L'économie mondiale de Bahuallah
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L'économie mondiale de Bahuallah
http://www.bahai-biblio.org/centre-doc/ouvrage/economie_mondial.htm
1. INTRODUCTION ñ
Dans tous les pays, depuis la guerre européenne, les êtres éveillés au sentiment de leur responsabilité d'hommes en viennent à prendre conscience d'un devoir nouveau qui leur incombe, à savoir de s'inquiéter du problème que soulèvent la dépression économique mondiale et le désarroi qui en résulte. D'où, chez les esprits constructeurs, une tendance, qui ne fut jamais jusque-là si fortement marquée, à délaisser le domaine des affaires privées pour étudier les fondements mêmes de la structure sociale.
Le moment semble donc favorable à une diffusion plus large de la connaissance de ce fait que, voilà plus de cinquante ans, le plan fut établi d'un nouvel ordre mondial de choses, qui non seulement anticipait sur beaucoup d'idées actuellement en faveur, mais qui encore se fondait sur l'analyse même de la maladie dont souffre aujourd'hui le monde.
1. INTRODUCTION ñ
Dans tous les pays, depuis la guerre européenne, les êtres éveillés au sentiment de leur responsabilité d'hommes en viennent à prendre conscience d'un devoir nouveau qui leur incombe, à savoir de s'inquiéter du problème que soulèvent la dépression économique mondiale et le désarroi qui en résulte. D'où, chez les esprits constructeurs, une tendance, qui ne fut jamais jusque-là si fortement marquée, à délaisser le domaine des affaires privées pour étudier les fondements mêmes de la structure sociale.
Le moment semble donc favorable à une diffusion plus large de la connaissance de ce fait que, voilà plus de cinquante ans, le plan fut établi d'un nouvel ordre mondial de choses, qui non seulement anticipait sur beaucoup d'idées actuellement en faveur, mais qui encore se fondait sur l'analyse même de la maladie dont souffre aujourd'hui le monde.
- Spoiler:
- En fait, à qui étudie sérieusement les conditions actuelles de l'humanité, - que ce soit du point de vue de l'économiste, ou de celui du politique ou du sociologue, - il importe de savoir que, depuis deux générations, tout un corps de doctrine existe, où sont exposés des principes et donnés des enseignements qui apportent aux difficultés de l'heure présente une solution adéquate.
Le plan d'économie internationale conçu par Baha'u'llah passe de beaucoup, en son objet et dans sa portée effective, les réponses, si longtemps différées, que, sous la pression des circonstances,
économistes et hommes d'Etat essayent maintenant d'apporter à la question que pose l'imminence d'une catastrophe mondiale. Les principes de ce plan sont établis sur les lois organiques qui président à l'évolution du genre humain. Ce qui, pour Baha'u'llah, constitue le problème moderne n'est pas une crise économique issue d'une " révolution industrielle, c'est un mouvement profond de l'humanité elle-même. Et ce Prophète montre le lien qui, nécessairement, unit les affaires spirituelles du genre humain à ses affaires pratiques, et qui, seul, est capable d'insuffler la vie à n'importe quel organisme social.
Une étude attentive du plan dont il s'agit montre que son auteur envisage ce tournant de l'évolution humaine où - tant dans les domaines du langage et des coutumes, des codes religieux et civils, que dans le domaine économique - la vieille tendance à la diversité prend fin, pour se renverser dans le sens d'une tendance à l'unité. Selon Baha'u'llah, le grand mobile humain qui, dans l'ère qui se ferme, était nécessairement l'intérêt personnel, devient dans l'ère nouvelle - et non moins nécessairement - la coopération.
De ce point de vue, la Guerre Européenne et la série ininterrompue de troubles internationaux qui l'ont suivie apparaissent clairement comme de vivantes preuves que l'humanité a, par pure inertie, persévéré dans le vieil esprit de compétition, alors que de nouvelles conditions se sont produites, qui rendent la coopération et l'unité indispensables à son existence même. Ce n'est pas à un déséquilibre momentané que nous devons faire face, c'est la structure tout entière de la civilisation que nous avons l'impérieuse nécessité de changer. Les institutions et les organismes sociaux auxquels un âge de diversité et de compétition a donné naissance ne répondent plus aux besoins d'un âge de coopération et de paix. La crise actuelle met de plus en plus en évidence le fait tragique que nous demandons les dons divins de la paix et de la vie à des organismes qui ont précisément pour objet les fins contraires de la guerre et de la destruction.
Les conditions nouvelles que rencontrent aujourd'hui toutes les branches de l'activité humaine sont le résultat de l'unité physique à laquelle le monde se trouve ramené du fait des progrès accomplis, au cours du dernier siècle, dans la technique industrielle. Le champ des affaires humaines s'est, en effet, unifié. Il n'est plus divisé en une série de territoires sans aucune relation entre eux. Pour la première fois dans l'histoire, la loi de cause et d'effet agit aussi positivement à l'égard de la société des êtres qu'à l'égard du monde matériel. Et le résultat est que tout acte public a sa répercussion immédiate sur le genre humain tout entier. Les mouvements nationaux, ou de race, ou de classe ne sont plus des mouvements isolés et sans conséquence pour les classes, les nations et les races qui n'y ont pas eu de part directe. Ils ne peuvent plus être désormais déclenchés en vue d'atteindre un objectif déterminé et limité, comme, par exemple on lançait au moyen âge une petite armée compacte au milieu de paysans désarmés. La structure entière de la société en est aujourd'hui affectée, et les résultats qu'ils produisent revêtent un caractère de généralité.
