Le mal que nous faisons aux autres...

[-Ren-]

En guise d'introduction à ce sujet, ce petit texte :

Avant de faire du mal à quelqu’un, prend une feuille de papier et froisse-la… ça y est c’est fait ?

Maintenant essaie de remettre la feuille de papier comme avant, bien lisse… Tu n’y arrives pas, n’est-ce pas ?

Le cœur d’une personne est comme cette feuille de papier : une fois que tu lui as fait du mal il est difficile de le retrouver comme tu l’as connu

http://psychanalyse-psychologie-developpement-personnel.blogvie.com/2011/09/23/avant-de-faire-du-mal-a-quelquun/

...Voici un fil pour discuter de quelque-chose que nous avons, je pense, tous vécu un jour où l'autre, d'un côté comme de l'autre...

[-Aâya-]

Je viens de lire "Pourquoi les gentils ne se feront plus avoir" de J. Heska.

Jérôme, le héros de l'histoire, est le créateur d'un mouvement philosophique qui va révolutionner le monde. Son idée est née face à la méchanceté et au manque accru de civisme des gens. Il se propose donc de les rééduquer ... ça c'est, en gros, l'histoire du livre.
http://www.jheska.fr/pages/mon-roman-a-paraitre-pourquoi-les-gentils-ne-se-feront-plus-avoir-3645442.html

Pour définir ces "méchants" qu'il appellera "antipathes", il dit :

Les conséquences des actes sur les autres. Voilà le prisme à travers lequel on pourra identifier les méchants ...

La méchanceté ne se limiterait plus au caractère de l'acte "méchant" mais aux conséquences que cet acte, même d'apparence non méchante, a sur la personne qui le subit.

C'est un roman, mais j'ai trouvé que l'idée était très intéressante

[-Ren-]

Je viens de lire "Pourquoi les gentils ne se feront plus avoir" de J. Heska

Je découvre...
...vais-je résister à la tentation ?

[tonio]

Moi aussi je découvre. Au passage j'aime beaucoup la description de la pub Co*a (page 1) .

[-Ren-]

C'est sûr que "J’introduis ma monnaie, j’appuie sur le bouton, et l’effervescence monte : les créatures-hélicoptères amènent une bouteille vide, le piston y propulse le liquide sucré, les boules poilues la couvrent de bisous, les pingouins refroidissent le tout en broyant des bonshommes de neige dans des ventilateurs", ça se déguste

[-Ren-]

...Mais revenons-en à mon coeur de papier froissé, fil-miroir de celui que j'avais tenté de lancer sur le pardon : https://dialogueabraham.forum-pro.fr/t201-mon-fils-vient-d-apprendre-a-dire-pardon

La méchanceté ne se limiterait plus au caractère de l'acte "méchant" mais aux conséquences que cet acte, même d'apparence non méchante, a sur la personne qui le subit

Dis comme ça, il y a tout de même une chose qui me chiffonne (sic) : je vois tout de même une nuance entre l'intentionnalité du geste "méchant" et le fait qu'on peut faire du mal de façon totalement involontaire... Ce qui n'en froisse pas moins la feuille de papier d'en face.

[-Aâya-]

Je découvre...
...vais-je résister à la tentation ?

ça se lit rapidement. Tu le finirais en un après-midi entre deux modérations sur le forum

Il a d'autres histoires courtes sur son blogue qui méritent le petit détour.

Moi aussi je découvre. Au passage j'aime beaucoup la description de la pub Co*a (page 1) .

Le personnage du livre ne boit que du coca ... et du cappuccino vanille

Dis comme ça, il y a tout de même une chose qui me chiffonne (sic) : je vois tout de même une nuance entre l'intentionnalité du geste "méchant" et le fait qu'on peut faire du mal de façon totalement involontaire... Ce qui n'en froisse pas moins la feuille de papier d'en face.

Il y a une nuance, certes. Et comme on dit, ce sont les intentions [profondes] qui comptent. Mais c'est à se poser la question jusqu'où la bonne intention justifie, pardonne ou gomme l'acte à répercussion néfaste.

[-Ren-]

Mais c'est à se poser la question jusqu'où la bonne intention justifie, pardonne ou gomme l'acte à répercussion néfaste

...La question, sur ce sujet, est également, bien entendu :
jusqu'à quel point peut-on réparer le mal que nous avons pu faire (intentionnellement ou non)

[tonio]

Parfois aussi, le mal peut être fait intentionnellement en tant que mal mais dans une bonne intention.

