine durée. De là, j’infère qu’une réalité les sous-tend, mais ce n’est en aucune façon une certitude, c’est un credo. Et ce credo me rassure, il répond à un besoin psychologique. Je n’est en aucune façon une nécessité logique. Je crois au réel parce que j’ai peur d’être seul. Je veux dire que le solipsisme m'est terriblement inquiétant. D'une certaine façon, croire au réel est le dernier avatar de la croyance en un dieu "extérieur". En ce sens, la croyance diffère de la foi. Je dirais même que la croyance est le refuge de ceux qui n’ont pas la foi. La foi est en effet pour moi, affaire de confiance, profonde, totale en la vie et en moi-même. La croyance a toujours un objet, la foi n’en a pas, elle vient de l’intérieur. Vous me direz que la croyance aussi vient de l’intérieur. Oui, mais elle a un objet qui vient de l’inconscient. Dieu, par exemple, est le substitut du père, c’est une réponse à l’angoisse de la solitude, du vide laissé par le père disparu (réellement ou symboliquement). La croyance vient pour combler un vide existentiel, elle aide à faire le deuil de l’enfance. La foi par contre accepte la solitude car elle émane d’une grande puissance de vie et elle emplit la solitude. C’est en quelque sorte, le plein dans le vide. Là où il y a foi, il y a absence de peur. Le réel est ce qui reste quand on a laissé derrière soi toute croyance.
Nous venons de voir que la croyance et la foi diffèrent, l’une est une réponse à la peur, l’autre une curiosité insatiable, un appétit de vivre. Mais paradoxalement, elles diffèrent et pourtant elles sont de même nature. La foi est aussi une croyance mais une croyance à l’état pur, une croyance sans objet. La croyance serait en quelque sorte un point qui se déplace entre la superstition et la foi. La croyance et la foi diffèrent en ce qu’elles sont séparées comme deux points, qui sont de même nature, mais qui diffèrent parce qu’ils sont distants l’un de l’autre. Comme un point sur une droite, la foi serait une croyance à l’infini c’est-à-dire une croyance en rien ou une croyance en tout, comme on voudra, selon qu’on est pessimiste ou optimiste. La croyance parvenue à l'infini a dépassé la peur précisément parce qu'elle est à l'infini. Le croyant a peur parce qu'il est encore assez proche du point zéro, c'est-à-dire du néant.
Pour prendre une autre image, les croyances sont comme des îles. Je suis libre de passer d’une île à une autre encore faut-il que je sache nager et que je sois assez résistant pour tenir la distance. Si c’est le cas, je concrétiserai ma liberté, sinon je resterai sur l’île. Nous sommes le plus souvent plusieurs sur une île. Un jour l’un d’entre nous s’exclame: “et s’il y avait d’autres îles par delà l’horizon?” Beaucoup répondront “mais non, il n’y a qu’une île, la notre!” parce qu’ils sont peureux ou faibles. D’autres diront “peut-être” et partiront. Ceux qui sont partis, à force d’aller d’île en île, prendront des forces, de la technique, de la confiance et un jour, ils n’auront plus envie d’une île, ils prendront leur plaisir à nager, ils seront libres, comme des dauphins. Ceci dit, ceux qui restent sur l’île peuvent l’embellir, ( les cathédrales, les livres, les symphonies, les peintures d’inspiration religieurse) et peut être sans le vouloir, en inciter d’autres à chercher de nouvelles îles. De ce fait, je respecte ceux qui pensent qu’il n’y a pas d’autre île que la leur, parce que je respecte leur peur ou leur faiblesse.Le paradoxe est qu'ils déploient une grande énergie à ne pas voir leur faiblesse. Puisqu'ils trouvent tant d'énergie en eux -mêmes c'est qu'ils ne sont pas si faibles que ça et je n'en suis pas surpris, car la vie qui est en eux est toute énergie. Mais leur vécu est tel qu'ils ont perdu confiance, en eux et dans les autres et dans la vie, ils n'ont pas la foi. Alors, s’ils trouvent assez de force pour tuer ceux qui ne pensent pas comme eux, là je ne suis plus respectueux. En tentant de respecter la fragilité de l’homme, son équilibre, je tente d’amener les croyants à prendre conscience de ce qui les motive, de leur peur. S’il n’y a rien à faire, qu’il ne veulent décidément pas quitter leur île, j’abandonne, mais si, parce que je soutiens qu'il y a d'autres îles mais que finalement le mieux est de vivre dans l'eau, si donc pour cela ils veulent me tuer, je ferai ce qu’il faut pour les mettre hors d’état de nuire.


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Message  indian Mer 13 Sep - 12:57

foi et croire

crédibilité & confiance

j'ai toujours confiance dans les preuves crédibles de la science, dieu.

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