Or, en vertu de cette même loi nouvelle, de cause et d'effet. qui relie dans une destinée commune des races jusque-là isolées géographiquement les unes des autres, tout acte économique ou politique accompli à l'intérieur d'une nation ne saurait plus limiter ses effets au domaine propre à cet acte : il réagit sur la nation tout entière et se fait sentir dans tous les champs d'activité de celle-ci.
Ainsi, non seulement l'humanité est devenue une unité organique du fait du lien géographique qui relie tous ses membres, mais encore, - en vertu des relations nouvelles qui unissent des domaines en apparence aussi dépourvus de lien que les affaires et la religion, le gouvernement des hommes et la philosophie, - toutes les parties de la structure sociale sont étroitement dépendantes les unes des autres. La signification de ce fait vital est que la politique n'est plus seulement la poli tique et que l'économique n'est plus exclusivement l'économique une et l'autre ne sont plus désormais que des aspects divers de la substance, une et indivisible, de la vie humaine.
Nous sommes, en d'autres termes, arrivés à une phase de l'évolution où la valeur morale - c'est-à-dire ce qui sert l'humanité et non point seulement les intérêts particuliers de tel ou tel groupe d'hommes - est devenue une condition absolue, non seulement de la désirabilité de toute politique, mais encore des possibilités de sa réalisation.
Voilà pourquoi tout effort reste vain, qui tend à résoudre la crise mondiale par le moyen des organismes sociaux actuels Devant l'imminence d'une autre conflagration générale, nous parlons de crise politique et nous mettons en oeuvre pour la conjurer des moyens politiques. Accablés d'une profonde dépression économique, nous parlons de crise économique et nous prenons pour y remédier des mesures d'ordre économique. Mais il serait tout aussi logique de parler de crise religieuse et de fonder sur les églises l'espoir de la résoudre. La crise est, en réalité, tout ensemble, politique, économique et religieuse, mais l'humanité ne possède aucun organisme responsable - et investi d'autorité - pour coordonner tous les facteurs qui constituent cette crise et arriver à un plan mondial qui tienne compte de tous ces facteurs.
Ces considérations montrent l'importance vitale d'un nouveau principe d'action, d'une attitude nouvelle et d'une qualité de compréhension tels qu'on les trouve dans l'enseignement de Baha'u'llah. Là, en effet, se rencontre une vue du monde qui s'élève au-dessus des intérêts de paroisse et de parti, et un esprit de foi s'y affirme, d'une telle profondeur, qu'il entretient Ces considérations montrent l'importance vitale d'un nouveau principe d'action, d'une attitude nouvelle et d'une qualité de compréhension tels qu'on les trouve dans l'enseignement de Baha'u'llah. Là, en effet, se rencontre une vue du monde qui s'élève au-dessus des intérêts de paroisse et de parti, et un esprit de foi s'y affirme, d'une telle profondeur, qu'il entretient la certitude que l'humanité sera guidée par la divine Providence à travers la plus terrible tempête de discordes et de dissensions que le monde ait jamais subie.
En opposition avec les plans d'organisation sociale qui essayent d'appliquer à la masse du peuple un système abstrait d'économie politique, sans avoir aucun égard à l'infinie complexité de la nature humaine, la doctrine de Baha'u'llah, elle, procède de l'interne à l'externe, du spirituel au matériel, du coeur de l'humanité à sa structure sociale. Elle se fonde sur les données positives de la nature spirituelle de l'homme et pro- pose un idéal de civilisation que réaliseront par degrés ceux qui le comprennent, y voient la vérité, et luttent pour son triomphe comme pour l'accomplissement de leurs aspirations les plus hautes.
Baha'u'llah veut établir entre les hommes l'unité intérieure, l'unité des esprits et des âmes, afin que leur unité extérieure, déjà en voie de réalisation, puisse être pour eux, au lieu d'une malédiction, une bénédiction véritable, un moyen d'harmonie et de coopération, au lieu d'une cause de chaos et de dissensions. Par la vertu du levain de la connaissance spirituelle, les préjugés qui, maintenant, divisent les coeurs et troublent les esprits se transmueront en une union loyale et positive, où la saine éthique et l'expérience mystique véritable se confondront avec l'ordre social lui-même.
Pour obtenir l'abondance matérielle, le loisir et la sécurité pour accroître le domaine de la connaissance et les conquêtes de la science, pour établir un milieu social qui permette aux hommes de goûter les bienfaits de l'union créatrice, il n'est d'autres moyens que l'unité et la coopération. De même que l'unité qu'il réalise dans son être fait la force de l'individu, dé même l'union entre les individus réveillera dans la race des hommes les capacités qui y sont en sommeil.
Baha'u'llah montre la possibilité d'une telle union et le pouvoir qu'elle a de transformer la société, de résoudre en une structure organique embrassant le monde, l'antagonisme actuel des groupes qui le composent. Sa doctrine relie et coordonne les diverses manifestations de l'activité sociale, - tous ces organismes qui maintenant fonctionnent séparément, sans méthode et sans but commun : éducation, religion, industrie, commerce, finance, politique.
Mais avant d'entrer dans le détail de cette doctrine, il convient d'examiner l'attitude qui constitue le principal obstacle au bien-être de l'humanité, l'opinion, notamment, si fâcheusement répandue, que quelques changements superficiels apportés à l'organisation économique et politique suffiront à surmonter les difficultés de l'heure présente
Dernière édition par -Ren- le Mer 5 Déc - 6:31, édité 1 fois (Raison : Mise sous spoiler, merci de faire l'effort de poster des extraits)
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Date d'inscription : 10/10/2014
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