L'histoire de Joseph

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Demat d'an holl, bonjour à tous !

Suite à nos récentes discussions sur la rhétorique sémitique, j'ai décidé de reprendre un travail laissé de côté depuis quelques années sur mon blog : la lecture croisée de la Bible et du Coran (principe expliqué ici : http://blogren.eklablog.fr/mythes-et-verite-a112490576 )

Je m'étais arrêté à l'histoire de Joseph (à l'époque, j'échangeais beaucoup avec l'une de mes belle-soeurs musulmanes sur la place des rêves en Islam, d'où ma publication d'un texte sur le sujet par Ibn Khaldûn : http://blogren.eklablog.fr/la-place-des-songes-en-islam-a112490638 ). Mon prochain article reprendra justement ma lecture là où je l'avais arrêtée : Joseph comme interprète des rêves des autres. Grâce au progrès réalisés depuis, l'article suivant traitera de la structure en arche décelée par Cuypers. Et l'article suivant mettra un point final à une idée que j'avais eu à... 9 ans, lorsque j'avais découvert l'adaptation pour enfant de la Stèle de la Famine (mais j'y reviendrai).

J'ouvre aujourd'hui ce sujet évidemment pour vous présenter mes premiers articles... Mais aussi pour profiter de vos pistes de réflexion ! Car puisque la Providence m'a amené à m'arrêter à l'époque juste avant le point central du récit, c'est peut-être aussi pour relire en miroir les épisodes précédents avec un regard renouvelé ? N'est-ce-pas, après tout, la démarche intellectuelle qu'invite à avoir toute structure spéculaire ?

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Premier billet, septembre 2011 :

Rancoeur entre frères

"De toutes les anciennes histoires, il n'en est aucune, parmi celles des prophètes et des rois de la terre, qui soit plus merveilleuse (...) que l'histoire de Joseph. Cette histoire a été déclarée dans le Coran, par Dieu, la plus belle de toutes celles qui existent"... Ainsi commence le récit du chroniqueur musulman Tabarî (...)

Le récit biblique commence de façon beaucoup plus succincte : Voici l'histoire de Jacob. Joseph avait dix-sept ans (Gn XXXVII, 2). Le raccourci est cependant, en soi, significatif : des douze enfants de Jacob-Israël, c'est Joseph qui va visiblement avoir un rôle décisif (...)

https://blogrenblog.wordpress.com/2011/09/25/rancoeur-entre-freres/

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Deuxième billet, novembre 2011 :

Complot fratricide

(...) D'une certaine façon, nous avons un acte plus passionnel que prémédité : c'est en voyant apparaître Joseph avec la tunique qui rappelle le favoritisme dont s'est rendu coupable leur père qu'ils repensent aux songes qui semblent synthétiser tout l'orgueil de leur frère ; et les voilà s'apprêtant à réitérer le meurtre fratricide de Caïn !

Flavius Josèphe, en contant à son tour cette histoire, charge les frères d'une faute plus lourde encore (...) Le Coran rejoint sur ce point ce récit (...)

https://blogrenblog.wordpress.com/2011/11/16/complot-fratricide/

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Troisième billet, janvier 2012 :

Tunique et aveuglement

(...) Nous avions vu dans un premier article comment, du point de vue biblique, Israël avait fait preuve de favoritisme envers Joseph : Israël aimait Joseph plus que tous ses autres enfants, car il était le fils de sa vieillesse, et il lui fit faire une tunique ornée (Gn XXXVII, 3). Aujourd'hui, nous allons retrouver cette "tunique de la discorde" dans la mise en scène à laquelle vont se livrer les frères de Joseph (...)

https://blogrenblog.wordpress.com/2012/01/14/tunique-et-aveuglement/

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Quatrième billet, avril 2012 :