Il y a trois situations
-vouloir faire du mal pour un but mauvais. Exemple : le meurtre crapuleux.
-faire du mal involontairement, sans but précis calculé. Exemple : le crime passionnel (même si c'est un meurtre, volontaire donc, c'est l'impulsion d'un moment précis), ou plus encore l'homicide involontaire (ça peut être aussi oublier un pot de fleurs sur le rebord de la fenêtre, qui tombe sur la tête de quelqu'un et le tue). Quand je dis involontairement il faut ne pas en être conscient : si je roule a 200km/h je connais les risques pour les autres, en revanche si dans une seconde d'inattention, tout en respectant globalement la loi, je renverse quelqu'un, c'est purement accidentel.

-et enfin, le plus compliqué moralement, la fin qui justifie parfois les moyens (un "petit" mal pour un plus grand bien). Les bombardements alliés dans des pays occupés par l'Allemagne, visant les Allemands, et tuant parfois (souvent) des civils de pays à libérer. Si un virus contagieux se propage dans un immeuble, et qu'on met l'immeuble en quarantaine, peut-être laissera t-on piégés dedans, des gens qui n'étaient pas encore contaminés et auraient pu être sauvés à titre personnel.

[GILBERT-MICHEL]

L'image du "papier froissé" est et reste une image "choisie" pour étayer un avis.
Autrement dit, il y a , d'abord l'avis, puis, le choix d'une image qui "cadre" avec cet avis et semble lui donner raison.

D'autres, dont mon épouse, prennent plutôt l'exemple du verre brisé, cassé, que l'on peut recoller.

D'autre encore vous dirons que ce qui prime dans chaque souffrance c'est toujours la considération que l'on accorde à cette souffrance et non la souffrance elle-même.

Mais, comme dit plus haut, ce que la justice des Hommes discerne, correspond aussi à La Justice Divine: il y a une démarcation bien tranchée entre l'acte prémédité, et, l'acte impulsif ou encore l'acte non intentionnel.

[rosedumatin]

Le mal que nous faisons aux autres c'est d'abord à nous mêmes que nous portons un gros coup... car l'être, l'âme entière en pâtit gravement des dégâts que nous faisons chez les autres... de plus c'est à Dieu que nous le faisons !

En tant que Catholique, je répète cette Parole du Christ : "Le bien que vous aurez fait à un de ces petits c'est à moi que vous l'avez fait"..

Il y a quelques jours je me faisais cette réflexion en lisant la conversion de Saint Paul : je remarquais combien Jésus s'identifiait aux personnes qui souffrent à ceux qui sont persécutés car Il répond à Paul par deux fois :

"Je Suis Jésus, Celui que tu persécute"... or Saül qui devient Paul par la suite persécutait les premiers chrétiens !

[mario-franc_lazur]

On peut croire faire du bien à son prochain et, en fait, lui faire du mal.

Je prendrais volontiers l'exemple des pédophiles non violeurs ( les plus nombreux ) qui, par leurs caresses, croyaient faire du bien à ceux qu'on appelle leurs victimes et qui apprennent qu'ils leur faisaient un grand mal !!!

Fraternellement

[rosedumatin]

On peut croire faire du bien à son prochain et, en fait, lui faire du mal.

Je prendrais volontiers l'exemple des pédophiles non violeurs ( les plus nombreux ) qui, par leurs caresses, croyaient faire du bien à ceux qu'on appelle leurs victimes et qui apprennent qu'ils leur faisaient un grand mal !!!

Fraternellement

Je dirais mon cher Mario que dans ce cas, ils ne sont pas coupables !

Ce sont ceux qui ont été violés qui sont marqués et souffrent !

Fraternellement.

[mario-franc_lazur]

On peut croire faire du bien à son prochain et, en fait, lui faire du mal.

Je prendrais volontiers l'exemple des pédophiles non violeurs ( les plus nombreux ) qui, par leurs caresses, croyaient faire du bien à ceux qu'on appelle leurs victimes et qui apprennent qu'ils leur faisaient un grand mal !!!

Fraternellement

Je dirais mon cher Mario que dans ce cas, ils ne sont pas coupables !

Ce sont ceux qui ont été violés qui sont marqués et souffrent !

Fraternellement.

Je suis volontiers de ton avis, ma chère ROSE, mais ce n'est plus l'avis des juges d'aujourd'hui !!!

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