De la séduction à la prison

Nous avons quitté Joseph alors que ses frères venaient de le vendre à une caravane en route pour l'Egypte. Passons maintenant à un épisode dont les  principaux ingrédients sont communs à la Bible et au Coran -un maître eunuque, une maîtresse cherchant à séduire Joseph, l'aboutissement en prison- mais dont un élément important va se révéler divergent, faisant donner par le Coran un enseignement absent de la Bible (...)

https://blogrenblog.wordpress.com/2012/04/28/de-la-seduction-a-la-prison/

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Voici enfin un nouvel article :

L'interprète des rêves

Auparavant, il est temps de traiter de l'épisode central de la vie de Joseph, qui avait justifié notre intérêt suite à un billet traitant de la place des songes en Islam : l'épisode où Joseph, emprisonné, se fait l'interprète des rêves de plusieurs personnes.

Cet épisode fait écho au début de notre histoire : les songes de Joseph n'avaient-ils pas contribué à la rancœur de ses frères contre lui ? ...Il fait également écho à un texte égyptien de l'époque ptolémaïque, ainsi que nous le verrons bientôt ; mais concentrons nous pour l'heure sur Bible et Coran, en jetant également un regard du côté de l'historiographe juif Flavius Josèphe, ainsi que vers son homologue musulman Tabarî (...)

https://blogrenblog.wordpress.com/2016/04/04/linterprete-des-reves/

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...Et voici enfin le moment de parler de rhétorique sémitique :

Rhétorique Sémitique et Coran

Nous penchant sur le moment où Joseph, emprisonné, se fait l’interprète des rêves de ses compagnons de captivité, nous avions constaté qu’à l’exception d’une légère divergence dans l’ordre des événements, Bible et Coran nous contaient le même récit, le Coran se montrant simplement d’une extrême concision. Nous avions cependant évoqué une différence importante au cœur du récit coranique ; il est temps de l’examiner plus en détail.

  A lire Tabarî, ce passage est une tentative de diversion (...)

https://blogrenblog.wordpress.com/2016/04/11/rhetorique-semitique-et-coran/

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Avant de revenir sur la rhétorique sémitique, voici l'interprétation du rêve de Pharaon par Joseph... L'occasion de parler enfin hiérolyphes avec la Stèle de la Famine :

(...) Joseph resta donc en prison quelques années (Coran XII, 42). « Joseph resta sept ans en prison » nous précise Tabarî, contredisant ainsi la Bible qui quant à elle nous dit que le songe de Pharaon intervient « au bout de deux ans » (Gn XLI, 1) ; un délai que le Midrash justifie par le fait que Joseph n’a pas eu totalement confiance en Dieu : « Parce qu’il a dit au maître échanson : ‘souviens-toi de moi… et mentionne-moi’, deux ans ont été ajoutés à ses souffrances ».

  Le Pharaon eut un songe. Il se tenait au bord du Nil et voici que du Nil montaient sept vaches belles d’aspect et bien en chair. Elles se mirent à paître dans les fourrés. Puis sept autres vaches montèrent du Nil après elles, vilaines d’aspect et efflanquées. Elles se tinrent à côté des premières sur la rive du Nil, et les sept vaches vilaines d’aspect et efflanquées dévorèrent les sept vaches belles d’aspect et grasses. Alors le Pharaon s’éveilla. Il se rendormit et rêva une seconde fois. Voici que sept épis montaient d’une seule tige, gras et appétissants. Puis sept épis grêles et brûlés par le vent d’est germèrent après eux, et les épis grêles absorbèrent les sept épis gras et gonflés. Alors le Pharaon s’éveilla : c’était un songe (Gn XLI, 1-7). Le Coran, de son côté, nous présente directement le souverain narrant son rêve : Et le roi dit : « Et vérité, je voyais sept vaches grasses mangées par sept maigres ; et sept épis verts, et autant d’autres, secs » (Coran XII, 43)

  Comment ne pas évoquer ici un autre récit, dont les hiéroglyphes furent découverts au XIXe siècle sur l’île de Séhel près d’Assouan ? (...)

https://blogrenblog.wordpress.com/2016/07/12/le-reve-de-pharaon/

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